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  • LA DÉCARBONATION, UNE URGENCE SOCIÉTALE, PLANÉTAIRE ET ÉCONOMIQUE : GAËLLE SALAÜN

    Interview de GaĂ«lle SalaĂŒn, directrice Commerce Île-de-France – EDF L’urgence climatique, la situation gĂ©opolitique et la forte hausse des marchĂ©s de l’énergie depuis plusieurs mois renforcent la nĂ©cessitĂ© de dĂ©carboner notre Ă©conomie et nos territoires. Comment le groupe EDF s’inscrit-il dans la feuille de route Ă©nergĂ©tique et plus particuliĂšrement dans la neutralitĂ© carbone ? Depuis 2020, l’action d’EDF est guidĂ©e par une raison d’ĂȘtre ambitieuse : construire un avenir Ă©nergĂ©tique neutre en CO2, conciliant prĂ©servation de la planĂšte, bien-ĂȘtre et dĂ©veloppement grĂące Ă  l’électricitĂ© et Ă  des solutions et services innovants. Tout investissement ou nouveau projet s’inscrit pour nous dans cette lignĂ©e : En donnant la possibilitĂ© Ă  tous nos clients – particuliers, entreprises et territoires – d’agir grĂące Ă  des services et des solutions pour moins et mieux consommer l’énergie, selon leurs besoins et leurs aspirations ; en dĂ©ployant une Ă©lectricitĂ© toujours moins carbonĂ©e, grĂące au nuclĂ©aire et aux Ă©nergies renouvelables. Est-il possible d’allier croissance Ă©conomique et transition Ă©nergĂ©tique ? Bien entendu, il est possible de dĂ©carboner et de continuer Ă  croĂźtre : cela doit nous conduire Ă  repenser nos modes de fonctionnement, nos façons de vivre et de travailler. Dans un contexte de crise sur les marchĂ©s de l’énergie, qui incite les entreprises et les collectivitĂ©s Ă  consommer moins, le dĂ©fi du changement climatique engage tous les acteurs pour faire Ă©merger une culture de la sobriĂ©tĂ©, renforcer les mesures d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et dĂ©velopper les Ă©nergies dĂ©carbonĂ©es, en cohĂ©rence avec les stratĂ©gies Énergie Climat de la RĂ©gion et de la MĂ©tropole du Grand Paris. Quels exemples contribuant Ă  cette dĂ©carbonation citeriez-vous ? Au quotidien, nous fournissons aux clients d’EDF des diagnostics et des outils de pilotage de leur consommation pour identifier leurs gisements d’économies, maĂźtriser et optimiser leur performance Ă©nergĂ©tique. Dans les bĂątiments, le premier enjeu est de faire baisser les consommations, grĂące Ă  une meilleure isolation. En les rĂ©novant et grĂące Ă  l’installation de pompes Ă  chaleur, telles que les dĂ©ploie notre filiale Cham, cela peut permettre une Ă©conomie d’énergie de 70 % par rapport au gaz et de 90 % par rapport au fioul. Dans un autre registre, la chaleur Ă©mise par des datacenters peut ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e pour alimenter un rĂ©seau de chauffage urbain : c’est ce que notre filiale Dalkia rĂ©alise au Val d’Europe (77), oĂč une pĂ©piniĂšre d’entreprises et un centre aquatique bĂ©nĂ©ficient ainsi de cette Ă©nergie verte.

  • 3 QUESTIONS À MATHIEU HANOTIN, MAIRE DE SAINT-DENIS ET PRÉSIDENT DE PLAINE COMMUNE

    « J’attends un hĂ©ritage en termes d’image et de dynamique territoriale » Comment les grands chantiers des JOP avancent-ils sur votre territoire ? Les grands chantiers liĂ©s aux Jeux olympiques et para­lym­piques avancent bien. Les infra­structures seront toutes sorties de terre Ă  temps pour ce beau rendez-vous de 2024 malgrĂ© la Covid et la guerre en Ukraine qui met en tension les approvisionnements. Certaines, d’ailleurs, verront le jour dĂšs l’annĂ©e 2023. Quel est l’impact en termes d’emploi pour les habitants de Plaine Commune ? L’impact Ă©conomique est important pour le territoire, d’ores et dĂ©jĂ  pour nos PME comme le PavĂ© (siĂšges du CAO et de l’ArĂ©na). Le tourisme, l’organisation des Jeux et le dĂ©veloppement Ă©conomique qui s’en suivra, tout cela va donner une dynamique pour l’emploi trĂšs importante. Mon souhait majeur, c’est Ă©videmment que cette dynamique impacte avant tout les habitants de Plaine Commune et notamment les jeunes qui vivent dans notre territoire. Qu’attendez-vous de la phase hĂ©ritage des Jeux ? J’attends deux formes d’hĂ©ritage de ces JOP. Il y a Ă©videmment un hĂ©ritage physique, trĂšs important pour le territoire. Le Village olympique et les infrastructures sportives, comme la piscine olympique, sont attendus avec beaucoup d’impatience. Plus de la moitiĂ© des enfants qui vivent dans notre territoire ne savent pas nager, faute de piscines suffisantes Ă  Plaine Commune. Des quartiers dĂ©favorisĂ©s vont connaĂźtre de nombreux changements et vont pouvoir se reconnecter avec le centre-ville. Mais il y a aussi, et surtout, un hĂ©ritage en termes d’image et de dynamique territoriale. De territoire stigmatisĂ© et de passage, nous allons accueillir le plus grand Ă©vĂ©nement sportif du monde et nous allons nous en servir pour devenir un territoire de destination touristique majeur pour la MĂ©tropole.

  • L’ADOPTION DU SCOT ASSOIT DURABLEMENT LA MÉTROPOLE DANS LE TEMPS : PATRICK OLLIER

    PATRICK OLLIER, PRÉSIDENT DE LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS, DRESSE LE BILAN DE L’ACTION DE LA MÉTROPOLE DEPUIS SA CRÉATION. AVEC TROIS ÉDITIONS D’« INVENTONS LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS », LA MULTIPLICATION DES PROJETS, UNE POLITIQUE ACTIVE EN FAVEUR DU RÉÉQUILIBRAGE TERRITORIAL, DE LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE OU DE LA PRÉVENTION DES INONDATIONS, LA MÉTROPOLE, QU’IL PRÉSIDE, A PU AGIR SUR DE MULTIPLES FRONTS, MALGRÉ DES RESSOURCES CONTRAINTES. POUR PATRICK OLLIER, L’ADOPTION RÉCENTE DU SCHÉMA DE COHÉRENTE TERRITORIALE (SCOT) CONSTITUE UN SUCCÈS DÉTERMINANT POUR L’AVENIR. Quel bilan tirez-vous de l’action de la MĂ©tropole du Grand Paris, que vous prĂ©sidez depuis sa crĂ©ation ? La MĂ©tropole du Grand Paris a Ă©tĂ© créée comme Ă©tant une intercommunalitĂ© de 131 villes et de 7 millions d’habitants. C’est la mĂ©tropole des maires. Car, je le rappelle, ce sont les maires qui sont le mieux placĂ©s pour dĂ©cider ce qui doit se passer sur leur commune. Ils ont engagĂ© avec la MĂ©tropole des actions dans une multitude de domaines, en l’espace de cinq annĂ©es budgĂ©taires, alors que la plupart des autres mĂ©tropoles existent depuis des annĂ©es. Cela alors mĂȘme que la loi a créé des conditions budgĂ©taires trĂšs restreintes, nous privant des moyens nĂ©cessaires pour mettre en Ɠuvre une grande partie de ce que nous pourrions faire. Ce qui ne nous a pas empĂȘchĂ©s d’agir, loin s’en faut ! Nous avons rendu la MĂ©tropole lisible et crĂ©dible. En commençant par les appels Ă  projets urbains innovants d’« Inventons la MĂ©tropole du Grand Paris ». Nous avons rencontrĂ© dans ce domaine, depuis trois ans, des succĂšs exceptionnels, concernant une centaine de villes sur les 131 que compte la MĂ©tropole, en prenant en compte la 3e Ă©dition du concours. Cette Ă©dition comprend trois thĂ©matiques d’actualitĂ© : l’amĂ©nagement des quartiers de gare, la transformation de bureaux en logements et la reconversion des friches urbaines. Ces thĂ©matiques ont Ă©tĂ© pensĂ©es pour permettre de faire face Ă  l’essor du tĂ©lĂ©travail, qui dĂ©sertifie les centres-villes, et crĂ©er les logements dont la MĂ©tropole a besoin. Lors des derniĂšres Ă©ditions du Mipim, Ă  Cannes, tout le monde a saluĂ© la qualitĂ© de ces concours. Les amĂ©nageurs se pressent pour avoir accĂšs Ă  leurs diffĂ©rents sites. C’est un grand bonheur pour moi. Pourquoi avoir créé un Fonds d’investissement mĂ©tropolitain ? Nous avons souhaitĂ© soutenir les communes dans leurs actions en faveur de la transition Ă©cologique, de la transition Ă©nergĂ©tique, du retour de la nature en ville. C’est ce qui nous a amenĂ©s Ă  proposer la crĂ©ation d’un Fonds d’investissement mĂ©tropolitain (FIM), qui fonctionne trĂšs bien. Nous venons de voter une vingtaine de millions d’euros de crĂ©dits Ă  ce titre, pour 2022. La quasi-totalitĂ© des communes de la MĂ©tropole ont accĂšs Ă  ce fonds. Elles bĂ©nĂ©ficient ainsi de subventions qu’elles n’auraient pas par ailleurs. Nous avons engagĂ© par exemple, dans le cadre du FIM, tout un programme d’électrification du parc automobile de nos 131 communes. Nous avons ainsi dĂ©cidĂ© que l’achat de vĂ©hicules Ă©lectriques par les communes soit automatiquement soutenu par le FIM. Il n’y a pas une semaine sans que nous inaugurions un projet financĂ© par ce fonds. Et il ne se passe gĂ©nĂ©ralement pas plus de 18 mois entre l’attribution d’une subvention et l’inauguration du projet concernĂ©. Cela permet de sĂ©curiser et concrĂ©tiser les projets des communes, la MĂ©tropole apportant le complĂ©ment de financement dont celles-ci ont besoin. « NOUS AVONS ÉGALEMENT VOULU AIDER LES COMMUNES DANS LA REQUALIFICATION DE LEUR CENTRE URBAIN, EN LES FINANÇANT À TRAVERS L’OPÉRATION “CENTRES-VILLES VIVANTS”. » Comment l’opĂ©ration « Centres-villes vivants » fonctionne-t-elle ? Nous avons Ă©galement voulu aider les communes dans la requalification de leur centre urbain, en les finançant Ă  travers l’opĂ©ration « Centres-villes vivants ». Au total, 38 communes ont Ă©tĂ© financĂ©es depuis 2018 pour un montant total de 12,3 millions d’euros, sur la base de la loi sur la prĂ©emption des baux commerciaux, qui porte mon nom*. Nous proposons donc aux villes de prĂ©empter les baux commerciaux pour leur compte, de telle sorte que l’on puisse les cĂ©der ensuite Ă  des commerces de proximitĂ© et que la Ville puisse rĂ©aliser les amĂ©nagements nĂ©cessaires Ă  la requalification de son centre-ville, qu’il s’agisse de la rĂ©fection d’une halle de marchĂ© ou de la rĂ©alisation d’une rue piĂ©tonne. Nous travaillons d’ailleurs avec la Caisse des DĂ©pĂŽts Ă  la crĂ©ation d’une fonciĂšre d’investissement, qui constituera notre outil pour effectuer ces dĂ©marches. C’est un apport de taille pour les communes, qui ne disposent pas toujours des ressources nĂ©cessaires pour financer ces acquisitions. Quelles sont vos actions pour « recoudre » le territoire mĂ©tropolitain ? Nous avons lancĂ© des opĂ©rations de financement d’une sĂ©rie d’équipements structurants. Nous venons d’assister, par exemple, Ă  la pose de la charpente d’un franchissement en mode doux, une passerelle destinĂ©e aux piĂ©tons et aux vĂ©los, qui va ĂȘtre adjointe au pont de Nogent. À ce jour, la MĂ©tropole finance 10 projets structurants pour un total de 67,6 millions d’euros Nous avons Ă©galement lancĂ© un vaste plan piscines, d’un montant total de 16,3 millions d’euros, avec un financement allant de 2 Ă  4 millions d’euros selon les cas. On constate en l’occurrence que deux tiers de l’ensemble de ces diffĂ©rentes subventions bĂ©nĂ©ficient aux communes de l’est et du nord de Paris, que ce soit au titre du Fonds mĂ©tropolitain pour l’innovation numĂ©rique (FMIN), du FIM, de Centres-villes vivants ou du soutien aux franchissements et autres Ă©quipements structurants. Quelles politiques mettez-vous en Ɠuvre pour lutter contre la pollution ? La Zone Ă  faibles Ă©missions (ZFE) de la MĂ©tropole du Grand Paris est en train de prendre forme, dans la mesure oĂč l’État a enfin donnĂ© son accord sur la mise en place d’un prĂȘt Ă  taux zĂ©ro pour financer le reste Ă  charge de ceux qui souhaitent remplacer leur vĂ©hicule thermique par une voiture Ă©lectrique. C’est une excellente nouvelle. Cela fait plus de deux ans que nous bataillons pour l’obtenir. Pour les plus modestes, l’ensemble des aides s’élĂšve en outre Ă  18 000 euros pour le remplacement d’un vĂ©hicule neuf et Ă  13 000 euros pour un vĂ©hicule d’occasion. Nous avons, par ailleurs, lancĂ© un plan visant la crĂ©ation de 5 000 bornes de recharge pour vĂ©hicules Ă©lectriques sur le territoire de la MĂ©tropole, grĂące au dispositif MĂ©tropolis mis en place. Cela permet aux communes de disposer de bornes pour chacune desquelles MĂ©tropolis accorde 5 000 euros Ă  la Ville. Nous Ɠuvrons Ă©galement en faveur de la nature en ville et de la biodiversitĂ©, en soutenant lĂ  encore les projets que nous apportent les municipalitĂ©s dans ce sens. Je citerai Ă©galement le VĂ©lib’ mĂ©tro­politain, qui fonctionne trĂšs bien, avec en parallĂšle le lan­ce­ment d’un plan vĂ©lo mĂ©tropolitain de 200 km de pistes cyclables rĂ©parties sur 8 lignes. Et un program­me de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique trĂšs important afin d’accĂ©lĂ©rer le rythme de la transition Ă©cologique. Quel sens donnez-vous Ă  l’adoption par la MĂ©tropole de son SchĂ©ma de cohĂ©rence territoriale ? Tous ces fronts se retrouvent dans le SchĂ©ma de cohĂ©rence territoriale (SCoT) que la MĂ©tropole a adoptĂ© rĂ©cemment, avec 94,2 % des voix, qui est valable pour les 15 prochaines annĂ©es et comporte en son sein l’ensemble des Ă©lĂ©ments dont je viens de parler. Mais aussi l’exigence de 30 % de pleine terre, qui est quasiment rĂ©volutionnaire, la dĂ©simpermĂ©abilisation des sols, le retour de la nature en ville, tout ceci fait partie des objectifs du SCoT. Cela fait entrer toutes les dĂ©marches que je viens de citer dans la rĂ©glementation constante de la MĂ©tropole. Ce qui reprĂ©sente une avancĂ©e considĂ©rable. L’adoption de ce schĂ©ma assoit l’action de la MĂ©tropole dans la durĂ©e. Quelle est votre action pour lutter contre les inondations ? Nous exerçons, comme vous le savez, la compĂ©tence de Gestion des milieux aquatiques et de prĂ©vention des inondations (Gemapi). Je suis Ă©galement dĂ©sor­mais prĂ©sident de l’Établissement public terri­to­rial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs. Je suis en train de lancer un projet qui va permettre d’indemniser les agriculteurs qui acceptent d’ĂȘtre sur-inondĂ©s, afin de rĂ©duire le niveau des crues Ă  Paris. Il s’agit d’un programme de ZEC, zones d’expansion des crues, qui concerne Ă  la fois l’Yonne, la Marne et la Seine. L’EPTB Seine Grands Lacs crĂ©e ces ZEC avec les Établissements publics de coopĂ©ration intercommunale (EPCI) qui sont maĂźtres d’ouvrage le long de ces cours d’eau. Les EPCI contribuent au financement de ces ZEC et, dĂšs lors que survient une surinondation, les agriculteurs sont indemnisĂ©s grĂące au produit de la taxe Gemapi de la MĂ©tropole. « LE PROGRAMME DE ZEC (ZONES D’EXPANSION DES CRUES), DESTINÉ À RÉDUIRE LE NIVEAU DES CRUES À PARIS, CONCERNE À LA FOIS L’YONNE, LA MARNE ET LA SEINE.» Vous allez doubler la capacitĂ© de rĂ©tention d’eau en amont de Paris
 Absolument. Les quatre grands lacs ont une capacitĂ© de rĂ©tention de 850 millions de m3 d’eau. Je veux aller beaucoup plus loin et faire en sorte que les EPCI situĂ©s en bord de l’Aube, de l’Yonne, de la Marne et de la Seine acceptent d’ĂȘtre eux-mĂȘmes maĂźtres d’ouvrage de Zones d’expansion des crues, dans le cadre de ce qu’on appelle les PAPI, programmes d’actions de prĂ©vention des inondations. L’EPTB participera au financement de ces travaux et la MĂ©tropole signera des conventions avec les Chambres d’agriculture pour assurer l’indemnisation des agriculteurs, qui s’élĂšve Ă  1 000 euros par m2 pour le casier pilote de la BassĂ©e. Ce dernier permettra une rĂ©duction de la hauteur des crues de 10 cm. Avec les 8 autres casiers qui vont voir le jour, cette hauteur sera rĂ©duite de 30 cm. Avec l’ensemble des ZEC, ce sont donc bien 850 millions de m3 de capacitĂ© de rĂ©tention qui s’ajouteront aux 850 millions de m3 des quatre lacs. En ajoutant une baisse de 30 cm de niveau des crues Ă  Paris, permise par les 8 casiers pilotes, on peut parier que, dans quelques annĂ©es, le Zouave du pont de l’Alma n’aura mĂȘme pas les pieds mouillĂ©s en cas d’intempĂ©ries. Je suis trĂšs fier de ce que l’on est en train de mettre en place Ă  ce sujet. OĂč en est le chantier du Centre aquatique olympique de la Plaine Saulnier ? Nous tenons les prix, jusqu’à prĂ©sent, mĂȘme si la hausse du prix des matiĂšres premiĂšres nous a donnĂ© quelques inquiĂ©tudes. Des surcoĂ»ts, au final, liĂ©s Ă  ces augmentations, semblent inĂ©vitables. Mais le chantier avance Ă  vive allure. La passerelle piĂ©tonne reliant le futur Centre aquatique olympique, dont la MĂ©tropole est le maĂźtre d’ouvrage, au Stade de France donne au projet une forte visibilitĂ© et renforce le maillage territorial en crĂ©ant du lien avec les MĂ©tropolitains. Il est important de rappeler que nous avons environ un mois et demi d’avance sur le calendrier initial. *Loi de 2010 relative Ă  l’urbanisme commercial.

  • LE GRAND PARIS EXPRESS MET L’ÎLE-DE-FRANCE SUR LA VOIE DE LA CROISSANCE VERTE

    GRÂCE À SON RÉSEAU DE MÉTROS AUTOMATIQUES, LA RÉGION PARISIENNE VA POUVOIR ASSOCIER DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE SANS OUBLIER SES QUARTIERS DIFFICILES. PAR DOMINIQUE MALÉCOT. L’activitĂ© Ă©conomique de la rĂ©gion parisien­ne n’a Ă©videmment pas Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e par la crise sanitaire mondiale. Au mois de mai dernier, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris Île-de-France Ă©voquait encore « un coup de frein d’une ampleur inĂ©dite en 2020 » ainsi qu’une reprise perturbĂ©e par les alĂ©as sanitaires et encore plus indĂ©cise « depuis le dĂ©clenchement de la guerre en Ukraine ». De fait, le trafic de Paris AĂ©roport demeurait en avril dernier infĂ©rieur de 26,6 % Ă  celui d’avril 2019 et le taux de chĂŽmage de l’Île-de-France avait rattrapĂ© celui de la France mĂ©tropolitaine, traditionnellement plus Ă©levĂ©. Cependant, aprĂšs une baisse en 2020, le niveau de l’emploi privĂ© dĂ©passait celui de fin 2019 mais progressait moins qu’au niveau national. MalgrĂ© tout, le chantier du Grand Paris Express, qui avait Ă©tĂ© interrompu quelques semaines en 2020 par le confinement, s’est poursuivi avec une rare dĂ©termination sans qu’il soit pour autant envisageable de rattraper ce nouveau retard. DĂ©jĂ  trĂšs hypothĂ©tique, l’ouverture du tronçon commun des lignes 16 et 17 pour atteindre Le Bourget oĂč sera installĂ© le centre des MĂ©dias des Jeux Olympiques de 2024 ne sera pas possible. Le calendrier du prolongement sud, jusqu’à l’aĂ©roport d’Orly, de l’actuelle ligne 14 du mĂ©tro parisien, appelĂ©e Ă  devenir l’épine dorsale nord-sud du futur rĂ©seau, peut sembler, lui aussi, encore trĂšs serrĂ©. Le Grand Paris Express n’est, de toute façon, pas fait que pour cela. Et c’est heureux, car on n’investit pas 36 milliards d’euros dans un rĂ©seau de 200 kilomĂštres de long pour une manifestation sportive, aussi prestigieuse soit-elle ! D’autant que des Ă©preuves sont prĂ©vues en rĂ©gions, loin de Paris et son mĂ©tro, la mĂ©daille d’or de la distance revenant Ă  Tahiti qui accueillera les Ă©preuves olympiques de surf. « RECRÉER DU LIEN SOCIAL ET FAIRE ENTRER DE PLAIN-PIED LES COMMUNES CONCERNÉES DANS LE MONDE DES VILLES AGRÉABLES À VIVRE... » Un rĂ©seau maillĂ© pour n’oublier personne L’ambition que portent les quatre nouvelles lignes de mĂ©tro automatique du Grand Paris Express, 15,16, 17 et 18, et les prolongements de la 14 est beaucoup plus large. Il s’agit de doter, Ă  l’horizon 2030, la banlieue de 68 gares supplĂ©mentaires, dont 80 % en correspondance avec les rĂ©seaux existants, pour dĂ©senclaver des quartiers dĂ©pourvus de moyens de transports en commun efficaces. Surtout, 42 de ces nouvelles gares desserviront des quartiers particuliĂšrement dĂ©favorisĂ©s classĂ©s « Politique de la Ville ». La construction de ces gares s’accompagne d’un programme colossal de renouvellement urbain avec la construction de 70 000 logements par an dont certains sont dĂ©jĂ  sortis de terre. Pour une bonne part, ils sont localisĂ©s autour des nouvelles gares. Ces amĂ©nagements, concertĂ©s avec les Ă©lus locaux dĂšs le dĂ©but du projet, doivent permettre de recrĂ©er du lien social et de faire entrer de plain-pied les communes concernĂ©es dans le monde des villes agrĂ©ables Ă  vivre mais aussi particuliĂšrement respectueuses de l’environnement. On peut y voir l’application Ă  grande Ă©chelle des techniques dĂ©veloppĂ©es jusque-lĂ  dans les Ă©coquartiers, notamment pour rĂ©duire la consommation d’énergie, les Ă©missions de CO2 et le rĂ©chauffement climatique tout en dĂ©veloppant le « vivre ensemble ». Cela sans nĂ©gliger la qualitĂ© du cadre de vie et le dĂ©veloppement d’activitĂ©s Ă©conomiques. Des amendements, votĂ©s en mai 2022, Ă  la loi de 2010 sur le Grand Paris, permettent de clari­fier les pĂ©rimĂštres d’intervention de la SociĂ©tĂ© du Grand Paris dans ce domaine, notamment sur les territoires dĂ©favorisĂ©s. Une « green region »... Le mĂ©tro automatique joue Ă©videmment un rĂŽle clĂ© dans cette perspective environnementale en permettant aux habitants de se dĂ©placer en transports en commun basse Ă©mission beaucoup plus facilement qu’avec les services actuels aux possibilitĂ©s souvent trĂšs limitĂ©es. Ce rĂ©seau de transports doit en fait structurer le cƓur de la rĂ©gion parisienne en la faisant entrer dans l’ùre du dĂ©veloppement durable. Il doit aussi permettre de rationaliser la construction d’équipements administratifs, sportifs, culturels ou d’enseignement et de formation. GrĂące Ă  la fiabilitĂ© et Ă  la rapiditĂ© des trajets, il deviendra possible de mutualiser, par exemple, un stade, un théùtre ou un musĂ©e entre plusieurs communes. ParallĂšlement, ce rĂ©seau est le moyen de rapprocher les banlieusards de l’emploi et, pour les entreprises, d’accĂ©der Ă  une main d’Ɠuvre qualifiĂ©e ou susceptible de l’ĂȘtre. Car, outre sa finalitĂ© environnementale et sociale, le Grand Paris est un projet de dĂ©veloppement Ă©conomique qui doit permettre Ă  Paris de rester dans le club trĂšs fermĂ© des quatre ou cinq « villes-mondes » qui pilotent l’économie mondiale. 
 Ă  l’échelle de la planĂšte Comme, Londres, New York, Tokyo ou Singapour, Paris concentre une quantitĂ© de centres de dĂ©cision, d’établissements financiers, de labora­toi­res de recherche, de siĂšges de grandes entre­prises et exerce une activitĂ© culturelle sans commune mesure avec sa taille. Des villes beaucoup plus peuplĂ©es ne disposent pas d’autant de connections Ă  l’échelle de la planĂšte que ces cinq villes-mondes. Encore davantage qu’en 2010, il s’agit d’un atout considĂ©rable dans un contexte de tensions et d’instabilitĂ©, qu’elles soient sanitaires, alimentai­res du fait du dĂ©rĂšglement climatique ou politi­ques, certains États pouvant ĂȘtre dĂ©stabilisĂ©s par des famines. Dans ces conditions, l’idĂ©e incarnĂ©e en 2010 par Christian Blanc, alors secrĂ©taire d’État chargĂ© du dĂ©veloppement de la RĂ©gion Capitale, est plus que jamais d’actualitĂ©. SchĂ©matiquement, il s’agissait d’associer recherche, enseignement supĂ©rieur et entreprises pour susciter l’excellence de certains territoires d’Île-de-France, dans le tourisme, le tourisme d’affaires, l’aĂ©ronautique, le transport de fret, le luxe, les technologies de l’information et de la communication, la ville durable, la finance ou encore le droit (essentiel Ă  toute activitĂ© Ă©conomique). En fait, crĂ©er de vĂ©ritables « clusters » comme on en trouve aux États-Unis dans la Silicon Valley ou comme en a suscitĂ© le Massachusetts Institute of Technology (MIT). L’originalitĂ© de la dĂ©marche française est de permettre la crĂ©ation de « clusters de clusters » grĂące au mĂ©tro du Grand Paris qui facilitera Ă  terme les Ă©changes et les complĂ©mentaritĂ©s entre les diffĂ©rents secteurs d’activitĂ©s en Ă©vitant l’écueil d’organisations linĂ©aires qui figent les partenariats et rendent difficile toute adaptation rapide Ă  de nouvelles conditions Ă©conomiques ou industrielles. À l’heure oĂč la mondialisation est jugĂ©e excessive, c’est encore un atout. Enfin, outre le fait que l’Île-de-France, avec 18 % de la population française, assure prĂšs de 30 % du PIB national - la diffĂ©rence profitant aux autres rĂ©gions -, les Ă©tudes Ă©conomiques rĂ©alisĂ©es dans le cadre du projet de mĂ©tro ont conclu qu’au cas oĂč il n’apporterait rien aux autres rĂ©gions, il ne leur enlĂšverait rien. « LE GRAND PARIS EST UN PROJET DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE QUI DOIT PERMETTRE À PARIS DE RESTER DANS LE CLUB TRÈS FERMÉ DES QUATRE OU CINQ “VILLES-­MONDES” QUI PILOTENT L’ÉCONOMIE MONDIALE. »

  • COHÉSION, PARTAGE ET DÉVELOPPEMENT : AYMERIC RENAUD

    Aymeric Renaud revient sur les enjeux du Grand Paris et prĂ©cise comment Schneider Electric, dont il est le vice-prĂ©sident de l’activitĂ© Industrial Automation et Clients Utilisateurs, entend y rĂ©pondre. Pourquoi faut-il faire le Grand Paris ? Le Grand Paris permet de fĂ©dĂ©rer toutes les Ă©nergies du bassin francilien autour d’une vision claire de notre avenir commun. Cette vision concilie CohĂ©sion, Partage et DĂ©veloppement : une vision de CohĂ©sion autour de nos populations et territoires, de Partage d’une mobilitĂ© bas carbone et efficace, et enfin gĂ©nĂ©rer un DĂ©veloppement d’activitĂ©s et d’emplois pĂ©rennes en Île-de-France. Quels sont les enjeux du projet ? Tout d’abord, le projet devra ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans les temps et au niveau attendu (qualitĂ© et coĂ»ts). Étant partie prenante du projet, Schneider Electric mobilise toutes ses ressources en France, qu’elles soient techniques, industrielles et en rĂ©alisation, pour accompagner les acteurs du Grand Paris. Le contexte actuel, avec une supply chain mondiale trĂšs volatile, complique Ă©normĂ©ment la tĂąche. Les Ă©quipes de Schneider Electric travaillent pour y apporter des rĂ©ponses concrĂštes et mener le projet avec succĂšs. Ensuite, l’enjeu Ă  moyen terme sera de pĂ©renniser les infrastructures du Grand Paris. PĂ©renniser, en termes de disponibilitĂ© et d’efficacitĂ©, mais Ă©galement de dĂ©veloppement durable et rĂ©flĂ©chi. Les partenaires du Grand Paris ont une responsabilitĂ© forte Ă  s’engager sur la durĂ©e pour garantir cette pĂ©rennitĂ©. Quelles actions/solutions mettez-vous en Ɠuvre pour le rĂ©aliser ? Schneider Electric conçoit des solutions allant du bĂątiment performant au service de ses occupants (Smart Building) au rĂ©seau d’énergie sobre, sĂ»r et adaptable (Smart Grid). Nos technologies, Ă  la croisĂ©e de l’énergie et du numĂ©rique, rĂ©pondent aux enjeux majeurs des projets du Grand Paris : ExpĂ©rience utilisateur de qualitĂ©, Énergie maĂźtrisĂ©e et RĂ©silience des infrastructures. Nous sommes prĂȘts Ă  concilier Technologie et DĂ©veloppement durable ! Donnons un seul exemple trĂšs concret : notre nouvelle technologie d’armoires haute tension sans gaz Ă  effet de serre « AirSeT ». Cette innovation « made in France », dĂ©veloppĂ©e Ă  Grenoble depuis des annĂ©es, remplace, Ă  fonctionnalitĂ© supĂ©rieure, des gammes d’équipement plus de 23 fois plus nocives pour l’environnement. Nous espĂ©rons que cette technologie sera retenue pour le Grand Paris. Aymeric Renaud a rejoint Schneider Electric en 2012, aprĂšs 8 annĂ©es dans le Conseil en stratĂ©gie. Aujourd’hui vice-prĂ©sident de l’activitĂ© Industrial Automation et Clients Utilisateurs de Schneider Electric France, il a assumĂ© successivement des responsabilitĂ©s commerciales des branches Services Ă  la Gestion d’Éner­gie et du Conseil en DĂ©veloppement Durable, puis la direction de l’activitĂ© Services France. Aymeric Renaud est diplĂŽmĂ© d’un master d’ingĂ©nieur en numĂ©rique (ISEP).

  • LES PROJETS SONT LES SOLUTIONS ! EDITION 2022.

    FACE AUX ENJEUX DU GRAND PARIS ET AUX CONSÉQUENCES DES CRISES SUCCESSIVES QUE TRAVERSE LE PAYS, LES MEMBRES D’ACTEURS DU GRAND PARIS S’EXPRIMENT ET METTENT EN AVANT LEURS PROJETS ET LA DIVERSITÉ DE LEURS EXPÉRIENCES. Le SEDIF, un acteur majeur du Grand Paris pour l’emploi et l’innovation ANDRÉ SANTINI, PRÉSIDENT DU SEDIF, ANCIEN MINISTRE, MAIRE D’ISSY-LES-MOULINEAUX, VICE-PRÉSIDENT DE LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS Toujours attentif aux attentes de ses 4 millions d’usagers franciliens, le SEDIF a fait le choix du volontarisme et d’une vision Ă  long terme, avec un plan pluriannuel d’investissement (2022-2031) trĂšs ambitieux pour le service public de l’eau. Il se traduit par des stratĂ©gies innovantes et une intensification du rythme des opĂ©rations, au moyen d’une enveloppe globale de 2,5 milliards d’euros, dont 1,1 milliard portĂ© directement par le Syndicat en tant que maĂźtre d’ouvrage. Ce plan place dĂ©finitivement le SEDIF au cƓur des enjeux de cette dĂ©cennie, avec cinq grands objectifs pour bĂątir un « Smart SEDIF » au cƓur du Grand Paris : continuer de placer l’usager au cƓur du service ; assumer et porter le rĂŽle d’acteur majeur et pionnier inhĂ©rent aux grandes autoritĂ©s organisatrices d’Europe ; optimiser la gestion patrimoniale de maniĂšre durable et innovante ; ĂȘtre acteur de la transition Ă©cologique ; renforcer la sĂ©curisation du service. Ce plan, en trĂšs forte croissance, au coĂ»t maĂźtrisĂ© et au financement facilitĂ© par la situation financiĂšre saine du SEDIF, soutiendra l’équivalent de prĂšs de 50 000 emplois temps plein sur 10 ans. Le SEDIF sera ainsi l’un des principaux acteurs publics du soutien Ă  l’économie et Ă  l’emploi en Île-de-France. Avec des installations de traitement de l’eau les plus importantes et modernes de France, le SEDIF dispose d’atouts nĂ©cessaires pour garantir un service conciliant qualitĂ©, sĂ©curitĂ© des approvisionnements, innovation et maĂźtrise des coĂ»ts au bĂ©nĂ©fice des Franciliens. Afin de mieux rĂ©pondre aux attentes des habitants, de prĂ©server dĂšs aujourd’hui l’avenir et d’anticiper la nouvelle directive europĂ©enne sur l’eau potable, le SEDIF innove pour produire et distribuer dans quelques annĂ©es « une eau plus pure, sans calcaire et sans chlore », dĂ©barrassĂ©e d’un maximum de micropolluants et de perturbateurs endocriniens, et toujours sans dĂ©chets plastiques. C’est l’un des objectifs majeurs de la dĂ©lĂ©gation de service public votĂ©e Ă  prĂšs de 90 % par les Ă©lus du SEDIF en mai 2021. GrĂące Ă  la technologie de l’Osmose Inverse Basse Pression, le SEDIF sera Ă  nouveau pionnier avec ce projet porteur sur le plan sanitaire, social, Ă©conomique et environnemental. Un grand pari collectif DOMINIQUE ALBA, DIRECTRICE GÉNÉRALE, L’APUR Avec la multiplication des offres en mobilitĂ©s alternatives, le dĂ©veloppement des pistes cycla­bles, le tĂ©lĂ©travail et l’arrivĂ©e de nouvelles stations de mĂ©tro, nous dĂ©couvrons la rĂ©alitĂ© du Grand Paris. Plus de 1 000 lieux de soutien aux entrepreneurs de l’innovation y sont installĂ©s aujourd’hui pour moins du quart il y a 5 ans et sans doute autant de lieux d’usages temporaires qui forment de nouvelles centralitĂ©s essentielles pour la qualitĂ© de nos vies, offrant des lieux d’accueil dans lesquels les citadins se retrouvent et les liens sociaux se rĂ©tablissent. C’est lĂ  tout l’enjeu du Grand Paris. Chacun comprend que la mise en rĂ©seau, l’usage du dĂ©jĂ  lĂ , le soin Ă  apporter Ă  ce que nous avons construit sont des enjeux majeurs, qu’il est essentiel d’apporter aux habitants plus de nature et de solidaritĂ©. Le Grand Paris de 2008 Ă©tait un rattrapage de l’histoire, celui qui se dessine est l’installation d’une « citĂ© » originale, complexe, nourrie des envies et de attentes de ceux qui y vivent. La crise Covid a permis d’imaginer d’autres modes de vie et le monde de l’urbain, amĂ©nageurs, constructeurs, promoteurs, tente de rĂ©pondre prĂ©sent en dĂ©veloppant une nouvelle autre chaĂźne de valeur. L’Apur a créé en 2012 l’Observatoire des quartiers de gare du rĂ©seau du Grand Paris Express, puis la base de donnĂ©es projets suivie de la base de donnĂ©es dĂ©molition et, demain, de la base de donnĂ©es du taux d’usage des bĂątiments. Cette connaissance complexe ouvre la porte Ă  cette nouvelle grille de valeur vers une Ă©conomie inventive, indispensable pour rĂ©pondre aux atten­tes des citadins et en particulier aux besoins de logements, en respectant le ZAN et la frugalitĂ© liĂ©e aux matĂ©riaux, un trĂšs grand pari collectif. La Poste Groupe et le Grand Paris : de l’hyper-proximitĂ© aux Ă©changes mondialisĂ©s FLORENCE PAVAGEAU, DÉLÉGUÉE RÉGIONALE, GROUPE LA POSTE Avec 50 000 salariĂ©s et plus de 1 200 points de contact dont 800 bureaux de poste, nous sommes historiquement ancrĂ©s dans le cƓur des Franciliens. Au national, avec un chiffre d’affai­res de 34,6 milliards d’euros, dont 40 % sur les marchĂ©s internationaux, nous sommes aussi un opĂ©rateur-monde. ParticuliĂšrement dans le Grand Paris, les nouveaux usages digitaux ont transformĂ© radicalement nos activitĂ©s historiques et ont nĂ©cessitĂ© le dĂ©veloppement rapide d’autres bouquets de services. En premier lieu, le transport national et international du e-commerce est un fort vecteur de croissance. Nos activitĂ©s logistiques sont neutres en carbone depuis 2012 et nous avons rĂ©duit de plus de 22 % nos Ă©missions de gaz Ă  effet de serre. Dans le Grand Paris, au sein de la ZFE, nous prĂ©parons dĂ©sormais la livraison Ă  faible Ă©mission nette pour 2030. Nous complĂ©tons le verdissement des flottes de Chronopost, DPD, Colissimo, Stuart et du Courrier, avec un financement national de 600 millions d’euros. Également, nous intervenons sur les services et le lien de proximitĂ©, autant indispensable en zone dense qu’en ruralitĂ©, avec des modalitĂ©s diffĂ©renciĂ©es. Par exemple, dans le Grand Paris, 20 sites de coworking Startway sont en activitĂ© dont 12 Ă  Paris, le modĂšle de conciergerie phygitale « Place des Services » se dĂ©ploie progressivement et nous opĂ©rons pour le compte d’Île-de-France MobilitĂ©s le service VĂ©ligo Location via le Groupement Fluow. Enfin, nous contribuons aussi aux programmes d’amĂ©nagement urbain avec les financements de La Banque Postale mais aussi en restructurant nos actifs immobiliers. Je pense aux transformations de sites industriels et tertiaires en logements, tels que les sites « Campagne premiĂšre » et « Magenta » Ă  Paris et l’emblĂ©matique Ăźlot « Louvre » qui accueille dĂ©sormais des logements, des commer­ces, des bureaux, un hĂŽtel et
 un bureau de poste. Faire du Grand Paris un levier d’attractivitĂ© internationale LIONEL GROTTO, DIRECTEUR GÉNÉRAL, CHOOSE PARIS REGION AprĂšs deux ans de pandĂ©mie, les mĂ©tropoles mondiales sont plus que jamais en situation de concurrence pour attirer investissements, entreprises et talents. Dans ce contexte, faire le Grand Paris doit rĂ©pondre plus que jamais Ă  un enjeu d’attractivitĂ© internationale. Ce projet, c’est d’abord une infrastructure de transport, qu’il faut rĂ©aliser sans dĂ©lai. En effet, le Grand Paris Express viendra complĂ©ter une offre de transport innovante et durable et mettra 9 Franciliens sur 10 Ă  moins de 2 km d’une gare. En cela, c’est un vĂ©ritable projet social. Le Grand Paris participera aussi au rééquilibrage territorial, Ă  l’accĂšs Ă  de nouveaux emplois et au dĂ©veloppement du mieux-vivre ensemble, condition sine qua non de la rĂ©silience d’une grande mĂ©tropole. Et, avec l’arrivĂ©e du Grand Paris Express sur certains territoires, nous voyons trĂšs nettement l’inflexion dans la maniĂšre dont les investisseurs les perçoivent, que ce soit Ă  Villejuif aujourd’hui ou demain Ă  Saclay. Mais le Grand Paris fait aussi face Ă  un vĂ©ritable dĂ©fi de simplification et de lisibilitĂ©. L’Île-de-France compte 1 200 communes, c’est entre 20 et 60 fois plus que les autres grandes mĂ©tropoles d’Europe. Ce n’est, bien sĂ»r, qu’un exemple. Comment peut-on mieux encadrer sans empĂȘcher, mettre les usagers et les entreprises au centre et permettre Ă  ceux qui veulent contribuer Ă  cette mĂ©tropole plus inclusive, durable et innovante de le faire de maniĂšre la plus simple possible ? Dans un contexte de concurrence entre mĂ©tropoles de rang mondial, notre attractivitĂ© passera aussi par les rĂ©ponses Ă  ces questions. À deux ans des JOP de Paris 2024, songeons Ă  l’image et aux modes d’action publics que nous voulons incarner. Finalement, le Grand Paris est une affaire de confiance, de partenariats et de projets, c’est en cela qu’il est passionnant et donne envie de se battre pour lui ! Pour un Grand Paris circulaire ALEXANDRA MATHIOLON, DIRECTRICE GÉNÉRALE, SERFIM Le projet du Grand Paris est exceptionnel tant par son Ă©chelle que par sa mise en Ɠuvre. Toute sa puissance de frappe est nĂ©cessaire pour faire face aux nombreux enjeux auxquels le territoire est confrontĂ©. Un enjeu d’infrastructures bien sĂ»r, qui doivent redessiner les flux, ĂȘtre garantes des Ă©quilibres de territoires et rĂ©pondre aux besoins croissants des Franciliens. Un enjeu Ă  trĂšs court terme liĂ© Ă  l’arrivĂ©e des JO dans le Grand Paris en 2024 et son cortĂšge d’équipements Ă  construire ou rĂ©nover. Un enjeu d’ampleur mondiale enfin, avec l’urgence du dĂ©fi climatique et environnemental, pour lequel le Grand Paris se doit de prendre toute sa part. SERFIM est un acteur clĂ© de l’amĂ©nagement durable des territoires depuis bientĂŽt 150 ans. Poser des rĂ©seaux d’énergie, construire et rĂ©parer des rĂ©seaux d’eau, poser des panneaux photovoltaĂŻques, dĂ©ployer la fibre et les services qui l’accompagnent, dĂ©polluer les sols et les eaux, recycler les dĂ©chets pour en faire de nouvelles matiĂšre premiĂšres
 Nous disposons de tous les mĂ©tiers pour accompagner le Grand Paris et l’aider Ă  rĂ©pondre Ă  ces nombreux dĂ©fis. Ces mĂ©tiers, nous les mettons au service de l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des Franciliens, en rĂ©duisant, tous les jours davantage dans nos pratiques, notre empreinte environnementale, tout en contribuant par nos infrastructures Ă  rĂ©duire la leur. C’est dans cette perspective que nos Ă©quipes ont pleinement pris leur part dans la formida­ble aventure du Grand Paris. Au niveau opĂ©rationnel, en participant Ă  des chantiers liĂ©s aux infras­tructures de transport (prolongement de la ligne 11) ou encore aux Ă©quipements sportifs olympiques (stade Yves-du-Manoir Ă  Colombes, piscine d’Aubervilliers). Et aussi au plan environnemental. Outre nos activitĂ©s historiques de dĂ©pollution, largement mises en Ɠuvre sur le territoire francilien, SERFIM a innovĂ© en crĂ©ant le premier site rĂ©gional dĂ©diĂ© au recyclage des dĂ©chets du plĂątre, en partenariat avec les entreprises locales Bennes Services et PlacoplĂątre. BaptisĂ©e Pari PlĂątre, cette installation permet de revaloriser le plĂątre Ă  98 % et de rĂ©pondre ainsi aux enjeux d’économie circulaire des innombrables opĂ©rations de dĂ©construction et de rĂ©novation qui accompagnent le projet du Grand Paris. Un atout de taille pour rĂ©pondre Ă  la derniĂšre REP * dans le domaine du bĂątiment. * ResponsabilitĂ© Élargie des Producteurs. Faire du Grand Paris un modĂšle de projet urbain inclusif, solidaire et durable JEAN-MARC BORELLO, FONDATEUR ET PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE, GROUPE SOS Le Grand Paris est un projet ambitieux, celui de faire Ă©merger la ville de demain : une ville accessible Ă  toutes et tous, respectueuse de l’environnement, aux multiples opportunitĂ©s, et qui prend en compte les vulnĂ©rabilitĂ©s de chacun. C’est aussi rĂ©pondre aux nouvelles aspirations des habitants, en quĂȘte d’une ville plus verte et plus fraternelle. Le projet du Grand Paris doit ĂȘtre inclusif, solidaire et durable, aussi bien par la fin que par les moyens. C’est construire un projet de territoire avec toutes les parties prenantes – collectivitĂ©s, associations, entreprises, citoyens –, de sa conception Ă  sa rĂ©alisation, dans une logique de long terme. C’est concevoir un projet qui favorise la formation et l’insertion professionnelle ainsi que l’utilisation de matĂ©riaux durables. Mais pour que le Grand Paris devienne un modÚ­le de projet urbain, encore faut-il ĂȘtre capable de mesurer son impact social et environnemental. C’est en ce sens que l’Impact Tank, premier think tank europĂ©en dĂ©diĂ© Ă  l’économie Ă  impact lancĂ© Ă  l’initiative du Groupe SOS avec quatre partenaires universitaires (le Cnam, Sciences Po, Sorbonne UniversitĂ© et l’UniversitĂ© Paris-Dauphine), s’est associĂ© Ă  l’association des Acteurs du Grand Paris. Notre objectif est de rĂ©unir les acteurs de terrain et l’expertise de nos chercheurs sur la mesure de l’impact afin de recenser et d’évaluer les projets Ă  impact du territoire et dĂ©velopper un rĂ©fĂ©rentiel de critĂšres communs. Il est primordial de mesurer l’impact des innovations sociales pour Ă©val uer leur efficacitĂ©, les amĂ©liorer en cas de nĂ©cessitĂ© et permettre la duplication de ces solutions sur d’autres territoires. Ainsi, nous souhaitons permettre Ă  tous les acteurs publics et privĂ©s qui agissent dans l’amĂ©nagement du territoire d’ĂȘtre Ă  l’avant-garde des projets d’urbanisme nouveaux et de la mesure d’impact, en sus de contribuer avec nous Ă  la ormulation de recommandations concrĂštes pour l’amĂ©lioration des politiques publiques. En somme, nous souhaitons faire du Grand Paris un modĂšle de projet urbain inclusif, solidaire et durable, en phase avec les dĂ©fis auxquels les territoires sont aujourd’hui confrontĂ©s. La ligne 14 prolongĂ©e : future colonne vertĂ©brale du Grand Paris JULIEN LAURENT, DIRECTEUR DES RELATIONS INSTITUTIONNELLES, GROUPE RATP La ligne 14 prolongĂ©e va devenir la plus longue ligne du rĂ©seau existant ; elle sera en correspondance avec les 4 autres lignes du Grand Paris Express (15, 16, 17 et 18) et 80 % des lignes de mĂ©tro, tramway et RER existantes. Le prolongement au nord jusqu’à Mairie de Saint-Ouen a Ă©tĂ© mis en service en dĂ©cembre 2020 et a vu l’ouverture de 4 nouvelles stations. Les travaux de prolongement au sud, jusqu’à l’aĂ©roport d’Orly, sont en bonne voie. Mars 2022 a marquĂ© la fin de pose des voies et la poursuite des travaux d’amĂ©nagement de plusieurs gares. À terme, la ligne 14 reliera Saint-Denis Ă  Orly en seulement 40 minutes ! 21 stations seront desservies le long des 27 km de la ligne qui sera entiĂšrement accessible. La capacitĂ© s’élĂšvera Ă  40 000 voyageurs par heure et par direction, soit jusqu’à 1 million de voyages par jour. Ce projet symbolique voit le jour grĂące Ă  l’engagement de la SociĂ©tĂ© du Grand Paris et des collectivitĂ©s territoriales concernĂ©es ; les nouvelles rames sont financĂ©es Ă  100 % par Île-de-France MobilitĂ©s pour un montant d’1 milliard d’euros. FiertĂ© du collectif RATP, premiĂšre ligne automatique du rĂ©seau et future vĂ©ritable colonne vertĂ©brale du mĂ©tro d’Île-de-France, la ligne 14 sera par ailleurs un atout majeur pour les JO 2024. Le Grand Paris, ce sont d’abord et avant tout des projets concrets au bĂ©nĂ©fice des Franciliens. Le groupe RATP y est pleinement engagĂ© aux cĂŽtĂ©s de ses partenaires et au service d’Île-de-France MobilitĂ©s. Grand Paris : Loxam au cƓur du projet innovant de la mĂ©tropole de demain ALICE HENAULT, DIRECTRICE PROSPECTIVE ET DÉVELOPPEMENT, LOXAM AmĂ©lioration du cadre de vie des habitants, rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s territoriales et construction d’une ville durable
 Un des enjeux du Grand Paris est d’apporter des rĂ©ponses Ă  ces attentes de la sociĂ©tĂ© en prĂ©figurant la mĂ©tropole de demain : en matiĂšre de transports, d’amĂ©nagement du territoire afin d’effacer la distinction entre Paris et sa banlieue, et surtout d’amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des Franciliens. Synonyme de moins de pollution et de nuisances sonores dans Paris intra-muros et de plus d’accessibilitĂ©, le Grand Paris rĂ©pond aux attentes des citoyens. Loxam participe Ă  cette rĂ©ponse en proposant de nouvelles solutions environnementales et sociĂ©tales, et ce, dĂšs la phase de construction de ces grandes infrastructures. Notre dĂ©marche RSE « S’investir aujourd’hui pour demain » dĂ©cline nos ambitions pour renforcer notre impact positif sur l’humain, l’environnement et la sociĂ©tĂ©. Si la location contribue par essence Ă  l’économie circulaire, nous avons Ă  cƓur de crĂ©er des chantiers propres et silencieux pour la plus grande satisfaction des riverains et des compagnons. Ainsi, qu’ils soient Ă©lectriques ou hybrides, Ă©quipĂ©s de filtres, de ventilation et d’éclairage, d’accessoires spĂ©cifiques,
 les matĂ©riels proposĂ©s rĂ©pondent aux exigences de ces travaux qui s’effectuent pour la plupart sous terre et garantissent une sĂ©curitĂ© optimale. Nos collaborateurs suivent des formations dĂ©diĂ©es afin de conseiller les inter­locuteurs du projet et d’accompagner chaque demande. Notre dĂ©marche se veut aussi inclusive. Nous avons Ă  cƓur de nouer des partenariats avec des structures des secteurs de l’insertion pour renforcer notre impact. Notre implication en qualitĂ© de loueur respon­sable est rĂ©elle et le Grand Paris en est une parfaite illustration. Afin de faciliter la vie des chantiers de nos parties prenantes, nous nous investissons aujourd’hui pour demain ! Un formidable accĂ©lĂ©rateur de progrĂšs et d’innovations XAVIER MONY, DIRECTEUR GÉNÉRAL, EIFFAGE GÉNIE CIVIL FRANCE Le Grand Paris est un projet d’une ampleur exceptionnelle, qui va profondĂ©ment transformer la vie des Franciliens et qui, pour Eiffage GĂ©nie Civil, constitue un formidable accĂ©lĂ©rateur de progrĂšs et d’innovations. En matiĂšre de sĂ©curitĂ©, les enjeux sont considĂ©rables. Notre application pour smartphones Safety Force© mesure notre niveau de performance sĂ©curitĂ©. PrĂ©dictive, elle nous permet d’alerter les chantiers sur un risque ciblĂ© et de mettre en place, en temps rĂ©el, les actions correctives. La prĂ©vention du risque incendie en tunnel est aussi renforcĂ©e, notamment via une solution de gĂ©olocalisation des collaborateurs. En termes d’environnement, valoriser 70 % des terres issues des chantiers est l’objectif de la SGP. Pour cela, nous avons dĂ©veloppĂ© CarasolÂź, un procĂ©dĂ© innovant qui rĂ©duit les surfaces de stockage des dĂ©blais et Ă©vite leur transfert vers un lieu de dĂ©pĂŽt intermĂ©diaire grĂące Ă  une caractĂ©risation trĂšs rapide de leur nature. Leur traçabilitĂ© est assurĂ©e, gage de leur parfaite maĂźtrise et de l’optimisation de leur valorisation. Nous avons Ă©galement proposĂ© l’utilisation de bĂ©ton fibrĂ© pour la fabrication de voussoirs. Une solution bas carbone validĂ©e par la SGP. Nous favorisons aussi les modes de transport dĂ©carbonĂ©s pour l’évacuation des terres : voies ferrĂ©es ou fluviales, camions au gaz ou Ă©lectriques, dont notre flotte ne cesse de se doter. Dans les domaines sociaux et sociĂ©taux enfin, notre implication est totale. Emploi local, insertion, formation, dĂ©veloppement Ă©conomique des territoires,
 sont dans l’ADN d’Eiffage. Nous avons tissĂ© de nombreux partenariats avec des PME franciliennes qui Ɠuvrent au quotidien Ă  nos cĂŽtĂ©s. Nous sommes en contact permanent avec tous les acteurs de l’emploi, en particulier pour insĂ©rer durablement les publics qui en sont les plus Ă©loignĂ©s. Nous travaillons Ă©galement en totale transparence et en confiance avec les acteurs institutionnels afin de prendre en compte, au plus prĂšs, les attentes des habitants des quartiers. Un Grand Paris ambitieux et exemplaire CLAIRE CAUCHETIER, DIRECTRICE DE LA MARQUE ET DU DÉVELOPPEMENT, ELITHIS GROUPE Le Grand Paris est avant tout un outil destinĂ© Ă  porter une vĂ©ritable ambition pour la premiĂšre mĂ©tropole de France et aujourd’hui de l’Union europĂ©enne. Le Grand Paris dĂ©passe le seul enjeu rĂ©gional. La capitale de la France a toujours engagĂ© la nation. Cet enjeu national, international du Grand Paris ne peut se concevoir sans que soient pris en compte les enjeux locaux Ă  l’échelle des territoires et des communes. C’est pourquoi, sa gouvernance doit ĂȘtre claire pour permettre sa bonne activation. En tant qu’outil, il doit asseoir, conforter le dĂ©ve­loppement Ă©conomique, social, urbain, environnemental de l’Île-de-France et, pour l’asseoir, le Grand Paris doit ĂȘtre un projet urbain. Sans transports ni logements, difficile de l’imaginer. Concernant les premiers, Le Grand Paris incarne un immense plan de dĂ©veloppement des transports franciliens grĂące, notamment, au Grand Paris Express. Concernant le logement, qu’en est-il ? Bon nombre de projets, exemplaires du point de vue de la performance Ă©nergĂ©tique et des qualitĂ©s environnementales, voient le jour partout en France et ont bien du mal Ă  Ă©merger Ă  l’échelle du Grand Paris. La principale difficultĂ© rĂ©side dans l’absence de direction commune, d’élĂ©ments de langage pour rĂ©sister aux pressions des promoteurs qui achĂštent Ă  prix d’or les quelques fonciers restants. EspĂ©rons que les urgences climatique, Ă©nergĂ©tique, Ă©conomique et sociale permettront d’harmoniser les politiques locales d’amĂ©nagement urbain. Le Grand Paris est un outil de portage politique qui doit ĂȘtre le plus ambitieux et le plus exemplaire possible. Chez Elithis, nous concevons et construisons des logements Ă  Ă©nergie positive et facture 0 pour les utilisateurs, et nous comptons bien aider les Ă©lus mĂ©tropolitains Ă  mettre en Ɠuvre cette politique de l’amĂ©lioration du confort de vie oĂč la revalorisation du pouvoir d’achat et la protection de l’environnement ne sont pas opposĂ©es mais, au contraire, s’allient l’une avec l’autre. La Banque des Territoires au rendez-vous des projets qui construisent le Grand Paris RICHARD CURNIER, DIRECTEUR RÉGIONAL ÎLE-DE-FRANCE, BANQUE DES TERRITOIRES Le Grand Paris, c’est une dynamique majeure d’innovations qui est animĂ©e par un vivier de projets et des Ă©chĂ©ances inĂ©vitables, qu’elles soient Ă©vĂšnementielles comme les Jeux de Paris 2024 ou sociĂ©tales comme nos obligations environnementales. Faire le Grand Paris, c’est Ă  la fois trouver des solutions face Ă  ses dĂ©fis – logement, mobilitĂ©, Ă©nergie – mais aussi lutter contre des fractures territoriales et sociales. Si les projets ne manquent pas, leur mise en Ɠuvre reste dĂ©pendante de leur financement et c’est le rĂŽle de la Banque des Territoires de s’assurer de la pertinence des projets, aussi bien au niveau local que rĂ©gional. L’ADN de la Banque des Territoires est d’accom­pagner le dĂ©veloppement d’un projet depuis sa conception en amont avec de l’ingĂ©nierie de projet jusqu’à son financement. La valorisation de l’épargne des Français avec le livret A permet Ă  la Banque des Territoires de prĂȘter aux bailleurs sociaux et aux collectivitĂ©s locales sur du long terme, voire du trĂšs long terme (jusqu’à 80 ans). À ce titre, les financements de la Banque des Territoires offrent une marge d’action significative pour dĂ©velopper le logement social, les projets stratĂ©giques comme le Grand Paris Express mais aussi les Ă©quipements destinĂ©s Ă  la vie quotidienne des Franciliens : Ă©quipements sportifs, Ă©coles, rĂ©seau trĂšs haut dĂ©bit, rĂ©seaux d’eau... La Banque des Territoires, c’est aussi un investisseur institutionnel avisĂ© qui intervient aux cĂŽtĂ©s des acteurs privĂ©s comme des acteurs publics afin que les projets au service de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral sortent de terre. Immobilier industriel, Ă©quipements numĂ©riques, verdissement des flottes transports publics
 Autant de projets qui construisent chaque jour le Grand Paris. La Banque des Territoires est au rendez-vous pour financer le Grand Paris, compte tenu des enjeux majeurs qu’il reprĂ©sente. Le Grand Paris : rĂ©concilier le « local » et le « global » pour construire la croissance verte du XXIe siĂšcle YOUENN DUPUIS, DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT EN CHARGE DE L’ÎLE-DE-FRANCE, KEOLIS Le projet du Grand Paris dĂ©coule d’une vision dont le principe est de rĂ©concilier le « local » et le « global » : il s’agit, en crĂ©ant une agglomĂ©ration polycentrique plus Ă©quilibrĂ©e et plus attractive, de construire la croissance du XXIe siĂšcle de la RĂ©gion Capitale et de conforter la place du Grand Paris au sein des « villes-mondes ». La colonne vertĂ©brale de ce projet est le nouveau mĂ©tro Grand Paris Express, qui reliera entre elles les polaritĂ©s franciliennes, dĂ©senclavera les territoires, rĂ©duira les temps de trajet et dĂ©saturera les RER et mĂ©tros existants. En offrant aux Franciliens une alternative performante et Ă©conomique Ă  la voiture, le Grand Paris Express constitue un puissant levier pour rĂ©duire les Ă©missions de CO2, amĂ©liorer la qualitĂ© de l’air, prĂ©server le pouvoir d’achat et ainsi rĂ©pondre aux attentes de nos concitoyens, et relever les dĂ©fis – locaux et globaux – de notre siĂšcle. Sans attendre la mise en service du Grand Paris Express, la mobilitĂ© francilienne se transforme Ă  toute vitesse, avec la crĂ©ation des tramways en rocade (T11, T12 et T13 Express), le dĂ©veloppement et le verdissement des rĂ©seaux de bus, l’essor du Transport Ă  la Demande et les premiĂšres navettes autonomes
 Autant de projets, initiĂ©s par Île-de-France MobilitĂ©s, sur lesquels Keolis est fier de se mobiliser ! Avec 10 rĂ©seaux Ă  travers le monde totalisant plus de 430 kilomĂštres de lignes et accueillant plus de 800 millions de voyageurs chaque annĂ©e, Keolis est le n°1 mondial du mĂ©tro automatique. Ainsi, tout rĂ©cemment, Keolis a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© exploitant du rĂ©seau emblĂ©matique de DubaĂŻ. Keolis propose de mettre cette expertise mondialement reconnue au service des Franciliens et s’est ainsi portĂ© candidat Ă  l’exploitation des lignes du Grand Paris Express. Le projet du Grand Paris contribue au rayonnement de la RĂ©gion Capitale DOROTHÉE FOURNY, DIRECTRICE COMMERCIALE ÎLE-DE-FRANCE, SARP Sarp Île-de-France accompagne les territoires du Grand Paris au travers de solutions rĂ©pondant aux enjeux de dĂ©veloppement durable. SpĂ©cialistes de la maintenance patrimoniale des rĂ©seaux d’assainissement, nous veillons Ă  ce que votre patrimoine s’adapte aux fluctuations des occupants et des visiteurs tout en proposant des solutions d’économie circulaire afin de prĂ©server les ressources naturelles. Nous assurons au quotidien l’entretien de vos rĂ©seaux d’assainissement, bĂątiments et immeubles d’habitation, tout en rĂ©duisant au maximum les impacts de nos activitĂ©s pour assurer leur acceptabilitĂ© par les citoyens. Nous contribuons au respect de la planĂšte au travers d’une stratĂ©gie bas carbone ambitieuse grĂące Ă  notre flotte de vĂ©hicules Ă©lectriques ou roulant au bioĂ©thanol ou encore Ă©quipĂ©s d’un recycleur d’eau. Nous dĂ©veloppons et fidĂ©lisons le talent grĂące Ă  une politique managĂ©riale fondĂ©e sur le tutorat et l’apprentissage. Nous assumons une forte culture santĂ© sĂ©curitĂ© pour protĂ©ger nos collaborateurs et les citoyens. Nous, Sarp Île-de-France, accom­pagnons l’évolution des territoires du Grand Paris et contribuons au bien-ĂȘtre des citoyens au quotidien. DOSSIER Le Grand Paris, une rĂ©ponse au changement de paradigme BERTRAND GABORIAU, DIRECTEUR AU SEIN DU PÔLE GRANDS PROJETS, CBRE FRANCE Avec l’intĂ©gration du tĂ©lĂ©travail et la mise en place des nouveaux modes de travail, les schĂ©mas directeurs immobiliers se redessinent pour attirer les talents et les fidĂ©liser. 1,850 million de m2 placĂ©s en Île-de-France, l’annĂ©e 2021 aura Ă©tĂ© bien plus dynamique que nos prĂ©visions ! Les grandes surfaces (+ de 5 000 m2) ont Ă©tĂ© plus impactĂ©es que les petites car les grands utilisateurs Ă©taient encore en phase de rĂ©flexion avec des prises de dĂ©cision plus longues. C’est en ce sens que nous les accompagnons au quotidien, tant dans la recherche de nouveaux bureaux que dans l’amĂ©nagement de ces mĂȘmes espaces. Paris QCA offre la proximitĂ© des transports, des immeubles neufs et restructurĂ©s avec des services de pointe et rĂ©pond parfaitement Ă  cette demande. NĂ©anmoins l’offre reste restreinte avec des prix qui atteignent jusqu’à 1 000 e/m2 depuis quelques semaines. Le Grand Paris prĂ©sente des solutions alternatives aux utilisateurs, mais pour attirer les collaborateurs, l’offre devra correspondre aux besoins du marchĂ© et prĂ©senter des prestations et des agrĂ©ments supĂ©rieurs Ă  ceux de Paris ou de La DĂ©fense. Pour compresser les coĂ»ts immobiliers, de nombreuses entreprises ont dĂ©jĂ  fait le choix du Grand Paris, Ă  commencer par la RĂ©gion Île-de-France installĂ©e Ă  Saint-Ouen en 2018 ou GRDF Ă  Saint-Denis en 2021. Villejuif, une ville qui a le vent en poupe, propose actuellement l’immeuble de bureaux HOME de Tishman (26 734 m2), offrant des prestations dans l’air du temps, une proximitĂ© avec les transports en commun, un environnement rĂ©sidentiel agrĂ©able avec un rapport qualitĂ©/prix imbattable de 285 e/m2 de bureaux. Seul hic, il n’y en aura pas pour tout le monde ! Le Grand Paris : faire la ville verte et rĂ©siliente de demain MARIANNE LOURADOUR, DIRECTRICE GÉNÉRALE, CDC BIODIVERSITÉ Comme toutes les grandes zones urbaines denses, le Grand Paris doit dĂ©sormais se construire, se rĂ©nover, se transformer et s’adapter en protĂ©geant ses Ă©cosystĂšmes naturels. L’équation est complexe : produire des logements, notamment sociaux oĂč la demande est immense, permettre la rĂ©indus­trialisation et l’installation d’entreprises de pointe, favoriser la recherche et la dynamique universitaire, veiller au dĂ©veloppement des infrastructures, Ă  la production d’une Ă©nergie locale et dĂ©carbonĂ©e et Ă  une logistique plus verte, tout en protĂ©geant ses espaces naturels, en prĂ©servant sa biodiversitĂ© et, depuis la loi Climat et RĂ©silience d’aoĂ»t 2021, en stoppant l’artificialisation des sols. L’équation est complexe mais nĂ©cessaire car l’urbanisation croissante engendre des pressions fortes sur la biodiversitĂ© alors que les villes ont besoin d’espaces verts. La biodiversitĂ© urbaine apporte des Ăźlots de fraicheur dans des pĂ©riodes de canicule de plus en plus frĂ©quentes, la protection de sols non artificialisĂ©s permet l’infiltration des eaux et la rĂ©duction des risques d’inondation lors de prĂ©cipitations extrĂȘmes ou encore la sĂ©questration du carbone par les vĂ©gĂ©taux diminue la pollution atmosphĂ©rique. Les urbains ont Ă©galement besoin des amĂ©nitĂ©s de la nature dans leur dimension sociale et sanitaire. La protection des Ă©cosystĂšmes dans la ville ne doit plus ĂȘtre le supplĂ©ment d’ñme des autres politiques mais doit dĂ©sormais s’intĂ©grer dans une planification globale qui les intĂšgre en amont, dans des choix clairs et assumĂ©s. Les changements transformateurs qui doivent s’opĂ©rer pour vivre dans des villes non seulement inclusives mais aussi rĂ©silientes et durables se trouvent dans une vision intĂ©grĂ©e de la nature, dans les processus de dĂ©cisions politiques et dans les bilans financiers des acteurs Ă©conomiques. Les rapports de l’IPBES nous appellent Ă  l’action immĂ©diate et intĂ©grer la biodiversitĂ© dans le cahier des charges initial fait partie de la solution tout comme une mise en Ɠuvre coordonnĂ©e et pilotĂ©e sur la base d’indicateurs de moyens et de rĂ©sultats. Ces indicateurs n’existent pas aujourd’hui ? Trouvons-les ! Dans ce cadre préétabli, la comprĂ©hension et la mobilisation de tous les acteurs permettront de crĂ©er une ville rĂ©siliente et respectueuse du vivant. Pour un Grand Paris durable et Ă©cologique ! PIERRE-YVES DULAC, DÉLÉGUÉ RÉGIONAL ÎLE-DE-FRANCE, ENGIE Le projet du Grand Paris doit et va rĂ©ussir. L’une des clĂ©s de son succĂšs rĂ©side sans aucun doute dans sa capacitĂ© Ă  concilier le dĂ©veloppement Ă©conomique et social de la mĂ©tropole ainsi que sa durabilitĂ©. Tous les secteurs sont concernĂ©s : mobilitĂ©, logement, Ă©nergie, emploi, alimentation
 Le Grand Paris sera durable et responsa­ble ou ne sera pas. Les Ă©quipes d’Engie s’engagent au quotidien pour accompagner les territoires et les acteurs du Grand Paris dans cette dĂ©marche, en leur proposant des solutions permettant de consommer mieux et moins d’énergie. Le Groupe exploite et dĂ©veloppe, par exemple, le rĂ©seau de froid de la Ville de Paris, qui permet de rafraĂźchir 6 millions de m2 grĂące Ă  l’eau de la Seine. Notre filiale, la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU), produit et dĂ©livre quant Ă  elle de la chaleur pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire en mĂ©tropole parisienne, issue Ă  45 % de la valorisation Ă©nergĂ©tique des dĂ©chets mĂ©nagers. Nous sommes Ă©galement mobilisĂ©s sur le projet de l’Axe Seine, notamment via le dĂ©veloppement d’un projet de production et distribution d’hydrogĂšne renouvelable sur le port de Gennevilliers. Au-delĂ  de leur contribution Ă  la transition Ă©nergĂ©tique des territoires, ces quelques exemples ont tous en commun le fait qu’ils reposent sur une coopĂ©ration Ă©troite entre acteurs publics et privĂ©s, une des autres clĂ©s du succĂšs du Grand Paris. Nombreux sont les atouts du territoire pour assurer sa durabilitĂ©. Le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables peut ainsi notamment s’appuyer sur le trĂšs haut potentiel gĂ©othermal de l’Île-de-France. En complĂ©ment, n’oublions pas d’activer un autre levier majeur : celui de la sobriĂ©tĂ©. Accompagner la mise en place de projets structurants et durables pour le territoire ANNE-CHRISTELLE DAHAN, DIRECTRICE ÎLE-DE-FRANCE, BUREAU VERITAS CONSTRUCTION Avec une approche multi-sectorielle et multi-mĂ©tiers, Bureau Veritas intervient directement sur les chantiers les plus emblĂ©matiques du Grand Paris. Alors que la construction est en pleine transition et face Ă  l’urgence climatique, notre « Ligne verte » de services et solutions prend tout son sens avec ces projets qui structurent l’Île-de-France. Depuis 200 ans, Bureau Veritas dispose d’une mission essentielle, celle de prĂ©venir les risques pour le compte de ses clients. En Île-de-France, le Groupe intervient sur des opĂ©rations de premier plan, comme sur la ligne E du RER EOLE, en contrĂŽle technique et en CSPS. À nous de contribuer Ă  relever des dĂ©fis techniques hors norme : 8 km de tunnel dans les souterrains de Paris, 47 km de rĂ©amĂ©nagement de voies existantes, 3 nouvelles gares créées,
 le challenge est de taille pour toutes les parties prenantes. Au total, notons que Bureau Veritas intervient en contrĂŽle technique et/ou en CSPS dans 40 des 68 gares du Grands Paris Express. Notre groupe est aussi chargĂ© du suivi HSE des lignes 15, 16, 17 et 18 notamment, oĂč nous rĂ©alisons des audits en matiĂšre de gestion des dĂ©blais et des contrĂŽles extĂ©rieurs environnementaux. Autre exemple : notre entreprise, via l’une de ses filiales, analyse la vulnĂ©rabilitĂ© du bĂąti aux alentours d’un chantier pour prĂ©venir tout risque d’effondrement Ă©ventuel. Je suis convaincue de la nĂ©cessitĂ© du Grand Paris. Il est utile pour tous les acteurs qui, comme Bureau Veritas, travaillent Ă  transformer positive­ment le monde dans lequel nous vivons. Logement, mobilitĂ©, consommation : le Grand Paris nous oblige Ă  relever les dĂ©fis sociĂ©taux et environnementaux qui sont les nĂŽtres. Il nous encourage Ă  voir « grand ». Cette ambition rĂ©pond Ă  notre volontĂ© d’imaginer et de concevoir des territoires rĂ©silients, inclusifs et durables. Notre entreprise compte 8 000 collaborateurs en France, rĂ©partis entre 500 mĂ©tiers. En tant que tierce partie indĂ©pendante, nous avons pour ambition d’assurer la conformitĂ© des travaux et le respect des standards de sĂ©curitĂ© selon les normes en vigueur. Nous y intĂ©grons totalement les exigences d’économie circulaire et le sujet du management de la performance Ă©nergĂ©tique. Le Grand Paris a pour vertu de nous faire avancer, en confiance et collectivement, dans la voie du progrĂšs responsable. Paris La DĂ©fense au cƓur de la transformation du Grand Paris PIERRE-YVES GUICE, DIRECTEUR GÉNÉRAL, PARIS LA DÉFENSE Le Grand Paris dĂ©cloisonne, agrandit, fluidifie. Notre capitale se transforme et s’ouvre pour devenir une mĂ©tropole polycentrique, Ă  l’attractivitĂ© renouvelĂ©e. Paris La DĂ©fense est l’un de ses cƓurs. SĂ»rement l’un des plus jeunes, peut-ĂȘtre l’un des plus dynamiques. Sa centralitĂ© et sa physionomie si singuliĂšre lui ont naturellement donnĂ© le rĂŽle de vitrine Ă©conomique de la France et de porte d’entrĂ©e internationale du Grand Paris. Ce quartier aurait pu en rester lĂ  et se contenter de jouer ces rĂŽles pour longtemps. Pourtant, nous avons fait le choix d’engager un vĂ©ritable aggiornamento du quartier d’affaires pour maintenir son leadership et renforcer la dynamique engagĂ©e Ă  l’échelle du Grand Paris. Deux axes nous ont guidĂ©s dans notre volontĂ© de transformer ce territoire. Le premier vise Ă  renforcer l’offre du quartier et y dĂ©velopper une nouvelle mixitĂ©. Pour rester attractif, Paris La DĂ©fense ne doit pas se rĂ©sumer uniquement au monde du travail, nous devons donner davantage de place aux loisirs, Ă  l’offre de services et dĂ©velopper l’offre rĂ©si­dentielle. Notre second axe va nous permettre de refondre en profondeur le modĂšle de dĂ©veloppement du quartier pour faire face au dĂ©fi que reprĂ©sente le rĂ©chauffement climatique. Cette ambition a pris la forme d’une raison d’ĂȘtre qui guide notre action pour devenir le premier quartier d’affaires. Le groupe Sogetrel, en premiĂšre ligne sur les rĂ©alisations numĂ©riques du Grand Paris BERTRAND BLAISE, DIRECTEUR DÉVELOPPEMENT SMART SOLUTIONS & GRANDS PROJETS CHEZ SOGETREL ET PRÉSIDENT COMMISSION SMART CHEZ INFRANUM Avec le Grand Paris, l’agglomĂ©ration parisienne se propulse au rang des grandes mĂ©tropoles mondiales du XXIe siĂšcle. C’est une Ă©tape historique et une fiertĂ© pour la France qui offre Ă  sa capitale ce qui se fait de mieux en matiĂšre d’infrastructures et d’amĂ©nagements. Mais c’est surtout, pour ses habitants, la perspective d’une transformation majeure de leur cadre de vie avec une ville plus belle, plus durable, plus sĂ»re et plus inclusive. Le numĂ©rique est l’un des grands enjeux de cette transformation. VĂ©ritable moteur d’innovation, il est prĂ©sent dans toutes les dimensions du projet, des transports Ă  l’habitat en passant par la sĂ©curitĂ© et l’environnement. Le groupe Sogetrel accompagne, depuis plus de 35 ans, la transformation numĂ©rique des territoires et en particulier des communes franciliennes. Tout d’abord, en Ă©tant un acteur majeur du dĂ©ploiement de la fibre, qui constitue le prĂ©requis au dĂ©veloppement des nouveaux usages numĂ©riques. Mais aussi, dans la continuitĂ© de cette activitĂ©, en proposant aujourd’hui Ă  plus de 130 communes d’Île-de-France un ensemble de solutions connectĂ©es. Ces solutions permettent notamment d’amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© (vidĂ©oprotection), le stationnement et la circulation (bornes de rechargement de vĂ©hicules Ă©lectriques, capteurs de donnĂ©es de circulation et de stationnement) ou encore la qualitĂ© de l’environnement (capteurs connectĂ©s de bruit, de qualitĂ© de l’air, de tempĂ©rature
). Nous sommes fiers de rĂ©aliser les projets numĂ©riques des acteurs du Grand Paris et de contribuer chaque jour un peu plus Ă  l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des citoyens. u Le rĂ©seau de transport d’électricitĂ© : un atout pour la rĂ©gion NATHALIE LEMAÎTRE, DÉLÉGUÉE RÉGIONALE ÎLE-DE-FRANCE – NORMANDIE, RTE Fort de ses 188 postes Ă©lectriques et de 6 000 km de lignes aĂ©riennes et souterraines, le rĂ©seau de transport d’électricitĂ© apporte Ă  la rĂ©gion Île-de-France 95 % de l’électricitĂ© qu’elle consomme. Et il Ă©volue avec son territoire. Fortement dĂ©veloppĂ© dans les annĂ©es 70 et 80, le rĂ©seau fait aujourd’hui l’objet d’un important programme de renouvellement. Dans le mĂȘme temps, il accompagne de nombreux travaux d’amĂ©nagement dont les projets du Grand Paris. À cela s’ajoute une demande croissante de raccordements, notamment de datacenters, sans oublier les besoins liĂ©s Ă  la dĂ©carbonation. Cette derniĂšre passe par le rĂ©seau Ă©lectrique. Pour atteindre la neutralitĂ© carbone, il faudra remplacer les Ă©nergies fossiles par de l’électricitĂ© produite sans CO2. En Île-de-France, plusieurs Ă©volutions sont dĂ©jĂ  Ă  l’Ɠuvre en ce sens : l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique pour consommer moins et mieux ; l’électrification des transports avec la montĂ©e en puissance de la voiture Ă©lectrique ; la production d’hydrogĂšne dĂ©carbonĂ© pour rĂ©pondre Ă  des besoins industriels et pour la mobilitĂ© lourde. L’Île-de-France concentre en son sein toutes ces transformations et c’est le rĂ©seau de transport d’électricitĂ© qui les rend possibles. Il s’agit lĂ  d’ĂȘtre au rendez-vous de la demande d’électricitĂ©, amenĂ©e Ă  croitre de 35 % d’ici Ă  2050. Mais l’enjeu, c’est aussi l’attractivitĂ© de notre territoire. Un rĂ©seau capable de dĂ©livrer une Ă©lectricitĂ© de qualitĂ©, respectant les exigences des industriels, et d’accueillir les industries du futur est un catalyseur du dĂ©veloppement de la rĂ©gion, synonyme de retombĂ©es Ă©conomiques et d’emplois. Pour capitaliser sur cette force, un seul mot d’ordre : planification. Un travail qui ne peut s’accomplir qu’à condition de conjuguer la volontĂ© politique des acteurs du territoire et l’expertise technique du gestionnaire du rĂ©seau. DOSSIER De la planification Ă  l’action en passant par l’innovation PAUL RIVEY, DIRECTEUR ASSOCIÉ, CABINET ALGOÉ CONSULTANTS Le Grand Paris est avant tout un formidable terrain d’acteurs, oĂč se mĂȘlent protagonistes publics et privĂ©s, dans un espace de vie entre centres de dĂ©cisions parfois dĂ©sincarnĂ©s, quartiers chaleureusement habitĂ©s et vitrines mondiales visitĂ©es. Si l’impact (et les causes) du changement climatique et d’autres enjeux majeurs actuels doivent ĂȘtre pris en compte Ă  ces trois niveaux, nous expĂ©rimentons, au quotidien, ce Grand Paris travaillĂ©, habitĂ© et vĂ©cu. Faire le Grand Paris, c’est entretenir la dynamique de maillage entre ces diffĂ©rents acteurs et ces diffĂ©rentes Ă©chelles pour crĂ©er de la valeur au service du territoire grand-parisien. Chaque jour, AlgoĂ© accompagne cette systĂ©mique auprĂšs de l’ensemble des acteurs du territoire, publics et privĂ©s, et positionne sa crĂ©ation de valeur depuis la dĂ©finition de stratĂ©gies dĂ©sirables jusqu’à la mise en action dans un Ă©tat d’esprit innovant constant, comme l’illustrent par exemple les appels Ă  projets urbains innovants. StratĂ©gie territoriale au travers de SCoT, SDEM ou PCAET ; action et management opĂ©rationnels avec l’accompagnement du Grand Paris Express, de rĂ©novations et de crĂ©ations de grands Ă©quipements publics (siĂšges de ministĂšres, ensei­gnement, mĂ©dico-social, culturel, sites olympi­ques
) : AlgoĂ© apporte au projet du Grand Paris l’expĂ©rience en management de ses 200 collaborateurs et le recul de ses 63 ans d’existence pour sĂ©curiser la mise en Ɠuvre effective des projets Ă  forte complexitĂ©, Ă  la fois territoriale, technique et humaine, et qui mĂȘlent Ă©chelles locale et globale, approches Ă  court et long termes. Le Grand Paris a besoin d’énergie FRÉDÉRIC MOULIN, DÉLÉGUÉ TERRITORIAL VAL DE SEINE, GRTGAZ Nous traversons actuellement une double crise, Ă©cologique et gĂ©opolitique, au cƓur de laquelle l’énergie occupe une place centrale. Le Grand Paris se construit dans ce moment singulier et doit rĂ©ussir Ă  combiner le dĂ©veloppement Ă©conomique et la densification avec la transition Ă©nergĂ©tique et l’adaptation au changement climatique. GRTgaz est un acteur vital dans l’approvisionne­ment en gaz du territoire. Chaque jour, les Ă©quipes de GRTgaz sont mobilisĂ©es pour entretenir les infrastructures et les faire Ă©voluer pour rĂ©pondre aux nouveaux amĂ©nagements du territoire et aux besoins en Ă©nergie. En 2022, une soixantaine de projets seront menĂ©s par GRTgaz pour adapter le rĂ©seau de transport de gaz aux tracĂ©s des futures lignes de transport en Île-de-France et accompagner le dĂ©veloppement des pĂŽles Ă©conomiques et urbains du Grand Paris. Le Grand Paris, ses grands services urbains, ses activitĂ©s Ă©conomiques, ses habitants et usagers du territoire ont besoin de beaucoup d’énergie. Et dans le mix Ă©nergĂ©tique mĂ©tropolitain de demain, le gaz renouvelable a un rĂŽle majeur Ă  jouer. Parce que toutes les fonctions dont a besoin le Grand Paris ne peuvent pas ĂȘtre Ă©lectrifiĂ©es. Et parce que le gaz renouvelable est Ă  la croisĂ©e des services essentiels du Grand Paris. DĂšs aujourd’hui, du gaz renouvelable, produit localement par mĂ©thanisation, circule dans nos rĂ©seaux. Des eaux usĂ©es et des dĂ©chets du Grand Paris deviennent du gaz renouvelable et de nouvelles filiĂšres prometteuses Ă©mergent (pyrogazĂ©ification, gazĂ©ification hydrothermale) ; les bus et autocars d’Île-de-France MobilitĂ©s utilisent dĂ©jĂ  largement le gaz renouvelable produit en Île-de-France, tout comme les poids lourds qui ont besoin de solutions de dĂ©carbonation ; et GRTgaz prĂ©pare l’avenir des rĂ©seaux gaziers qui pourront transporter de l’hydrogĂšne. Pour faire Ă©merger des projets Ă©nergĂ©tiques ambitieux, le Grand Paris est un espace d’expĂ©rimentation et d’innovation incroyable. GRTgaz s’engage dans un esprit de coopĂ©ration, pour participer Ă  bĂątir une mĂ©tropole attractive et durable. Pour une mĂ©tropole homogĂšne, cohĂ©rente et humaine STÉPHANIE BENSIMON, RESPONSABLE ARDIAN REAL ESTATE Les raisons qui militent en faveur de la nĂ©cessitĂ© de rĂ©aliser le Grand Paris sont simples, multiples et implacables : aujourd’hui, l’agglomĂ©ration parisienne figure parmi les mĂ©galopoles occidentales les plus disparates, les plus hĂ©tĂ©rogĂšnes, favorisant les pĂŽles les plus peuplĂ©s au dĂ©triment des territoires dĂ©sertifiĂ©s. Ces inĂ©galitĂ©s territoriales s’accentuent au fil des annĂ©es et les premiĂšres victimes en sont les habitants eux-mĂȘmes. Le projet du Grand Paris doit faire de l’agglomĂ©ration parisienne une mĂ©tropole mondiale, dont la puissance Ă©conomique est au service de l’ensemble de ses habitants qui bĂ©nĂ©ficieront ainsi d’un cadre de vie structurellement amĂ©liorĂ©, notamment grĂące aux transports et connections engendrĂ©es par le Grand Paris Express qui doit permettre de relier les banlieues entre elles. Ardian prendra sa part dans cette vaste reconstruc­tion, en contribuant Ă  revaloriser le patrimoine francilien, permettant de renforcer durablement l’attractivitĂ© de l’ensemble de la rĂ©gion. Aux cĂŽtĂ©s de l’ensemble des acteurs dĂ©sireux de mener de front cette vaste entreprise, nous crĂ©ons les conditions de cette revalorisation, en dĂ©veloppant notamment des espaces de travail qui promeuvent qualitĂ© de vie et durabilitĂ©, Ă  travers des bĂątiments affichant une neutralitĂ© carbone et des critĂšres environnementaux parmi les plus rigoureux. Et notre action ne se cantonnera pas qu’aux espaces de travail : nous devons porter notre vision Ă  l’ensemble des pĂŽles immobiliers et rĂ©flĂ©chir Ă  de nouvelles mĂ©thodes de construction, plus vertueuses, respectueuses de l’environnement, sur toute forme d’opĂ©rations mixtes, oĂč coexistent logements, bureaux, commerces et espaces verts. Toutes ces actions nous permettront d’imaginer et de crĂ©er le Grand Paris, de corriger les inĂ©galitĂ©s territoriales, de dĂ©senclaver les territoires, notamment les banlieues, oĂč les habitants sont aujourd’hui Ă©loignĂ©s de l’emploi. Sogeprom, acteur de la ville, ancrĂ© depuis 50 ans dans les territoires du Grand Paris LOÏC MADELINE, DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ ÎLE-DE-FRANCE, TERTIAIRE ET GRANDS PROJETS RÉGION, SOGEPROM Le Grand Paris pour Sogeprom est le Grand Paris des projets. Nous partageons la vision que ce sont bien les Ă©mergences de projets collectifs qui font le Grand Paris d’aujourd’hui et de demain. Filiale de SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale, Sogeprom a l’ambition et la volontĂ© de participer pleinement au Grand Paris des transports, du logement, du monde acadĂ©mique et des Jeux de Paris 2024. Nous avons conscience de notre responsabilitĂ© sociale et environnementale, et de l’importance de rĂ©flĂ©chir trĂšs en amont Ă  l’intĂ©gration de nos opĂ©rations dans l’environnement, dans l’histoire de la ville et de ses habitants. Avec les Ă©lus et les riverains des 68 nouvelles gares du Grand Paris, nous Ɠuvrons en faveur d’une meilleure acceptabilitĂ© de nos projets pour qu’ils apportent valeur Ă©conomique, bien-ĂȘtre et qualitĂ© d’usage. Notre ambition d’ĂȘtre un acteur de rĂ©fĂ©rence du Grand Paris et nos projets en sont le reflet. Équinoxe/ZĂ©nith Ă  Cergy – prix de la mixitĂ© urbaine lors des Pyramides d’Argent 2021 – est une opĂ©ration mixte de crĂ©ation de valeur sur un ancien terrain industriel. Avec des logements familiaux, une rĂ©sidence Ă©tudiante, un immeuble tertiaire, une maison mĂ©dicale, une crĂšche, un vaste jardin et des voiries rĂ©trocĂ©dĂ©es Ă  la ville de Cergy ainsi qu’un parking silo rĂ©alisĂ© en bois, ce projet est exemplaire en matiĂšre de valorisation, de mixitĂ© d’usage et de RSE. Au pied de la ligne 18 du Grand Paris Express, le projet du Central sur la ZAC Polytechnique Ă  Palaiseau offrira plus de 600 logements, des commerces ainsi que deux immeubles tertiaires dĂ©diĂ©s aux Life Sciences. L’émergence de ce grand projet urbain, rĂ©alisĂ© en co-promotion avec DBI, Pitch Immo et I3F, trĂšs ambitieux en matiĂšre de RSE, renforce le rayonnement acadĂ©mique du plateau de Saclay. Nos projets, quelle que soit leur taille, participent Ă  la crĂ©ation de valeur des territoires du Grand Paris. La rĂ©ussite de la transition Ă©cologique passe par les territoires JEAN-FRANÇOIS VIGIER, PRÉSIDENT DU SYNDICAT MIXTE DES ORDURES MÉNAGÈRES DE LA VALLÉE DE CHEVREUSE, CONSEILLER RÉGIONAL D’ÎLE-DE-FRANCE, MAIRE DE BURES-SUR-YVETTE La gestion des dĂ©chets a profondĂ©ment Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es. De l’objectif initial d’assurer la collecte et le traitement des dĂ©chets des habitants d’un territoire, elle a progressivement pris une nouvelle dimension en raison des enjeux liĂ©s au rĂ©chauffement climatique. Elle est aujourd’hui un maillon incontournable du cercle vertueux de l’économie circulaire via la valorisation des dĂ©chets en chaleur ou en biogaz et la prĂ©servation des matiĂšres premiĂšres grĂące au recyclage. Pour le SIOM, la construction et l’exploitation de la dĂ©chetterie-ressourcerie de Paris-Saclay, la collecte et le traitement des biodĂ©chets, l’installation d’un mĂ©thaniseur, la performance de notre usine de valorisation Ă©nergĂ©tique sont autant d’actions que nous menons et qui s’inscrivent dans l’économie circulaire. Mais la transition Ă©cologique et ses enjeux nĂ©cessitent des investissements importants qui ont un coĂ»t pour les syndicats qui les portent. Nous avons donc besoin de visibilitĂ© financiĂšre sur plusieurs annĂ©es et de stabilitĂ© fiscale. L’État doit ĂȘtre Ă  ce titre un partenaire loyal. Or, l’augmentation spectaculaire de la taxe gĂ©nĂ©rale sur les activitĂ©s polluantes (TGAP) pour les syndicats de dĂ©chets, qui pour le SIOM atteindra quasiment le million d’euros sur 5 ans, risque d’ĂȘtre un frein Ă  nos investissements. Pour mettre en Ɠuvre une transition Ă©cologique efficace, il faut moins de verticalitĂ© du pouvoir, plus de concertation et de confiance envers les Ă©lus locaux. Si nous partageons les mĂȘmes objectifs et la mĂȘme ambition, alors construisons ensemble. Avec les gaz verts, bĂątir un Grand Paris durable et bas carbone FLORENCE MOUREY, DIRECTRICE ADJOINTE CLIENTS TERRITOIRES ÎLE-DE-France ET DIRECTRICE TERRITORIALE ÎLE-DE-FRANCE, GRDF Le Grand Paris est une occasion unique d’impulser un modĂšle durable et responsable afin de rĂ©duire l’empreinte carbone de nos logements et de nos mobilitĂ©s. GRDF met le dĂ©veloppement des gaz verts et de leurs usages au centre des projets de transition Ă©cologique du Grand Paris. Agir sur la transition Ă©nergĂ©tique des bĂątiments passe par l’utilisation des chaudiĂšres Ă  condensation Ă  trĂšs haute performance Ă©nergĂ©tique qui permettent de rĂ©duire la consommation de gaz de 25 %. Cela doit se faire Ă©galement grĂące au dĂ©veloppement des gaz verts : en Île-de-France, 40 sites de production de biomĂ©thane produisent du gaz vert, une Ă©nergie renouvelable bas carbone, Ă  partir du traitement des dĂ©chets organiques et rĂ©sidus agricoles, des biodĂ©chets issus de l’industrie agro-alimentaire et de la restauration collective ainsi que des boues de stations d’épuration. Avec l’obligation de tri Ă  la source des biodĂ©chets en 2024, l’urgence est d’organiser la collecte des biodĂ©chets sur le territoire de la MĂ©tropole pour les valoriser en gaz verts : une collecte sĂ©parĂ©e Ă  destination des mĂ©thaniseurs pourrait reprĂ©senter prĂšs de 10 % de la production de gaz renouvelable en Île-de-France. Sur la mobilitĂ©, l’utilisation du BioGNV (Bio Gaz Naturel pour VĂ©hicule) permet d’amĂ©liorer la qualitĂ© de l’air. Il Ă©met 80 % de CO2 en moins qu’un vĂ©hicule diesel et rĂ©pond aux performances environnementales de la ZFE, Ă©tant compatible avec la vignette Crit’Air 1. Île-de-France Mobi­l­itĂ©s a annoncĂ© que 75 % des bus circuleront en 2029 au BioGNV. Sans oublier la Seine qui traverse la MĂ©tropole. Nous travail­lons avec les acteurs portuaires pour verdir la flotte des bateaux avec une solution combinant Ă©lectricitĂ© et BioGNV. Construire une mĂ©tropole du XXIe siĂšcle, une mĂ©tropole humaine et attractive SÉBASTIEN DE VANSSAY, DIRECTEUR DES CLIENTÈLES INSTITUTIONNELLES, CAISSE D’ÉPARGNE ÎLE-DE-FRANCE Au-delĂ  de son crucial rayonnement mondial, l’immense projet du Grand Paris nous oblige, du fait de sa capacitĂ©, Ă  influer durablement sur le mode de vie des gĂ©nĂ©rations futures de Franciliens au cours des prochaines dĂ©cennies. Nous nous devons de construire une mĂ©tropole du XXIe siĂšcle, une mĂ©tropole humaine et attractive, attachĂ©e au « vivre-ensemble », Ă  la mixitĂ© culturelle et intergĂ©nĂ©rationnelle et au « bien-vivre », Ă  travers de nouvelles offres de logements, de transports et de loisirs, ainsi qu’un tissu Ă©conomique dynamique et innovant, dans tous les secteurs. En outre, cette impulsion dĂ©cisive doit accompagner la transition Ă©cologique de notre territoire, de ses acteurs, de ses habitants. Ce devoir envers les Franciliens, des gĂ©nĂ©rations actuelles et futures, est en adĂ©quation avec la raison d’ĂȘtre de la Caisse d’Épargne Île-de-France, en tant que banque locale : ĂȘtre utile Ă  nos clients et au dĂ©veloppement durable de notre territoire. Nous avons ainsi une opportunitĂ© unique Ă  saisir pour ancrer le Grand Paris dans cette perspective ambitieuse. Et ceci d’autant plus que les Ă©vĂšnements de ces derniĂšres annĂ©es, le Brexit, puis la crise sanitaire, ont mis au jour de nouveaux enjeux : face au constat d’une trop grande dĂ©pendance de l’Europe continentale vis-Ă -vis de producteurs non-europĂ©ens, une rĂ©industrialisation de notre continent, et de la France en particulier, est apparue urgente. Le rĂŽle de l’Île-de-France, dans ce contexte de rĂ©orientation des politiques Ă©conomiques, sera sans nul doute majeur et ce sont les Franciliens qui en bĂ©nĂ©ficieront, grĂące Ă  des modĂšles Ă©conomiques fondĂ©s sur le retour des circuits courts. La Caisse d’Épargne Île-de-France continuera pour sa part Ă  accompagner les projets d’amĂ©nagement du territoire, les projets immobiliers initiĂ©s par les promoteurs ou les bailleurs sociaux, le dĂ©veloppement des entreprises franciliennes, comme de l’économie sociale et solidaire. Nous sommes trĂšs fiers de participer Ă  ce projet d’amĂ©nagement ambitieux et structurant, contribuant au rayonnement du Grand Paris ! BRUNO ALLÉARD, DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT, LÉON GROSSE En tant que groupe diversifiĂ© du BTP, dotĂ© de trois grands pĂŽles, la construction, les solutions de transition Ă©nergĂ©tique et l’immobilier, LĂ©on Grosse participe au quotidien au dĂ©veloppement et au rayonnement du Grand Paris. AdhĂ©rer au club des Acteurs du Grand Paris, c’est non seulement contribuer Ă  sa construction, mais c’est Ă©galement agir pour une mĂ©tropole durable sur le plan environnemental et inclusive sur le plan social. C’est dans cette dynamique que nous rĂ©alisons le stade Yves-du-Manoir Ă  Colombes. Ce projet d’extension/rĂ©habilitation, portĂ© actuellement par les Ă©quipes de LĂ©on Grosse, s’inscrit dans la perspective des JO Paris 2024. LĂ©on Grosse, mandataire d’un groupement de conception- rĂ©alisation, dĂ©marre ce chantier d’une durĂ©e de 22 mois pour le compte du dĂ©partement des Hauts-de-Seine. Ce stade mythique, situĂ© Ă  Colombes (92), a accueilli en 1924 les Jeux olympiques d’étĂ© ! À l’horizon 2024, ce sera le site olympique du hockey sur gazon. C’est un trait d’union symbolique entre le passĂ© et le futur. Nous sommes trĂšs fiers de participer Ă  ce projet d’amĂ©nagement ambitieux et structurant, une vĂ©ritable renaissance qui contribuera au rayonnement et Ă  l’attractivitĂ© du Grand Paris. Il faut tout d’abord souligner la dimension « locale » du projet : ce stade sera une infrastructure majeure Ă  disposition des sportifs altosĂ©quanais, et ce, au-delĂ  des JO Paris 2024. Par ailleurs, ce projet illustre l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, l’exemplaritĂ© environnementale et l’engagement social. Tout d’abord, c’est un bĂątiment dĂ©monstrateur dotĂ© d’un systĂšme de cogĂ©nĂ©ration Ă  l’huile de colza, permettant d’assurer une production Ă©lectrique locale. Concernant le volet environnemental, je soulignerai trois aspects : le choix du mode constructif en bois Ă  hauteur de 53 %, 90 % de rĂ©emploi ou de recyclage des matĂ©riaux ainsi que la gestion des eaux pluviales avec 0 rejet dans le rĂ©seau public, contribuant Ă  la crĂ©ation d’un corridor Ă©cologique du sud au nord de la plaine sportive. Quant au volet social, ce chantier est exemplaire en matiĂšre d’insertion, avec 58 000 heures d’insertion. Chez LĂ©on Grosse, nous visons, d’ici 2025, 10 % de nos compagnons recrutĂ©s issus de l’insertion. Ce stade illustre la capacitĂ© du Grand Paris Ă  ĂȘtre prĂ©sent lors des grands rendez-vous internationaux et Ă  porter des projets exceptionnels. Ce goĂ»t des grands dĂ©fis, nous le partageons pleinement ! Enjeux de taille et complexitĂ© : le Grand Paris est un projet incontournable ! PASCALE MASSAAD, DIRECTRICE DU POLE GÉOSCIENCES ET OUVRAGES SOUTERRAINS, TRACTEBEL Le Grand Paris Express est un projet socialement et Ă©conomiquement important pour la rĂ©gion Île-de-France et la France dans son ensemble. Il impactera directement les Franciliens en vue d’amĂ©liorer leur qualitĂ© de vie. Participer Ă  ce Grand Projet est une fiertĂ© et un dĂ©fi quotidien pour nos Ă©quipes. Notre rĂŽle en tant qu’ingĂ©nierie est d’accompagner la SociĂ©tĂ© du Grand Paris vers la rĂ©ussite de ce projet Ă  enjeux mais Ă©galement complexe dans sa rĂ©alisation. En effet, la complexitĂ© est au rendez-vous avec 90 % de lignes souterraines sur le nouveau rĂ©seau, la diversitĂ© gĂ©ologique du Bassin parisien qui demande Ă  nos ingĂ©nieurs de concevoir des solutions innovantes. Au-delĂ  de notre raison d’ĂȘtre de concevoir un avenir neutre en carbone, nous mettons au service de ce projet notre savoir-faire et nos Ă©tudes autour de trois axes techniques majeurs : l’éco-conception, notamment des ouvrages, structures et fondations ; l’analyse des bĂ©tons et les prĂ©conisations techniques en matiĂšre de bĂ©tons dits bas carbone ; les approches intĂ©grĂ©es et, tenant compte du cycle de vie de la matiĂšre, depuis la programmation, la prĂ©conception, le prĂ©dimensionnement, jusqu’à la construction, l’exploitation et les futures reprogrammations. La rĂ©ussite rĂ©side Ă©galement dans la coopĂ©ration et les relations entre toutes les parties prenantes. Notre capacitĂ© partenariale est une valeur sĂ»re au service du Grand Paris. Tractebel, filiale d’Engie, est une sociĂ©tĂ© d’ingĂ©nierie, de conseil et de gestion de projets intervenant dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures urbaines (bĂątiments, transports et territoires). PrĂ©sentes sur de nombreux projets d’infrastructures dans le monde, les Ă©quipes de Tractebel en France travaillent actuellement sur les chantiers du Grand Paris Express. GSE : une rĂ©elle implication dans les enjeux du Grand Paris RENÉ MOUNDZIKA, DIRECTEUR DES ACTIVITÉS DE MONTAGE, GSE Le projet du Grand Paris est de mettre en commun toutes les ressources de ses territoires pour rĂ©pon­dre aux enjeux majeurs : la modernisation et le dĂ©veloppement du rĂ©seau de transport, la construction de nouveaux logements, le dĂ©veloppement de l’activitĂ© Ă©conomique, la transition Ă©nergĂ©tique. « Faire le Grand Paris », c’est faire de la RĂ©gion Capitale une ville-monde fascinante, durable, compĂ©titive et avec une belle qualitĂ© de vie. Premier marchĂ© d’immobilier d’entreprise en Euro­pe, c’est aussi la deuxiĂšme mĂ©tropole la plus attractive au monde, derriĂšre Londres mais devant Singapour en termes d’investissements greenfield. Du fait des transports, des logements, de la culture,
 le Grand Paris va bouleverser la vie des habitants. Les enjeux principaux seront d’amĂ©liorer le cadre de vie des Franciliens, de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s territoriales. Dans ce sens, GSE, acteur majeur de la conception et la rĂ©alisation de bĂątiments en immobilier d’entreprise, a dĂ©veloppĂ© la DĂ©marche BĂątiment Ă©co-responsable, qui s’appuie sur 5 thĂ©matiques centrales : le bas carbone, les performances Ă©nergĂ©tiques, la biodiversitĂ©, le confort des usagers et le chantier Ă  faible impact. La stratĂ©gie RSE du Groupe est Ă©valuĂ©e Platinum par EcoVadis, plaçant GSE parmi le top 1 % des entreprises les mieux Ă©valuĂ©es. En amĂ©liorant notre connaissance du gisement foncier, nous contribuons Ă  l’objectif du « zĂ©ro artificialisation nette ». C’est aussi dans ce sens que nous dĂ©veloppons des locaux d’activitĂ©s, des entrepĂŽts et des parkings silos sur plusieurs niveaux, car cela optimise l’utilisation du foncier et permet une parfaite maĂźtrise des loyers. La rĂ©industrialisation française est au cƓur de nos rĂ©flexions et rĂ©former des bĂątiments existants suivant des considĂ©rations environnementales et adaptĂ©es aux process de nos clients revĂȘt un intĂ©rĂȘt stratĂ©gique. Le Sigeif donne de l’énergie Ă  vos projets de transition Ă©nergĂ©tique JEAN-JACQUES GUILLET, PRÉSIDENT DU SIGEIF ET MAIRE DE CHAVILLE Le monde Ă©tait Ă  peine sorti de la crise sanitaire que la guerre en Ukraine, au-delĂ  du drame humain et de la catastrophe humanitaire qu’elle reprĂ©sente, venait violemment percuter nos systĂšmes d’approvisionnements Ă©nergĂ©tiques et ali­mentaires entraĂźnant, notamment, une envolĂ©e des prix du gaz et du pĂ©trole, et une prise de conscience brutale de notre dĂ©pendance Ă©nergĂ©tique. Les consĂ©quences Ă©conomiques, financiĂšres et sociales de ces Ă©vĂšnements dramatiques n’ont pas fini de se faire sentir Ă  court, moyen et long termes. ParallĂšlement, le monde est engagĂ© dans une lutte sans merci contre le rĂ©chauffement climatique qui nous impose de limiter consi­dé­rablement, et dans les plus brefs dĂ©lais, l’utili­sa­tion des Ă©nergies fossiles. Le souci de notre souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique rejoint celui de l’urgen­ce climatique. Tout nous engage aujourd’hui Ă  donner un coup d’accĂ©lĂ©rateur Ă  la transition Ă©nergĂ©tique. Il n’y a plus de temps Ă  perdre. En Île-de-France, le Sigeif est un acteur majeur de cette transition. MalgrĂ© la crise sanitaire, qui est parfois venue perturber le bon dĂ©roulement des opĂ©rations sur le terrain, le Sigeif a pu poursuivre de maniĂšre systĂ©matique et coordonnĂ©e son action en faveur de la dĂ©carbonation et de l’amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’air en Île-de-France. Pionnier de la mobilitĂ© propre avec l’ouverture de la premiĂšre station publique d’avitaillement en GNV/BioGNV en Île-de-France et la crĂ©ation, en 2016, de Sigeif MobilitĂ©s, le Sigeif s’est lancĂ© en 2020 dans le dĂ©veloppement d’un rĂ©seau de bornes de recharge pour vĂ©hicules Ă©lectriques. Il compte aujourd’hui plus de 700 points de recharge. La production locale d’énergie renouvelable est au cƓur des actions menĂ©es par le Sigeif en faveur de la transition Ă©nergĂ©tique avec, notamment, la mise en service de la ferme solaire de Marcoussis, qui produit d’ores et dĂ©jĂ  l’équivalent de la consommation d’électricitĂ© d’une ville de 10 000 habitants, et le dĂ©veloppement d’une unitĂ© de biomĂ©thanisation dans le port de Gennevilliers, vaste projet d’économie circulaire, rĂ©alisĂ© en partenariat avec le Syctom, dont la production sera valorisĂ©e en BioGNV. L’installation de panneaux solaires sur les toitures en Île-de-France, en relation avec les communes, constitue Ă©galement l’un des vastes chantiers du Syndicat pour produire de l’énergie au plus prĂšs des besoins des utilisateurs. Au-delĂ  de ces rĂ©alisations, le Sigeif accompagne les collectivitĂ©s dans leurs actions d’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, notamment par des achats groupĂ©s de services dĂ©diĂ©s ou par l’accompagnement en conseil en Ă©nergie partagĂ© (CEP) des petites communes. Enfin, dans une pĂ©riode oĂč les prix de l’énergie s’envolent, le groupement de comman­des de gaz naturel du Sigeif, mis en place dĂšs 2004, qui compte aujourd’hui plus de 500 mem­bres, permet d’optimiser les achats et de lisser le risque par une procĂ©dure d’achats fractionnĂ©s. Enedis, le service public de la transition Ă©cologique pour un Grand Paris durable FRÉDÉRIC COURAULT, DIRECTEUR DÉLÉGUÉ COORDINATION ET GRANDS PROJETS ÎLE-DE-FRANCE, ENEDIS Catalyseur de projets et fĂ©dĂ©rateur d’acteurs, le Grand Paris vise Ă  transformer l’agglomĂ©ration pari­sienne en grande mĂ©tropole mondiale du XXIe siĂšcle. Dans le cadre de son Plan Industriel et Humain, Enedis ambitionne d’ĂȘtre un service public du XXIe siĂšcle, le service public de la transition Ă©cologique, au plus prĂšs des territoires. Les enjeux de dĂ©carbonation sont centraux pour un dĂ©veloppement urbain raisonnable et juste : mobilitĂ© plus fluide et propre, Ă©conomies d’énergie, rĂ©novation et rĂ©habilitation des bĂątiments, Ă©lectrification des usages pour sortir des Ă©nergies fossiles. Enedis est aux cĂŽtĂ©s des acteurs publics et privĂ©s pour faire Ă©merger des territoires sains, habiles et rĂ©silients. Enedis apporte son expertise aux projets d’amĂ©nagement ambitieux et innovants, par des partenariats avec les pouvoirs publics et les acteurs Ă©conomiques – amĂ©nagement de la BA 217 Ă  BrĂ©tigny-sur-Orge, Paris-Saclay. Enedis accompagne le dĂ©veloppement Ă©conomique, gage de prospĂ©ritĂ© pour les habitants : implantation de 15 datacenters, rĂ©alisation de 26 ZAC, adaptation des raccordements Ă©lectriques des sites des JOP 2024. Enedis favorise le dĂ©veloppement durable du Grand Paris, porteur d’une trĂšs forte ambition environnementale, en raccordant au rĂ©seau de toutes les infrastructures de recharge des vĂ©hicules Ă©lectriques et en apportant son expertise technique Ă  l’ensemble des acteurs de la rĂ©gion Île-de-France. Enedis se prĂ©pare pour rĂ©pondre au dĂ©veloppement de masse de la mobilitĂ© Ă©lectrique en rĂ©sidentiel collectif sur le Grand Paris. Et se mobilise Ă©galement sur les chantiers du Grand Paris Express, des extensions de tramway, d’électrification de dĂ©pĂŽts de bus. Enedis assure la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique de la rĂ©gion – qui importe 95 % de l’électricitĂ© consommĂ©e – en facilitant le raccordement au rĂ©seau des projets de production d’énergie renouvelable – solarisation de toitures – et en modernisant en continu le rĂ©seau de distribution Ă©lectrique pour rĂ©pondre aux dĂ©fis posĂ©s par l’urbanisation. Comment l’immobilier mĂšne au coaching MARIANNE DE BATTISTI, AUJOURD’HUI COACH, APRÈS 45 ANS D’IMMOBILIER AU SEIN D’ICADE Franchement, quel rapport, Ă  premiĂšre vue, entre l’immobilier et le coaching ? Aucun me direz-­vous
 Alors, quelle idĂ©e saugrenue de passer de l’un Ă  l’autre ! Et pourtant
 À y regarder de plus prĂšs, qu’il s’agisse d’immobilier ou de coaching, n’est-ce pas toujours de lieux dont il est question ? Lieux Ă  amĂ©nager ou Ă  construire pour l’immobilier, lieux intĂ©rieurs Ă  rĂ©amĂ©nager ou Ă  reconstruire pour le coaching. Les acteurs de la ville s’activent au service de notre environnement : la rue, l’immeuble, le bureau, le logement ; tous ces espaces dans lesquels l’homme se meut, du matin au soir, passant des lieux de sa vie sociale Ă  ceux de sa vie personnelle et familiale. Les construire, les rĂ©amĂ©nager, les embellir, les aĂ©rer, les faire communiquer, les rendre accueillants, affables, urbains, agrĂ©ables Ă  vivre, faire en sorte que l’individu s’y sente bien. Le coach de son cĂŽtĂ© fait un travail similaire, Ă  ceci prĂšs qu’il s’attelle au paysage intĂ©rieur de son client. L’accompagner dans l’observation, l’exploration, la comprĂ©hension de ses lieux intĂ©rieurs. L’inviter Ă  mieux se comprendre pour mieux comprendre les autres. À prendre le recul nĂ©cessaire pour relativiser ses propres perceptions. Faire la part des choses entre rĂ©alitĂ© et ressentis personnels. RĂ©-amĂ©nager son propre intĂ©rieur pour davantage de fluiditĂ©, de confiance, de confort, de bien-ĂȘtre. Immobilier ou coaching, dans les deux cas, il s’agit toujours d’observer, d’explorer, d’ouvrir, d’aligner, d’amĂ©nager et de construire un lieu, extĂ©rieur ou intĂ©rieur, pour que la vie y soit plus douce. Et pour que chacun y trouve sa juste place. Le Grand Paris, porte d’entrĂ©e sur la Grande Île-de-France de demain AXELLE MACARDIER, DIRECTRICE DÉVELOPPEMENT GRANDS PROJETS, HISTOIRE & PATRIMOINE PrĂ©parer l’avenir d’un territoire connectĂ© oĂč les Franciliens vont repenser et reconfigurer leurs modes de vie, c’est essentiel. Le dĂ©fi de nous tous Franciliens, c’est d’ĂȘtre connectĂ©s, Ă©cologiquement responsables et durables dans nos modes de vie, de transport et d’activitĂ©. La ville et l’habi­tat sont les cadres qui permettent Ă  ces enjeux d’ĂȘtre intĂ©grĂ©s au quotidien. La mission d’Histoire & Patrimoine, c’est que les opĂ©rations de rĂ©habi­litation de l’habitat ancien puissent le permettre. Sur les Grands Projets du territoire, nous dĂ©velop­pons des projets polymorphes qui s’adaptent Ă  mesure des annĂ©es d’avancement dans le processus. Nos Ă©quipes sont trĂšs attentives aux transformations autour du projet et Ă  son adaptabilitĂ©. Sur ces sujets, nous rĂ©pondons en premier lieu aux demandes des habitants qui nous sont relayĂ©es par les Ă©lus. Nous travaillons Ă  plusieurs grou­pes immobiliers pour nourrir la rĂ©flexion et co­construi­re ensemble des programmations mixtes et spĂ©cifiques Ă  des quartiers. Chacun apporte son expertise et sa complĂ©mentaritĂ©, cela renforce la pertinence des propositions. Deux projets illustrent cette dĂ©marche... L’hĂŽpital Saint-Vincent-de-Paul Ă  Paris (14e) dont nous avons Ă©tĂ© nommĂ©s laurĂ©at en 2018 avec Cogedim et la CDC Habitat. Un projet novateur de rĂ©emploi, rĂ©-usage et reconnexion au quartier. Le projet de changement d’usage de six Tours Nuages Ă  Nanterre pour lequel le groupe Altarea a Ă©tĂ© choisi et qui participe, avec les services de la ville de Nanterre – la Semna –, de l’agence de renouvellement urbain du territoire du 92 et des bailleurs Hauts-de-Seine Habitat et Nanterre-­Coop’ Habitat, Ă  la sauvegarde de ce pa­tri­­­moi­ne remarquable et Ă  la renaissance du quartier avec de nouvelles fonctionnalitĂ©s Ă  court, moyen et long termes. Ces projets de quartier, sur le patrimoine trĂšs ancien nous semblent ĂȘtre l’avenir de l’amĂ©nagement. La multiplicitĂ© des acteurs et de la contribution de chacun nous paraĂźt porteuse de projets pĂ©ren­nes pour les habitants. T’habites oĂč ? CHRISTELLE TANG, PRÉSIDENTE DE CLÉMENT-BAYARD T’habites oĂč ? Demandai-je Ă  mon jeune stagiai­re, Ă©tudiant en province. Il me rĂ©pondit, hĂ©sitant : « Nulle part. » Trois jours qu’il venait au bureau Ă  Paris et trois nuits qu’il dormait, ou plutĂŽt passait la nuit, lĂ  oĂč il le pouvait. Faute de moyens, faute de garants, faute d’offres. La pĂ©nurie de logements abordables destinĂ©s aux Ă©tudiants est un frein indiscutable pour ces jeunes dans l’accĂšs aux Ă©tudes, aux premiers stages et aux premiers postes. Pire, elle est constitutive d’inĂ©ga­litĂ©s entre les Ă©tudiants. En effet, la rĂ©ussite dans les Ă©tudes ne dĂ©pend malheureusement pas que d’une motivation personnelle, mais Ă©galement d’un environnement favorable et serein. Or, sans surprise, le logement est le premier poste de dĂ©pense dans le budget de l’étudiant. Pour ceux qui ne peuvent pas bĂ©nĂ©ficier d’un soutien financier de la part de leur famille, les aides publi­ques permettent de limiter en partie le poids du logement dans leurs dĂ©penses, mais ces dispositifs seuls semblent nĂ©anmoins insuffisants. En effet, les aides publiques doivent Ă©galement s’accompagner d’une mobilisation conjointe des acteurs publics et privĂ©s pour Ă©largir l’offre en accĂ©lĂ©rant les nouvelles constructions de logements sociaux Ă©tudiants, en soutenant la rĂ©habilitation de bĂątiments d’activitĂ©s en logements Ă©tudiants et en favorisant le dĂ©veloppement de nouvelles formes d’habitation type coliving, plus flexibles et abordables. La question du mal-logement, voire du non-logement des Ă©tudiants, n’est pas nouvelle, mais il faut la maintenir prioritairement au cƓur des discussions politiques, sociales et sociĂ©tales. La crise sanitaire a mis en lumiĂšre les conditions dĂ©sastreuses de logement de certains Ă©tudiants et a, au moins, eu l’avantage de renouer la conscience collective Ă  l’urgence de la situation. Rele­ver le dĂ©fi du logement abordable NADIA BOUYER, DIRECTRICE GÉNÉRALE, ACTION LOGEMENT GROUPE Agir en faveur du logement abordable des salariĂ©s, c’est Ă©videmment dĂ©velopper une vision large des enjeux de l’habitat. Il est donc abso­lument indispensable de s’appuyer sur l’ensemble de l’espa­ce de vie des Franciliens. En ce sens, le Grand Paris, avec ses 131 villes et ses 7 millions d’habitants, reprĂ©sente, pour Action Logement, un juste mail­lon d’intervention. Pour mener Ă  bien ses missions et rele­ver le dĂ©fi du logement abordable, le groupe animĂ© par les partenaires sociaux depuis prĂšs de 70 ans dĂ©ve­loppe, en Ă©troite relation avec les Ă©lus des territoi­res, des solutions logement innovantes qui rĂ©pondent Ă  la fois aux enjeux de quantitĂ© et de qualitĂ©. Action Logement a pour mission de faciliter l’accĂšs au logement pour favoriser l’emploi. Nos filiales immobiliĂšres franciliennes ont vocation Ă  gĂ©rer et Ă  construire des rĂ©sidences au plus prĂšs de bassins d’emploi, dans les zones desservies par les transports. Elles logent 340 000 mĂ©nages en Île-de-France, au sein d’un patrimoine Ă  loyer social ou intermĂ©diaire. Nos activitĂ©s de services nous permettent de proposer des aides Ă  la mobilitĂ© rĂ©sidentielle et professionnelle aux salariĂ©s, en soutenant l’acces­sion Ă  la propriĂ©tĂ© et en sĂ©curisant les actifs Ă  revenus modestes qui souhaitent louer dans le parc privĂ©, grĂące Ă  la garantie Visale. Ce sont ainsi plus de 150 000 aides et services dé­ployĂ©s en 2021 et 3,23 Mde d’investissements dans la RĂ©gion Capitale en 2021, pour le dĂ©ve­lop­­­pement de 19 000 nouveaux logements abor­da­bles, l’accĂ©lĂ©ration de la trans­formation des bu­reaux en logements, l’intensification des projets de renouvel­lement urbain en faveur de la mixitĂ© sociale et 8 600 rĂ©habilitations du patrimoine. Construire une mĂ©tropole innovante et solidaire GEOFFROY BOULARD, VICE-PRÉSIDENT DE LA MÉTROPOLE DU GRAND PARIS DÉLÉGUÉ À LA COMMUNICATION, À L’INNOVATION ET AU NUMÉRIQUE, MAIRE DU 17E ARRONDISSEMENT DE PARIS La MĂ©tropole du Grand Paris regroupe 131 commu­nes dont la Ville de Paris, 7,2 millions d’habitants et produit 25 % du PIB de la France : elle est la mĂ©tropole la plus peuplĂ©e d’Europe et l’une des zones urbaines les plus denses. Les dĂ©fis auxquels elle est confrontĂ©e sont consĂ©quents : rééquilibrage territorial, lutte contre la pollution, planification urbaine, changement climatique. L’innovation et le numĂ©rique sont de puissants leviers pour apporter des rĂ©ponses Ă  l’ensemble de ces dĂ©fis. C’est pourquoi, la MĂ©tropole du Grand Paris engage et accompagne les communes qui expé­rimentent et innovent sur leur territoire en faveur de ces transitions Ă©cologiques, numĂ©riques et sociales. À travers le programme « Innover dans la ville », la MĂ©tropole du Grand Paris a ainsi soutenu plus de 100 projets d’innovation portĂ©s par des communes, souvent en partenariat avec des start-up et des entreprises innovantes, locales mais aussi internationales. Cet accompagnement est stratĂ©gique, technique et financier, et il est mis en Ɠuvre sur toute la durĂ©e des projets. L’innovation nĂ©cessite aussi un dialogue constructif et rĂ©gulier avec les porteurs de solutions. La MĂ©tro­pole, en lien avec la French Tech Grand Paris, travaille Ă  rapprocher l’écosystĂšme des entrepreneurs de la French Tech et les communes du territoire mĂ©tropolitain. Un annuaire de plus de 300 porteurs de solutions innovantes, dans les domaines de la greentech, de la mobilitĂ© douce, de la data ou encore de la proptech, est mis Ă  disposition des collectivitĂ©s sur le site villededemain.org. La MĂ©tropole du Grand Paris veille enfin Ă  ce que le numĂ©rique demeure un outil d’inclusion au service des territoires. En lien avec l’État, le groupe La Poste et des bailleurs sociaux, elle pilote la plus grande expĂ©rimentation en France de dĂ©ploiement de pass numĂ©riques, outils qui visent Ă  apporter des compĂ©tences de base aux usagers Ă©loignĂ©s du numĂ©rique. C’est donc Ă  travers toutes ces actions que nous construisons une mĂ©tropole innovante et solidaire, capable de lutter contre la fracture numĂ©rique. Le magazine

  • LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE AU SERVICE DU GRAND PARIS : ARNAUD BAUDEL

    Interview de Arnaud Baudel, directeur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© d’Histoire & Patrimoine À votre Ă©chelle, quelles sont, selon vous, les opportunitĂ©s gĂ©nĂ©rĂ©es par le Grand Paris ? Un parc existant de logements qui nĂ©cessite d’importants travaux de rĂ©habilitation pour lutter notamment contre les nombreuses situations de prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique, d’habitat dĂ©gradĂ© voire indigne et rĂ©pondre aux besoins d’adaptation des logements. La capacitĂ© Ă  faire muter certains bĂątiments en crĂ©ant du logement est un atout du territoire. L’intĂ©gration de la sauvegarde du patrimoine va-t-elle de pair avec l’habitat de demain ? Notre activitĂ© rĂ©pond au principe de ville durable et rĂ©siliente, ainsi qu’au recyclage urbain. Nous pouvons dire que c’est plutĂŽt l’actualitĂ© qui a un rejoint notre secteur. En effet, nous pensons que dĂ©veloppement durable et sauvegarde du patrimoine vont de pair. À l’opposĂ© de la sociĂ©tĂ© de consommation, nous incarnons une nouvelle sociĂ©tĂ© de prĂ©servation. GrĂące Ă  notre capacitĂ© Ă  ressusciter l’existant, nous contribuons Ă  rapprocher les lieux de vie et de travail. Avec prĂšs de 30 annĂ©es d’expertise dans le domaine, les Ă©quipes d’Histoire & Patrimoine ont dĂ©veloppĂ© un savoir-faire spĂ©cifique Ă  ces projets mĂ©tropolitains. Ceux-ci sont complĂ©men­taires des propositions d’amĂ©nagement et de construction neuve classique. Comment s’illustre cette dĂ©marche ? Au sein de la mĂ©tropole du Grand Paris, nous avons travaillĂ©, depuis de nombreuses annĂ©es, Ă  la rĂ©sorption de l’habitat insalubre. Ceci en Ă©troite collaboration avec les territoires – notamment du 93, Ă  Saint-Ouen, Saint-Denis, Pantin, Aubervilliers – pour rĂ©aliser la rĂ©habilitation de copropriĂ©tĂ©s dĂ©gradĂ©es et la reconversion de bĂątiments industriels. Nous avons mĂȘme installĂ© des bureaux de gestion syndicale au plus proche de ces ensembles que nous gĂ©rons aprĂšs livraison. 4 projets exemples pour parler qualitĂ© de vie : La reconversion de l‘ancienne usine de Verni-cire Ă  Saint-Maur-des-FossĂ©s. C’est un trĂšs beau projet contemporain rempli de terrasses et dont l’usage sera vraiment renforcĂ© par la distribution du bĂątiment. C’est un projet partenarial avec la Caisse des DĂ©pĂŽts. Ensemble, nous croyons que le territoire du Grand Paris porte une vision exemplaire et est un laboratoire de ce que doit ĂȘtre le logement de demain. Le patrimoine industriel se prĂȘte particuliĂšrement bien Ă  cette dĂ©marche contemporaine. À Pantin, la rĂ©habilitation de l’ancienne usine de sciure en 2017 - donnant sur la CitĂ© fertile et le futur Ă©coquartier - ainsi que la rĂ©habilitation de l’ancienne usine Marshall avec des ateliers type loft, livrĂ©s en 2017. Ces 2 projets ont contribuĂ© Ă  ramener du logement dans des quartiers en pleine mutation. Un autre projet de rĂ©habilitation Ă  Limeil-BrĂ©vannes, rattachĂ©e au regroupement de communes Grand Paris Sud Est Avenir. Établissement hospitalier construit en 1907, le Pavillon Villemin Ă©tait vide et sa rĂ©habilitation prĂ©voit des appartements multi­expositions avec de nombreux espaces extĂ©rieurs. C’est assez rare pour ĂȘtre soulignĂ©. Livraison en 2024.

  • AVANT LE GRAND PARIS, LE GROSS PARIS DE 1940

    LES ALLEMANDS SONT-ILS LES INVENTEURS DU GRAND PARIS ? EN 1940, ILS METTENT EN PLACE UNE ADMINISTRATION MILITAIRE INÉDITE POUR ORGANISER L’OCCUPATION DE LA RÉGION CAPITALE. PAR PHILIPPE-ENRICO ATTAL Soyons cyniques ! La rĂ©gion parisienne connaĂźt Ă  partir de juin 1940 une administration nouvelle d’une organisation jusque- lĂ  sans pareil : le Gross Paris. La Ville lumiĂšre est tombĂ©e toute cuite dans le bec des Allemands. Paris dĂ©clarĂ©e (fort heureusement) ville ouverte, est livrĂ©e sans combats. Si l’on peut encore aujourd’hui visiter la tour Eiffel, le Louvre ou se recueillir au SacrĂ© CƓur, c’est sans aucun doute Ă  cette sage dĂ©cision qu’on le doit. Pour les vainqueurs, dĂ©sormais, il n’y a plus qu’à se servir. En ce jour de juin 1940, la plupart des Parisiens ont fui devant l’arrivĂ©e de l’ennemi et c’est une ville quasi dĂ©serte qui est investie par les soldats. La population reste calme, quasiment sans rĂ©action. Les hommes dans leurs uniformes impeccables n’ont rien Ă  voir avec les hordes de barbares dĂ©guenillĂ©s et affamĂ©s que les Parisiens s’attendaient Ă  voir dĂ©ferler. Pour la troupe, la consigne est stricte : faire bonne figure devant les Français. Ils ont l’air gentils, ils sont polis... Finalement, il doit y avoir moyen de faire avec. Pragmatiques, bon nombre de Parisiens espĂšrent encore que leur prĂ©sence ne sera pas si terrible. Rapidement, l’occupant s’installe et met en place son administration. Il investit les beaux quartiers, choisit les lieux les plus prestigieux. C’est peu dire que Paris a « tapĂ© dans l’Ɠil » de bon nombre d’Allemands. La ville est plus belle encore que ce qu’ils imaginaient. Alors, autant en profiter pleinement. Le kommandant von Gross Paris s’installe rue de Rivoli Ă  l’hĂŽtel Meurice, la Platz Kommandantur place de l’OpĂ©ra, le MilitĂ€r­befehlshaber in Frankreich Ă  l’hĂŽtel Majestic. Les palaces et les lieux de pouvoir les plus luxueux sont investis. La vie Ă  Paris s’annonce bien agrĂ©able. Pour la troupe, l’émerveillement est de taille. Le taux de change appliquĂ© est artificiellement favorable Ă  la monnaie allemande qui a cours lĂ©gal. Pour ne rien arranger, la France paie les « frais d’occupation », versant chaque jour Ă  l’Allemagne la somme astronomique de 400 mil­lions de francs. Autant dire que ces « touristes » ont les poches pleines de billets. À Paris, ils dĂ©couvrent des magasins qui regorgent encore de marchandises. Alors, ils sont pris d’une frĂ©nĂ©sie d’achats et envoient Ă  leurs familles tout ce qui n’est plus disponible dans leur pays. C’est bon marchĂ© et cela vient de Paris, le rĂȘve ! Ces touristes en uniforme visitent la ville, ils sont partout. On leur organise des tours Ă  travers la Capitale. Ils se prennent en photo devant les monuments. Que de beaux souvenirs ! Des lois discriminatoires Pour les Parisiens, c’est nettement moins drĂŽle. Depuis octobre 1940, la France des valeurs, la France Ă©ternelle, celle de la LibertĂ©, des citoyens tous Ă©gaux, oĂč tous les hommes sont des frĂšres, cette France-lĂ  a Ă©tĂ© assassinĂ©e par des lois qui dĂ©cident de faire une distinction entre les origines, ceux qui sont juifs et ceux qui ne le sont pas. D’un point de vue juridique, plus encore qu’au moment du vote des pleins pouvoirs Ă  PĂ©tain, c’est sans doute ce jour-lĂ  qu’une certaine France a disparu. Les magasins vidĂ©s, les Parisiens connaissent bientĂŽt le temps des rationnements et de la faim. Pour ne rien arranger, les hivers sont rudes et le froid, partout prĂ©sent, rendra les conditions de vie beaucoup plus difficiles. Du cĂŽtĂ© des transports, ce n’est pas encore le Grand Paris Express, mais on s’en approche. Une loi de Vichy de 1942 impose arbitrairement la fusion des rĂ©seaux mĂ©tro et autobus sous l’égide de la CMP, Compagnie du chemin de fer mĂ©tropolitain de Paris. Ses dirigeants d’ailleurs font du zĂšle avec l’occupant. Ils collaborent au-delĂ  des espĂ©rances, traquant impitoyablement les agents rĂ©sistants ou juifs. Une attitude qui vaudra Ă  la CMP d’ĂȘtre dĂ©chue de sa concession Ă  la LibĂ©ration. Si elle dĂ©file Ă  l’occasion sur les Champs-ÉlysĂ©es, l’armĂ©e allemande tente de gagner les bonnes grĂąces de la population. Elle organise ainsi rĂ©guliĂšrement des concerts dans les parcs et jardins. Mais, dĂ©jĂ , l’homme de la rue prend un malin plaisir Ă  Ă©garer les soldats qui demandent leur chemin. BientĂŽt, la ville se couvre de panneaux directionnels en allemand indiquant les centres nĂ©vralgiques du Gross Paris. Deux Paris vont cohabiter D’autres s’accommodent d’une prĂ©sence alle­man­de appelĂ©e Ă  durer. Dans la publication Der Deutsche Wegleiter, quasiment L’Officiel des Spectacles pour l’occupant, de nombreuses entreprises achĂštent des encarts publicitaires vantant leurs produits ou leur Ă©tablissement. À leur dĂ©charge, il faut rappeler qu’il n’y a quasiment plus d’activitĂ© Ă©conomique et que seule l’Allemagne a les moyens financiers de faire tourner certaines affaires. Gardons-nous de juger avec le regard de 2022 les Ă©vĂ©nements des annĂ©es 40. Citons tout de mĂȘme Fabienne Jamet qui est trĂšs inquiĂšte de l’arrivĂ©e des Allemands Ă  Paris. Avec celui qui deviendra son mari, Marcel, elle dirige un cĂ©lĂšbre Ă©tablissement, fier d’une tradition de luxe et de savoir vivre Ă  la française. Et ce qu’elle voit la rĂ©volte. Comment ? De simples hommes de troupe ont remplacĂ© sa clientĂšle de renom ? La tenanciĂšre du One-Two-Two, la maison close la plus rĂ©putĂ©e de Paris, ne peut pas l’accepter. Elle file Ă  la Kommandantur, place de l’OpĂ©ra, oĂč elle est reçue par un colonel heureusement trĂšs comprĂ©hensif. Il dĂ©cide que seuls les officiers y seront admis. À titre exceptionnel d’ailleurs (les Allemands n’étant pas assez nombreux pour faire tourner l’établissement), les Français seront Ă©galement autorisĂ©s Ă  frĂ©quenter les lieux. Le champagne peut continuer Ă  couler Ă  flot, standing oblige. MalgrĂ© son patriotisme, Fabienne n’est pas insensible au charme des Allemands, mĂȘme les « SS tellement beaux dans leurs uniformes noirs », Ă©crit-elle dans ses mĂ©moires en 1975. Le couple Jamet, tenancier d’un « pouf » (un claque en français), est bientĂŽt surnommĂ© « papa pouf et maman pouf » par sa clientĂšle d’habituĂ©s ! Il y a donc deux Paris, celui qui s’amuse, oĂč la vie est facile et oĂč tout est possible, et l’autre qui fait la queue devant des magasins vides, qui a froid, qui pĂ©dale quand il ne prend pas le mĂ©tro et qui dĂ©couvre Ă  leur Ă©toile que ses voisins du 3e sont juifs. En aoĂ»t 1944, ces deux villes vont s’affronter, bientĂŽt rejointes par les troupes du gĂ©nĂ©ral Leclerc qui arrivent en renfort. Parmi les hommes de la 2e DB, il y a un gamin de 19 ans qui ne comprend absolument rien aux enjeux historiques du moment. Il dĂ©couvre Paris par la porte d’OrlĂ©ans et participe aux combats pour la libĂ©ration de la ville. Lors de son engagement, il a pris un pseudonyme et Lucien a transformĂ© son second prĂ©nom, Pierre, en nom de famille. Lucien Pierre n’est pas un hĂ©ros, il n’a rien fait pour le devenir. C’est un anonyme parmi les anonymes. Mon pĂšre. « IL Y A DONC DEUX PARIS, CELUI QUI S’AMUSE, OÙ LA VIE EST FACILE ET OÙ TOUT EST POSSIBLE, ET L’AUTRE QUI FAIT LA QUEUE DEVANT DES MAGASINS VIDES. » PHILIPPE ENRICO-ATTAL est journaliste pour les publications de La Vie du Rail et l’éditeur d’Histoire Soteca. Il a publiĂ© La Construction du mĂ©tro de Paris (1850-1940) en 2017, Les Transports en commun Ă  Paris en 2019. Son dernier ouvrage en 2022, Paris InĂ©dit, une capitale dĂ©serte, est Ă©ditĂ© chez Soteca. © EDF

  • LA CARTE DES COUPS DE CƒUR DES MARCHEURS GRANDS-PARISIENS

    PREMIÈRE CARTE DU GRAND PARIS RÉALISÉE PAR DES HABITANTS AU TERME DE DEUX ÉTÉS DE RANDONNÉES LE LONG DU TRACÉ DU GRAND PARIS EXPRESS, LA « CARTE DES COUPS DE CƒUR DES PIÉTONS DU GRAND PARIS » A ÉTÉ PRÉSENTÉE DANS LE CADRE DU PAVILLON DE LA SOCIÉTÉ DU GRAND PARIS À LA 2E BIENNALE D’ARCHITECTURE ET DE PAYSAGE (BAP !) DE LA RÉGION ÎLE-DE-FRANCE. ELLE RACONTE UNE MÉTROPOLE INATTENDUE, À TRAVERS LA RICHESSE DE SES ESPACES NATURELS ET SON PATRIMOINE CULTUREL. PAR VIANNEY DELOURME, ENLARGE YOUR PARIS Depuis 2017, Enlarge Your Paris et la SociĂ©tĂ© du Grand Paris ont emmenĂ© plusieurs milliers de Grands Parisiens randonner entre les futures gares des lignes 14, 15, 16, 17 et 18 du Grand Paris Express. Objectifs de ces explorations piĂ©tonnes collectives, qui dureront le temps du mĂ©ga-chantier : se rendre compte de la rĂ©volution Ă  venir que constituent ces lignes de mĂ©tro de banlieue Ă  banlieue et partager les richesses patrimoniales ainsi que les paysages d’un Grand Paris Ă  l’identitĂ© Ă©mergente. Depuis 2020, ces balades rĂ©guliĂšres, jusqu’alors proposĂ©es au fil du calendrier, sont devenues le Tour piĂ©ton du Grand Paris, une randonnĂ©e Ă©vĂ©nementielle de deux semaines, chaque mois aoĂ»t. Les marcheurs, Ă©quipĂ©s de cartes produites par l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), y sont invitĂ©s Ă  partager leurs observations et Ă  faire des propositions, en annotant les cartes, en y collant des gommettes : jaunes pour la culture, vertes pour les plus beaux espaces naturels, rouges pour dĂ©noncer les pires endroits pour les piĂ©tons et bleues pour les coups de cƓur. En aoĂ»t 2020 et 2021, les 1 500 marcheurs des deux premiers Tours piĂ©ton ont ainsi produit prĂšs de 800 cartes ornĂ©es de milliers de gommettes multicolores et agrĂ©mentĂ©es de commentaires d’une richesse et d’une prĂ©cision incroyables, constituant une pile de cartes de 30 centimĂštres d’épaisseur ! Certains randonneurs ont aussi envoyĂ© des dessins, des reportages photos
 Ces piĂ©tons du Grand Paris, venus de tous les dĂ©partements d’Île-de-France et parfois de beaucoup plus loin (Belgique, Allemagne, Suisse, Italie, Chine, États-Unis
), tĂ©moignaient ainsi de leur Ă©tonnement et de leur plaisir Ă  (re)dĂ©couvrir leur territoire. Et inventaient, pas Ă  pas, un regard nouveau sur le Grand Paris. Cette carte est une premiĂšre interprĂ©tation de ce travail collectif. Les guides et journalistes d’Enlarge your Paris ont entrepris, avec l’aide de l’Apur et de la cartographe Anne Bailly, de synthĂ©tiser les « gommettes bleues », les coups de cƓur des Ă©ditions 2020 et 2021 du Tour PiĂ©ton du Grand Paris. Ce faisant, a Ă©tĂ© esquissĂ©e une Ă©bauche de trame piĂ©tonne Ă  l’échelle du Grand Paris, d’un Grand Paris de la culture et des espaces naturels. Un travail Ă  suivre et Ă  poursuivre au grĂ© de ces futures marches. La carte est tĂ©lĂ©chargeable sur le site de l’Apur : https://www.apur.org/fr/geo-data/coups-coeur-pietons-grand-paris

  • LES ENJEUX DU GRAND PARIS DÉPASSENT LARGEMENT LES FRONTIÈRES DE LA MÉTROPOLE

    JEAN-FRANÇOIS VIGIER, SECRÉTAIRE NATIONAL DE L’UDI, DRESSE UN ÉTAT DES LIEUX PRÉOCCUPANT DE LA RECHERCHE EN FRANCE ET PRÉCONISE UNE VÉRITABLE POLITIQUE DE SOUTIEN À L’INNOVATION. LE MAIRE DE BURES-SUR-YVETTE REVIENT ÉGALEMENT SUR LE CHOIX STRATÉGIQUE DE LA MULTIPOLARISATION DE L’ÎLE-DE-FRANCE ET SUR LES ENJEUX INSTITUTIONNELS DU GRAND PARIS, AUTANT D’ÉLÉMENTS SUSCEPTIBLES SELON LUI DE REDESSINER LE PÉRIMÈTRE DE LA MÉTROPOLE. L’état de la recherche en France vous inspire une forte inquiĂ©tude. Pourriez-vous en prĂ©ciser les raisons ? Beaucoup de ce qui a fait la fiertĂ© de la recherche française est aujourd’hui en perte de vitesse. Quand je fais le bilan des conversations et Ă©changes que j’ai avec les acteurs de la recherche pour ce rapport qui fait suite Ă  celui de 2016, le dĂ©crochage de notre pays se confirme. Pire : la France est dĂ©classĂ©e Ă  l’échelle internationale. Les causes sont multiples : manque de crĂ©dits, organisation illisible, absence de stratĂ©gie, lourdeur administrative, Ă©parpillement des moyens, personnels sous-payĂ©s
 En additionnant tout cela, on se rend compte que ces faiblesses sont devenues des failles au fil des annĂ©es. Ces failles conduisent Ă  une situation trĂšs alarmiste que j’ai essayĂ© de transcrire dans ce rapport. Certaines des propositions que vous aviez formulĂ©es en 2016 afin d’inverser cette tendance ont pourtant Ă©tĂ© reprises lors du premier quinquennat d’Emmanuel Macron. Tout Ă  fait. Le ministĂšre en charge de l’ensei­gne­ment supĂ©rieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri) a Ă©tĂ© créé en 2017. Mais il n’est que l’embryon de ce qu’il devrait ĂȘtre. Aujourd’hui, 80 % du ministĂšre sont consacrĂ©s Ă  l’enseignement supĂ©rieur et 20 % Ă  la recherche. L’innovation devrait ĂȘtre au cƓur du Mesri et pourtant elle est restĂ©e Ă  Bercy ! Nous prĂ©conisions dĂšs 2016 de rajouter 500 millions d’euros par an pour tenter de stopper l’érosion financiĂšre de la recherche. Malheureusement, cela n’a Ă©tĂ© fait qu’à partir de 2021 avec la loi de programmation sur l’enseignement supĂ©rieur et la recherche, sans rattraper le retard qui s’accumule depuis 2015. À la fin de votre dernier rapport, vous proposez cinq actions-clĂ©s pour sauver la recherche. Quelles sont-elles ? D’abord, il convient de renforcer le rĂŽle stratĂ©gique du Mesri et la place de l’innovation. Une loi de programmation spĂ©cifique pour l’enseignement supĂ©rieur s’avĂšre Ă©galement nĂ©cessaire, car cet enseignement est en souffrance. On compte de plus en plus d’étudiants, de moins en moins d’enseignants et de moyens. Disons-le franchement : l’état des facultĂ©s est extrĂȘmement prĂ©occupant pour bon nombre d’entre elles. Je pense aussi que l’ambition de la loi de programmation de la recherche doit ĂȘtre rehaussĂ©e. Je ne citerai qu’un exemple : en dix ans, le CNRS a perdu 13 % de ses effectifs dans la fonction recherche et 15 % dans les fonctions support. Tout cela reprĂ©sente 3 000 emplois en moins. Cette Ă©rosion doit ĂȘtre endiguĂ©e. Il faut par ailleurs une vĂ©ritable politique de soutien Ă  l’innovation. Tous les pays leaders en matiĂšre de recherche ont une politique trĂšs structurĂ©e. Dans l’OCDE, la dĂ©pense intĂ©rieure de recherche et dĂ©veloppement des entreprises est en moyenne de 5 % entre 2016 et 2019. En France, elle reprĂ©sente moins de 2 %. Le gap est important ! Enfin, reconnecter la politique de recherche Ă  la dĂ©cision politique me parait indispensable. De mĂȘme, les Français doivent se rĂ©concilier avec la science, mise Ă  distance pendant toute la pĂ©riode Covid. À longueur d’émis­sions de tĂ©lĂ©vision, nous avons assistĂ© Ă  une vulgarisation qui a dĂ©valuĂ© l’image de la recherche dans l’esprit des gens. Rompre avec l’uniformisation territoriale, comme le prĂŽne l’UDI, contribuerait-il Ă  cette redynamisation ? Ce vƓu a Ă©tĂ© formulĂ© par l’UDI et adoptĂ© par la RĂ©gion. Il s’agit de solliciter l’État afin que les Ă©lus locaux exploitent les compĂ©tences qui leur paraissent devoir ĂȘtre utilisĂ©es sur un territoire donnĂ©. On ne peut plus administrer la France partout de la mĂȘme façon. Cette idĂ©e mĂȘme de l’uniformisation a pu prĂ©valoir pendant des annĂ©es, mais le monde Ă©tant ce qu’il est, cette gestion apparaĂźt obsolĂšte. De la mĂȘme façon que les rĂ©gions dĂ©lĂšguent aux communautĂ©s d’agglomĂ©ration les fonctions dĂ©veloppement Ă©conomique et transport, on pourrait tout Ă  fait imaginer que les collectivitĂ©s aient un rĂŽle Ă  jouer en matiĂšre de recherche, dĂšs lors qu’il y a un enjeu territorial. Sur le territoire de Paris-Saclay, l’interconnexion entre recherche, innovation et dĂ©veloppement Ă©conomique est telle que les collectivitĂ©s ne peuvent se dĂ©connecter des enjeux liĂ©s Ă  ces thĂšmes. À l’échelle du Grand Paris, comment se dessine l’avenir de la recherche et de l’innovation ? À quelles conditions les acteurs pourront-ils exprimer tout leur potentiel ? D’abord, un transport de grande capacitĂ© pour relier les secteurs multipolaires franciliens. Le Grand Paris Express doit favoriser la multipolarisation en Île-de-France, notamment autour des gares. Prenons le secteur stratĂ©gique du plateau de Saclay. Un ensemble de facteurs doivent coexister pour la rĂ©ussite du projet : les transports, l’enseignement, la recherche et le dĂ©veloppement Ă©conomique. L’organisation institutionnelle est Ă©galement tout Ă  fait importante. La mĂ©tropole ne peut se rĂ©duire Ă  Paris et Ă  sa petite couronne. Les enjeux concernent toute l’Île-de-France. Ce choix stratĂ©gique de la multipolarisation dĂ©passe largement le territoire artificiel de la mĂ©tropole. Il faut rĂ©gler cette question, au risque de dĂ©classer les territoires les plus Ă©loignĂ©s du centre. Soyons objectifs : les trois compĂ©tences intrinsĂšques des villes-mondes comme Paris, Londres, Berlin ou New York sont le dĂ©veloppement Ă©conomique, les transports et le tourisme. Toutes relĂšvent aujourd’hui du Conseil rĂ©gional. C’est un simple constat, la RĂ©gion dispose des outils pour incarner la mĂ©tropole francilienne. u « DANS L’OCDE, LA DÉPENSE INTÉRIEURE DE RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT DES ENTREPRISES EST EN MOYENNE DE 5 % ENTRE 2016 ET 2019. EN FRANCE, ELLE REPRÉSENTE MOINS DE 2 %. »

  • TRANSITION ÉCOLOGIQUE ET RECHERCHE : L’IFPEN ET LE CEAEN PREMIÈRE LIGNE

    L’üLE-DE-FRANCE EST PARTICULIÈREMENT ACTIVE EN MATIÈRE DE RECHERCHE APPLIQUÉE À LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE. DEUX INSTITUTS SE DISTINGUENT DANS CE DOMAINE : L’INSTITUT FRANÇAIS DU PÉTROLE ET DES ÉNERGIES NOUVELLES (IFPEN) ET LE COMMISSARIAT À L’ÉNERGIE ATOMIQUE (CEA). Ils Ă©taient spĂ©cialistes des moteurs Ă  combustion, des procĂ©dĂ©s de raffinage et des technologies liĂ©es Ă  l’offshore pĂ©trolier. Mais, aujourd’hui, les 1 190 chercheurs de l’IFPEN se penchent plus souvent sur les biocarburants, le captage du CO2, la gĂ©othermie, l’hydrogĂšne dĂ©carbonĂ© ou les mo­bi­litĂ©s douces que sur le dĂ©veloppement des hydro­carbures. Des activitĂ©s qui reprĂ©sentent dĂ©sormais environ 60 % des recherches. Une mue iné­vitable, pour Pierre-Franck Chevet, prĂ©sident de l’Institut basĂ© Ă  Rueil-Malmaison (Hauts-de- Seine) : « DĂ©sormais, le volume mondial des investissements dĂ©diĂ©s aux Ă©nergies nouvelles est aussi important que celui consacrĂ© aux hydrocarbures ! », souligne-t-il. L’Institut dĂ©tient d’ores et dĂ©jĂ  quelques positions fortes sur les technologies dĂ©carbonĂ©es, notamment en matiĂšre de nouveaux carburants, de chimie biosourcĂ©e et de capture de CO2. RĂ©sultat : « Nous nous trouvons Ă  la 4e position mondiale en matiĂšre de recherche sur les Ă©nergies bas carbone, selon un classement Ă©tabli sur la pĂ©riode 2000-2019 par l’OEB (l’Office europĂ©en des brevets) et l’AIE (Agence internationale de l’énergie) », prĂ©cise le dirigeant, qui poursuit : « Nous pouvons en effet transfĂ©rer aux Ă©nergies nouvelles de nombreuses compĂ©tences acquises dans le secteur pĂ©trolier. » Il en va ainsi des dĂ©veloppements actuellement menĂ©s dans l’éolien flottant offshore, qui utilisent le savoir-faire nĂ© de l’exploitation pĂ©troliĂšre et gaziĂšre en mer. Plus proche des prĂ©occupations du Bassin parisien, l’IFPEN utilise ses connaissances en gĂ©o­sciences sur la comprĂ©hension et la modĂ©lisation des sous-sols pour chercher Ă  optimiser les rendements de la gĂ©othermie. L’IFPEN, partenaire de start-up L’Institut est Ă©galement trĂšs actif en matiĂšre de carburants alternatifs. « Nous dĂ©veloppons des biocarburants de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration, autrement dit utilisant des rĂ©sidus agricoles et non des cultures se substituant Ă  des produits agricoles alimentaires », explique Pierre-Franck Chevet. L’IFPEN travaille notamment sur un biokĂ©rosĂšne qui pourrait ĂȘtre incorporĂ© Ă  hauteur de 50 % au kĂ©rosĂšne des avions. Une autre compĂ©tence traditionnelle de l’Institut, l’optimisation des ren­­dements des moteurs, est dĂ©sormais appli­quĂ©e aux moteurs Ă©lectriques et Ă  hydrogĂšne. Quant aux recherches sur le captage et la rĂ©utilisation du CO2, elles se traduiront bientĂŽt par la mise en service d’un dĂ©monstrateur sur le site d’ArcelorMittal Ă  Dunkerque. Pour rĂ©ussir sa transition, l’IFPEN s’est invitĂ© au capital de quelques start-up : il a ainsi pris des participations dans le capital de K-Ryole, qui fabrique des remorques autoportĂ©es pour les vĂ©los, ou encore de La Compagnie des MobilitĂ©s, concepteur de l’application de guidage Ă  vĂ©lo Geovelo. Le CEA, au-delĂ  du nuclĂ©aire Il s’appelle dĂ©sormais « Commissariat Ă  l’énergie atomique et aux Ă©nergies alternatives ». Car, si la recherche nuclĂ©aire figure toujours en bonne place dans les activitĂ©s de l’institut basĂ© Ă  Saclay, elle n’est que l’un de ses multiples centres d’intĂ©rĂȘt. CĂŽtĂ© Ă©nergies renouvelables, le CEA s’intĂ©resse plus particuliĂšrement Ă  l’énergie solaire et Ă  l’hydrogĂšne : comment rĂ©duire les coĂ»ts de fabrication, anticiper leur bonne intĂ©gration au rĂ©seau, les stocker et mieux piloter la demande sont autant de problĂ©matiques qui occupent les chercheurs. Dans le domaine de l’hydrogĂšne, il planche par exemple sur la photosynthĂšse artificielle : l’idĂ©e est, par biomimĂ©tisme, de synthĂ©tiser des molĂ©cules d’hydrogĂšne par conversion de lumiĂšre et Ă©nergie chimique. Produire du mĂ©thane de synthĂšse Le CEA s’intĂ©resse Ă©galement au recyclage du CO2 : mĂȘme rĂ©duites, les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre ne seront jamais totalement nulles. Il convient donc de capter le CO2 Ă©mis. Mais que faire du CO2 ainsi capturĂ© ? Faut-il le stocker ? Ou le rĂ©utiliser ? La premiĂšre option n’est pas sans susciter des craintes quant Ă  d’éventuelles fuites de CO2. La seconde, en revanche, appa­raĂźt trĂšs prometteuse : les atomes de carbone contenus dans le CO2 peuvent ĂȘtre combinĂ©s Ă  de l’hydrogĂšne pour produire du mĂ©thane de synthĂšse qui pourrait ainsi se substituer, du moins en partie, au gaz naturel. Mais on peut Ă©galement fabriquer des molĂ©cules carbonĂ©es, traditionnellement utilisĂ©es dans l’industrie pour concevoir des colles, solvants et mĂ©dicaments. Enfin, la sobriĂ©tĂ© numĂ©rique commence Ă  entrer dans les domaines de recherche du CEA List : hĂ©bergĂ© dans les locaux de Nano-Innov sur le plateau de Saclay, ce laboratoire est spĂ©cialiste du numĂ©rique et de l’intelligence artificielle.Le CEA abrite Ă©galement le laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), qui est l’un des fleurons français de la recherche sur le climat. Y travaillent notamment ValĂ©rie Masson-Delmotte, palĂ©oclimatologue, coprĂ©sidente du groupe n°1 du Giec depuis 2015, et Sophie Szopa, autrice de l’un des chapitres du dernier rapport du Giec.

  • LE QUANTIQUE, OBJET DE TOUTES LES ATTENTIONS

    UN SECTEUR EST ACTUELLEMENT AU CENTRE DE TOUTES LES ATTENTIONS : LA RECHERCHE QUANTIQUE. IL S’AGIT D’UTILISER LES PROPRIÉTÉS TRÈS PARTICULIÈRES QUE PRÉSENTENT LES OBJETS DE L’INFINIMENT PETIT POUR CRÉER DE NOUVELLES APPLICATIONS DANS DE NOMBREUX DOMAINES. C’est tout d’abord dans l’informatique que le quantique promet de parvenir Ă  des puissances de calcul sans rapport avec les capacitĂ©s actuelles. Mais les communica­tions, la cybersĂ©curitĂ©, l’énergie, la chimie, la santĂ©, les transports devraient Ă©galement ĂȘtre pro­fondĂ©ment impactĂ©s, tout comme les technologies de l’intelligence artificielle. L’Île-de-France est bien reprĂ©sentĂ©e dans ces technologies. Deux importants pĂŽles existent, l’un Ă  Paris, l’autre Ă  Saclay. La recherche fondamentale concerne en­viron 850 personnes, 33 laboratoires et 112 Ă©quipes de recherche, a dĂ©nombrĂ© l’Institut Paris Region. Un Ă©cosystĂšme d’entreprises se dĂ©ve­lop­pe Ă©galement. Il compte, a estimĂ© l’Institut, « plus de 60 acteurs privĂ©s, dont une vingtaine de start-up, 24 entreprises fournissant des technologies “habilitantes” (nĂ©cessaires Ă  l’avĂšnement de l’ordinateur quantique) et 14 grands groupes, acteurs privĂ©s de la recherche sur le quantique ou “utilisateurs prĂ©coces”, dont Atos », avec son programme Atos Quantum. Sont Ă©galement actifs : Thales (sur la sĂ©curitĂ© des rĂ©seaux, les capteurs et la mĂ©trologie), Orange et Nokia (sur la commu­nication et la cryptographie) ou encore Total Energies et EDF (sur le calcul intensif). Par ailleurs, 22 start-up placent l’Île-de-France Ă  la 4e place mondiale, aprĂšs les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni. Parmi ces jeunes pousses : Quandela, Pasqal ou encore Alice & Bob, LightOn et C12 Quantum Electronics. L’écosystĂšme bĂ©nĂ©ficie par ailleurs de la prĂ©sence d’acteurs dans les technologies habilitantes : la cryogĂ©nie (Cryoconcept et Mycryofirm), l’ultravide (Riber et Agilent Technologies), l’optique et le laser.

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