Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
301 résultats trouvés avec une recherche vide
- LA DĂCARBONATION, UNE URGENCE SOCIĂTALE, PLANĂTAIRE ET ĂCONOMIQUE : GAĂLLE SALAĂN
Interview de GaĂ«lle SalaĂŒn, directrice Commerce Ăle-de-France â EDF Lâurgence climatique, la situation gĂ©opolitique et la forte hausse des marchĂ©s de lâĂ©nergie depuis plusieurs mois renforcent la nĂ©cessitĂ© de dĂ©carboner notre Ă©conomie et nos territoires. Comment le groupe EDF sâinscrit-il dans la feuille de route Ă©nergĂ©tique et plus particuliĂšrement dans la neutralitĂ© carbone ? Depuis 2020, lâaction dâEDF est guidĂ©e par une raison dâĂȘtre ambitieuse : construire un avenir Ă©nergĂ©tique neutre en CO2, conciliant prĂ©servation de la planĂšte, bien-ĂȘtre et dĂ©veloppement grĂące Ă lâĂ©lectricitĂ© et Ă des solutions et services innovants. Tout investissement ou nouveau projet sâinscrit pour nous dans cette lignĂ©e : En donnant la possibilitĂ© Ă tous nos clients â particuliers, entreprises et territoires â dâagir grĂące Ă des services et des solutions pour moins et mieux consommer lâĂ©nergie, selon leurs besoins et leurs aspirations ; en dĂ©ployant une Ă©lectricitĂ© toujours moins carbonĂ©e, grĂące au nuclĂ©aire et aux Ă©nergies renouvelables. Est-il possible dâallier croissance Ă©conomique et transition Ă©nergĂ©tique ? Bien entendu, il est possible de dĂ©carboner et de continuer Ă croĂźtre : cela doit nous conduire Ă repenser nos modes de fonctionnement, nos façons de vivre et de travailler. Dans un contexte de crise sur les marchĂ©s de lâĂ©nergie, qui incite les entreprises et les collectivitĂ©s Ă consommer moins, le dĂ©fi du changement climatique engage tous les acteurs pour faire Ă©merger une culture de la sobriĂ©tĂ©, renforcer les mesures dâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et dĂ©velopper les Ă©nergies dĂ©carbonĂ©es, en cohĂ©rence avec les stratĂ©gies Ănergie Climat de la RĂ©gion et de la MĂ©tropole du Grand Paris. Quels exemples contribuant Ă cette dĂ©carbonation citeriez-vous ? Au quotidien, nous fournissons aux clients dâEDF des diagnostics et des outils de pilotage de leur consommation pour identifier leurs gisements dâĂ©conomies, maĂźtriser et optimiser leur performance Ă©nergĂ©tique. Dans les bĂątiments, le premier enjeu est de faire baisser les consommations, grĂące Ă une meilleure isolation. En les rĂ©novant et grĂące Ă lâinstallation de pompes Ă chaleur, telles que les dĂ©ploie notre filiale Cham, cela peut permettre une Ă©conomie dâĂ©nergie de 70 % par rapport au gaz et de 90 % par rapport au fioul. Dans un autre registre, la chaleur Ă©mise par des datacenters peut ĂȘtre rĂ©cupĂ©rĂ©e pour alimenter un rĂ©seau de chauffage urbain : câest ce que notre filiale Dalkia rĂ©alise au Val dâEurope (77), oĂč une pĂ©piniĂšre dâentreprises et un centre aquatique bĂ©nĂ©ficient ainsi de cette Ă©nergie verte.
- 3 QUESTIONS Ă MATHIEU HANOTIN, MAIRE DE SAINT-DENIS ET PRĂSIDENT DE PLAINE COMMUNE
« Jâattends un hĂ©ritage en termes dâimage et de dynamique territoriale » Comment les grands chantiers des JOP avancent-ils sur votre territoire ? Les grands chantiers liĂ©s aux Jeux olympiques et paraÂlymÂpiques avancent bien. Les infraÂstructures seront toutes sorties de terre Ă temps pour ce beau rendez-vous de 2024 malgrĂ© la Covid et la guerre en Ukraine qui met en tension les approvisionnements. Certaines, dâailleurs, verront le jour dĂšs lâannĂ©e 2023. Quel est lâimpact en termes dâemploi pour les habitants de Plaine Commune ? Lâimpact Ă©conomique est important pour le territoire, dâores et dĂ©jĂ pour nos PME comme le PavĂ© (siĂšges du CAO et de lâArĂ©na). Le tourisme, lâorganisation des Jeux et le dĂ©veloppement Ă©conomique qui sâen suivra, tout cela va donner une dynamique pour lâemploi trĂšs importante. Mon souhait majeur, câest Ă©videmment que cette dynamique impacte avant tout les habitants de Plaine Commune et notamment les jeunes qui vivent dans notre territoire. Quâattendez-vous de la phase hĂ©ritage des Jeux ? Jâattends deux formes dâhĂ©ritage de ces JOP. Il y a Ă©videmment un hĂ©ritage physique, trĂšs important pour le territoire. Le Village olympique et les infrastructures sportives, comme la piscine olympique, sont attendus avec beaucoup dâimpatience. Plus de la moitiĂ© des enfants qui vivent dans notre territoire ne savent pas nager, faute de piscines suffisantes Ă Plaine Commune. Des quartiers dĂ©favorisĂ©s vont connaĂźtre de nombreux changements et vont pouvoir se reconnecter avec le centre-ville. Mais il y a aussi, et surtout, un hĂ©ritage en termes dâimage et de dynamique territoriale. De territoire stigmatisĂ© et de passage, nous allons accueillir le plus grand Ă©vĂ©nement sportif du monde et nous allons nous en servir pour devenir un territoire de destination touristique majeur pour la MĂ©tropole.
- LâADOPTION DU SCOT ASSOIT DURABLEMENT LA MĂTROPOLE DANS LE TEMPS : PATRICK OLLIER
PATRICK OLLIER, PRĂSIDENT DE LA MĂTROPOLE DU GRAND PARIS, DRESSE LE BILAN DE LâACTION DE LA MĂTROPOLE DEPUIS SA CRĂATION. AVEC TROIS ĂDITIONS Dâ« INVENTONS LA MĂTROPOLE DU GRAND PARIS », LA MULTIPLICATION DES PROJETS, UNE POLITIQUE ACTIVE EN FAVEUR DU RĂĂQUILIBRAGE TERRITORIAL, DE LA TRANSITION ĂCOLOGIQUE OU DE LA PRĂVENTION DES INONDATIONS, LA MĂTROPOLE, QUâIL PRĂSIDE, A PU AGIR SUR DE MULTIPLES FRONTS, MALGRĂ DES RESSOURCES CONTRAINTES. POUR PATRICK OLLIER, LâADOPTION RĂCENTE DU SCHĂMA DE COHĂRENTE TERRITORIALE (SCOT) CONSTITUE UN SUCCĂS DĂTERMINANT POUR LâAVENIR. Quel bilan tirez-vous de lâaction de la MĂ©tropole du Grand Paris, que vous prĂ©sidez depuis sa crĂ©ation ? La MĂ©tropole du Grand Paris a Ă©tĂ© créée comme Ă©tant une intercommunalitĂ© de 131 villes et de 7 millions dâhabitants. Câest la mĂ©tropole des maires. Car, je le rappelle, ce sont les maires qui sont le mieux placĂ©s pour dĂ©cider ce qui doit se passer sur leur commune. Ils ont engagĂ© avec la MĂ©tropole des actions dans une multitude de domaines, en lâespace de cinq annĂ©es budgĂ©taires, alors que la plupart des autres mĂ©tropoles existent depuis des annĂ©es. Cela alors mĂȘme que la loi a créé des conditions budgĂ©taires trĂšs restreintes, nous privant des moyens nĂ©cessaires pour mettre en Ćuvre une grande partie de ce que nous pourrions faire. Ce qui ne nous a pas empĂȘchĂ©s dâagir, loin sâen faut ! Nous avons rendu la MĂ©tropole lisible et crĂ©dible. En commençant par les appels Ă projets urbains innovants dâ« Inventons la MĂ©tropole du Grand Paris ». Nous avons rencontrĂ© dans ce domaine, depuis trois ans, des succĂšs exceptionnels, concernant une centaine de villes sur les 131 que compte la MĂ©tropole, en prenant en compte la 3e Ă©dition du concours. Cette Ă©dition comprend trois thĂ©matiques dâactualitĂ© : lâamĂ©nagement des quartiers de gare, la transformation de bureaux en logements et la reconversion des friches urbaines. Ces thĂ©matiques ont Ă©tĂ© pensĂ©es pour permettre de faire face Ă lâessor du tĂ©lĂ©travail, qui dĂ©sertifie les centres-villes, et crĂ©er les logements dont la MĂ©tropole a besoin. Lors des derniĂšres Ă©ditions du Mipim, Ă Cannes, tout le monde a saluĂ© la qualitĂ© de ces concours. Les amĂ©nageurs se pressent pour avoir accĂšs Ă leurs diffĂ©rents sites. Câest un grand bonheur pour moi. Pourquoi avoir créé un Fonds dâinvestissement mĂ©tropolitain ? Nous avons souhaitĂ© soutenir les communes dans leurs actions en faveur de la transition Ă©cologique, de la transition Ă©nergĂ©tique, du retour de la nature en ville. Câest ce qui nous a amenĂ©s Ă proposer la crĂ©ation dâun Fonds dâinvestissement mĂ©tropolitain (FIM), qui fonctionne trĂšs bien. Nous venons de voter une vingtaine de millions dâeuros de crĂ©dits Ă ce titre, pour 2022. La quasi-totalitĂ© des communes de la MĂ©tropole ont accĂšs Ă ce fonds. Elles bĂ©nĂ©ficient ainsi de subventions quâelles nâauraient pas par ailleurs. Nous avons engagĂ© par exemple, dans le cadre du FIM, tout un programme dâĂ©lectrification du parc automobile de nos 131 communes. Nous avons ainsi dĂ©cidĂ© que lâachat de vĂ©hicules Ă©lectriques par les communes soit automatiquement soutenu par le FIM. Il nây a pas une semaine sans que nous inaugurions un projet financĂ© par ce fonds. Et il ne se passe gĂ©nĂ©ralement pas plus de 18 mois entre lâattribution dâune subvention et lâinauguration du projet concernĂ©. Cela permet de sĂ©curiser et concrĂ©tiser les projets des communes, la MĂ©tropole apportant le complĂ©ment de financement dont celles-ci ont besoin. « NOUS AVONS ĂGALEMENT VOULU AIDER LES COMMUNES DANS LA REQUALIFICATION DE LEUR CENTRE URBAIN, EN LES FINANĂANT Ă TRAVERS LâOPĂRATION âCENTRES-VILLES VIVANTSâ. » Comment lâopĂ©ration « Centres-villes vivants » fonctionne-t-elle ? Nous avons Ă©galement voulu aider les communes dans la requalification de leur centre urbain, en les finançant Ă travers lâopĂ©ration « Centres-villes vivants ». Au total, 38 communes ont Ă©tĂ© financĂ©es depuis 2018 pour un montant total de 12,3 millions dâeuros, sur la base de la loi sur la prĂ©emption des baux commerciaux, qui porte mon nom*. Nous proposons donc aux villes de prĂ©empter les baux commerciaux pour leur compte, de telle sorte que lâon puisse les cĂ©der ensuite Ă des commerces de proximitĂ© et que la Ville puisse rĂ©aliser les amĂ©nagements nĂ©cessaires Ă la requalification de son centre-ville, quâil sâagisse de la rĂ©fection dâune halle de marchĂ© ou de la rĂ©alisation dâune rue piĂ©tonne. Nous travaillons dâailleurs avec la Caisse des DĂ©pĂŽts Ă la crĂ©ation dâune fonciĂšre dâinvestissement, qui constituera notre outil pour effectuer ces dĂ©marches. Câest un apport de taille pour les communes, qui ne disposent pas toujours des ressources nĂ©cessaires pour financer ces acquisitions. Quelles sont vos actions pour « recoudre » le territoire mĂ©tropolitain ? Nous avons lancĂ© des opĂ©rations de financement dâune sĂ©rie dâĂ©quipements structurants. Nous venons dâassister, par exemple, Ă la pose de la charpente dâun franchissement en mode doux, une passerelle destinĂ©e aux piĂ©tons et aux vĂ©los, qui va ĂȘtre adjointe au pont de Nogent. Ă ce jour, la MĂ©tropole finance 10 projets structurants pour un total de 67,6 millions dâeuros Nous avons Ă©galement lancĂ© un vaste plan piscines, dâun montant total de 16,3 millions dâeuros, avec un financement allant de 2 Ă 4 millions dâeuros selon les cas. On constate en lâoccurrence que deux tiers de lâensemble de ces diffĂ©rentes subventions bĂ©nĂ©ficient aux communes de lâest et du nord de Paris, que ce soit au titre du Fonds mĂ©tropolitain pour lâinnovation numĂ©rique (FMIN), du FIM, de Centres-villes vivants ou du soutien aux franchissements et autres Ă©quipements structurants. Quelles politiques mettez-vous en Ćuvre pour lutter contre la pollution ? La Zone Ă faibles Ă©missions (ZFE) de la MĂ©tropole du Grand Paris est en train de prendre forme, dans la mesure oĂč lâĂtat a enfin donnĂ© son accord sur la mise en place dâun prĂȘt Ă taux zĂ©ro pour financer le reste Ă charge de ceux qui souhaitent remplacer leur vĂ©hicule thermique par une voiture Ă©lectrique. Câest une excellente nouvelle. Cela fait plus de deux ans que nous bataillons pour lâobtenir. Pour les plus modestes, lâensemble des aides sâĂ©lĂšve en outre Ă 18 000 euros pour le remplacement dâun vĂ©hicule neuf et Ă 13 000 euros pour un vĂ©hicule dâoccasion. Nous avons, par ailleurs, lancĂ© un plan visant la crĂ©ation de 5 000 bornes de recharge pour vĂ©hicules Ă©lectriques sur le territoire de la MĂ©tropole, grĂące au dispositif MĂ©tropolis mis en place. Cela permet aux communes de disposer de bornes pour chacune desquelles MĂ©tropolis accorde 5 000 euros Ă la Ville. Nous Ćuvrons Ă©galement en faveur de la nature en ville et de la biodiversitĂ©, en soutenant lĂ encore les projets que nous apportent les municipalitĂ©s dans ce sens. Je citerai Ă©galement le VĂ©libâ mĂ©troÂpolitain, qui fonctionne trĂšs bien, avec en parallĂšle le lanÂceÂment dâun plan vĂ©lo mĂ©tropolitain de 200 km de pistes cyclables rĂ©parties sur 8 lignes. Et un programÂme de rĂ©novation Ă©nergĂ©tique trĂšs important afin dâaccĂ©lĂ©rer le rythme de la transition Ă©cologique. Quel sens donnez-vous Ă lâadoption par la MĂ©tropole de son SchĂ©ma de cohĂ©rence territoriale ? Tous ces fronts se retrouvent dans le SchĂ©ma de cohĂ©rence territoriale (SCoT) que la MĂ©tropole a adoptĂ© rĂ©cemment, avec 94,2 % des voix, qui est valable pour les 15 prochaines annĂ©es et comporte en son sein lâensemble des Ă©lĂ©ments dont je viens de parler. Mais aussi lâexigence de 30 % de pleine terre, qui est quasiment rĂ©volutionnaire, la dĂ©simpermĂ©abilisation des sols, le retour de la nature en ville, tout ceci fait partie des objectifs du SCoT. Cela fait entrer toutes les dĂ©marches que je viens de citer dans la rĂ©glementation constante de la MĂ©tropole. Ce qui reprĂ©sente une avancĂ©e considĂ©rable. Lâadoption de ce schĂ©ma assoit lâaction de la MĂ©tropole dans la durĂ©e. Quelle est votre action pour lutter contre les inondations ? Nous exerçons, comme vous le savez, la compĂ©tence de Gestion des milieux aquatiques et de prĂ©vention des inondations (Gemapi). Je suis Ă©galement dĂ©sorÂmais prĂ©sident de lâĂtablissement public terriÂtoÂrial de bassin (EPTB) Seine Grands Lacs. Je suis en train de lancer un projet qui va permettre dâindemniser les agriculteurs qui acceptent dâĂȘtre sur-inondĂ©s, afin de rĂ©duire le niveau des crues Ă Paris. Il sâagit dâun programme de ZEC, zones dâexpansion des crues, qui concerne Ă la fois lâYonne, la Marne et la Seine. LâEPTB Seine Grands Lacs crĂ©e ces ZEC avec les Ătablissements publics de coopĂ©ration intercommunale (EPCI) qui sont maĂźtres dâouvrage le long de ces cours dâeau. Les EPCI contribuent au financement de ces ZEC et, dĂšs lors que survient une surinondation, les agriculteurs sont indemnisĂ©s grĂące au produit de la taxe Gemapi de la MĂ©tropole. « LE PROGRAMME DE ZEC (ZONES DâEXPANSION DES CRUES), DESTINĂ Ă RĂDUIRE LE NIVEAU DES CRUES Ă PARIS, CONCERNE Ă LA FOIS LâYONNE, LA MARNE ET LA SEINE.» Vous allez doubler la capacitĂ© de rĂ©tention dâeau en amont de Paris⊠Absolument. Les quatre grands lacs ont une capacitĂ© de rĂ©tention de 850 millions de m3 dâeau. Je veux aller beaucoup plus loin et faire en sorte que les EPCI situĂ©s en bord de lâAube, de lâYonne, de la Marne et de la Seine acceptent dâĂȘtre eux-mĂȘmes maĂźtres dâouvrage de Zones dâexpansion des crues, dans le cadre de ce quâon appelle les PAPI, programmes dâactions de prĂ©vention des inondations. LâEPTB participera au financement de ces travaux et la MĂ©tropole signera des conventions avec les Chambres dâagriculture pour assurer lâindemnisation des agriculteurs, qui sâĂ©lĂšve Ă 1 000 euros par m2 pour le casier pilote de la BassĂ©e. Ce dernier permettra une rĂ©duction de la hauteur des crues de 10 cm. Avec les 8 autres casiers qui vont voir le jour, cette hauteur sera rĂ©duite de 30 cm. Avec lâensemble des ZEC, ce sont donc bien 850 millions de m3 de capacitĂ© de rĂ©tention qui sâajouteront aux 850 millions de m3 des quatre lacs. En ajoutant une baisse de 30 cm de niveau des crues Ă Paris, permise par les 8 casiers pilotes, on peut parier que, dans quelques annĂ©es, le Zouave du pont de lâAlma nâaura mĂȘme pas les pieds mouillĂ©s en cas dâintempĂ©ries. Je suis trĂšs fier de ce que lâon est en train de mettre en place Ă ce sujet. OĂč en est le chantier du Centre aquatique olympique de la Plaine Saulnier ? Nous tenons les prix, jusquâĂ prĂ©sent, mĂȘme si la hausse du prix des matiĂšres premiĂšres nous a donnĂ© quelques inquiĂ©tudes. Des surcoĂ»ts, au final, liĂ©s Ă ces augmentations, semblent inĂ©vitables. Mais le chantier avance Ă vive allure. La passerelle piĂ©tonne reliant le futur Centre aquatique olympique, dont la MĂ©tropole est le maĂźtre dâouvrage, au Stade de France donne au projet une forte visibilitĂ© et renforce le maillage territorial en crĂ©ant du lien avec les MĂ©tropolitains. Il est important de rappeler que nous avons environ un mois et demi dâavance sur le calendrier initial. *Loi de 2010 relative Ă lâurbanisme commercial.
- LE GRAND PARIS EXPRESS MET LâĂLE-DE-FRANCE SUR LA VOIE DE LA CROISSANCE VERTE
GRĂCE Ă SON RĂSEAU DE MĂTROS AUTOMATIQUES, LA RĂGION PARISIENNE VA POUVOIR ASSOCIER DĂVELOPPEMENT DURABLE ET DĂVELOPPEMENT ĂCONOMIQUE SANS OUBLIER SES QUARTIERS DIFFICILES. PAR DOMINIQUE MALĂCOT. LâactivitĂ© Ă©conomique de la rĂ©gion parisienÂne nâa Ă©videmment pas Ă©tĂ© Ă©pargnĂ©e par la crise sanitaire mondiale. Au mois de mai dernier, la Chambre de Commerce et dâIndustrie de Paris Ăle-de-France Ă©voquait encore « un coup de frein dâune ampleur inĂ©dite en 2020 » ainsi quâune reprise perturbĂ©e par les alĂ©as sanitaires et encore plus indĂ©cise « depuis le dĂ©clenchement de la guerre en Ukraine ». De fait, le trafic de Paris AĂ©roport demeurait en avril dernier infĂ©rieur de 26,6 % Ă celui dâavril 2019 et le taux de chĂŽmage de lâĂle-de-France avait rattrapĂ© celui de la France mĂ©tropolitaine, traditionnellement plus Ă©levĂ©. Cependant, aprĂšs une baisse en 2020, le niveau de lâemploi privĂ© dĂ©passait celui de fin 2019 mais progressait moins quâau niveau national. MalgrĂ© tout, le chantier du Grand Paris Express, qui avait Ă©tĂ© interrompu quelques semaines en 2020 par le confinement, sâest poursuivi avec une rare dĂ©termination sans quâil soit pour autant envisageable de rattraper ce nouveau retard. DĂ©jĂ trĂšs hypothĂ©tique, lâouverture du tronçon commun des lignes 16 et 17 pour atteindre Le Bourget oĂč sera installĂ© le centre des MĂ©dias des Jeux Olympiques de 2024 ne sera pas possible. Le calendrier du prolongement sud, jusquâĂ lâaĂ©roport dâOrly, de lâactuelle ligne 14 du mĂ©tro parisien, appelĂ©e Ă devenir lâĂ©pine dorsale nord-sud du futur rĂ©seau, peut sembler, lui aussi, encore trĂšs serrĂ©. Le Grand Paris Express nâest, de toute façon, pas fait que pour cela. Et câest heureux, car on nâinvestit pas 36 milliards dâeuros dans un rĂ©seau de 200 kilomĂštres de long pour une manifestation sportive, aussi prestigieuse soit-elle ! Dâautant que des Ă©preuves sont prĂ©vues en rĂ©gions, loin de Paris et son mĂ©tro, la mĂ©daille dâor de la distance revenant Ă Tahiti qui accueillera les Ă©preuves olympiques de surf. « RECRĂER DU LIEN SOCIAL ET FAIRE ENTRER DE PLAIN-PIED LES COMMUNES CONCERNĂES DANS LE MONDE DES VILLES AGRĂABLES Ă VIVRE... » Un rĂ©seau maillĂ© pour nâoublier personne Lâambition que portent les quatre nouvelles lignes de mĂ©tro automatique du Grand Paris Express, 15,16, 17 et 18, et les prolongements de la 14 est beaucoup plus large. Il sâagit de doter, Ă lâhorizon 2030, la banlieue de 68 gares supplĂ©mentaires, dont 80 % en correspondance avec les rĂ©seaux existants, pour dĂ©senclaver des quartiers dĂ©pourvus de moyens de transports en commun efficaces. Surtout, 42 de ces nouvelles gares desserviront des quartiers particuliĂšrement dĂ©favorisĂ©s classĂ©s « Politique de la Ville ». La construction de ces gares sâaccompagne dâun programme colossal de renouvellement urbain avec la construction de 70 000 logements par an dont certains sont dĂ©jĂ sortis de terre. Pour une bonne part, ils sont localisĂ©s autour des nouvelles gares. Ces amĂ©nagements, concertĂ©s avec les Ă©lus locaux dĂšs le dĂ©but du projet, doivent permettre de recrĂ©er du lien social et de faire entrer de plain-pied les communes concernĂ©es dans le monde des villes agrĂ©ables Ă vivre mais aussi particuliĂšrement respectueuses de lâenvironnement. On peut y voir lâapplication Ă grande Ă©chelle des techniques dĂ©veloppĂ©es jusque-lĂ dans les Ă©coquartiers, notamment pour rĂ©duire la consommation dâĂ©nergie, les Ă©missions de CO2 et le rĂ©chauffement climatique tout en dĂ©veloppant le « vivre ensemble ». Cela sans nĂ©gliger la qualitĂ© du cadre de vie et le dĂ©veloppement dâactivitĂ©s Ă©conomiques. Des amendements, votĂ©s en mai 2022, Ă la loi de 2010 sur le Grand Paris, permettent de clariÂfier les pĂ©rimĂštres dâintervention de la SociĂ©tĂ© du Grand Paris dans ce domaine, notamment sur les territoires dĂ©favorisĂ©s. Une « green region »... Le mĂ©tro automatique joue Ă©videmment un rĂŽle clĂ© dans cette perspective environnementale en permettant aux habitants de se dĂ©placer en transports en commun basse Ă©mission beaucoup plus facilement quâavec les services actuels aux possibilitĂ©s souvent trĂšs limitĂ©es. Ce rĂ©seau de transports doit en fait structurer le cĆur de la rĂ©gion parisienne en la faisant entrer dans lâĂšre du dĂ©veloppement durable. Il doit aussi permettre de rationaliser la construction dâĂ©quipements administratifs, sportifs, culturels ou dâenseignement et de formation. GrĂące Ă la fiabilitĂ© et Ă la rapiditĂ© des trajets, il deviendra possible de mutualiser, par exemple, un stade, un théùtre ou un musĂ©e entre plusieurs communes. ParallĂšlement, ce rĂ©seau est le moyen de rapprocher les banlieusards de lâemploi et, pour les entreprises, dâaccĂ©der Ă une main dâĆuvre qualifiĂ©e ou susceptible de lâĂȘtre. Car, outre sa finalitĂ© environnementale et sociale, le Grand Paris est un projet de dĂ©veloppement Ă©conomique qui doit permettre Ă Paris de rester dans le club trĂšs fermĂ© des quatre ou cinq « villes-mondes » qui pilotent lâĂ©conomie mondiale. ⊠à lâĂ©chelle de la planĂšte Comme, Londres, New York, Tokyo ou Singapour, Paris concentre une quantitĂ© de centres de dĂ©cision, dâĂ©tablissements financiers, de laboraÂtoiÂres de recherche, de siĂšges de grandes entreÂprises et exerce une activitĂ© culturelle sans commune mesure avec sa taille. Des villes beaucoup plus peuplĂ©es ne disposent pas dâautant de connections Ă lâĂ©chelle de la planĂšte que ces cinq villes-mondes. Encore davantage quâen 2010, il sâagit dâun atout considĂ©rable dans un contexte de tensions et dâinstabilitĂ©, quâelles soient sanitaires, alimentaiÂres du fait du dĂ©rĂšglement climatique ou politiÂques, certains Ătats pouvant ĂȘtre dĂ©stabilisĂ©s par des famines. Dans ces conditions, lâidĂ©e incarnĂ©e en 2010 par Christian Blanc, alors secrĂ©taire dâĂtat chargĂ© du dĂ©veloppement de la RĂ©gion Capitale, est plus que jamais dâactualitĂ©. SchĂ©matiquement, il sâagissait dâassocier recherche, enseignement supĂ©rieur et entreprises pour susciter lâexcellence de certains territoires dâĂle-de-France, dans le tourisme, le tourisme dâaffaires, lâaĂ©ronautique, le transport de fret, le luxe, les technologies de lâinformation et de la communication, la ville durable, la finance ou encore le droit (essentiel Ă toute activitĂ© Ă©conomique). En fait, crĂ©er de vĂ©ritables « clusters » comme on en trouve aux Ătats-Unis dans la Silicon Valley ou comme en a suscitĂ© le Massachusetts Institute of Technology (MIT). LâoriginalitĂ© de la dĂ©marche française est de permettre la crĂ©ation de « clusters de clusters » grĂące au mĂ©tro du Grand Paris qui facilitera Ă terme les Ă©changes et les complĂ©mentaritĂ©s entre les diffĂ©rents secteurs dâactivitĂ©s en Ă©vitant lâĂ©cueil dâorganisations linĂ©aires qui figent les partenariats et rendent difficile toute adaptation rapide Ă de nouvelles conditions Ă©conomiques ou industrielles. Ă lâheure oĂč la mondialisation est jugĂ©e excessive, câest encore un atout. Enfin, outre le fait que lâĂle-de-France, avec 18 % de la population française, assure prĂšs de 30 % du PIB national - la diffĂ©rence profitant aux autres rĂ©gions -, les Ă©tudes Ă©conomiques rĂ©alisĂ©es dans le cadre du projet de mĂ©tro ont conclu quâau cas oĂč il nâapporterait rien aux autres rĂ©gions, il ne leur enlĂšverait rien. « LE GRAND PARIS EST UN PROJET DE DĂVELOPPEMENT ĂCONOMIQUE QUI DOIT PERMETTRE Ă PARIS DE RESTER DANS LE CLUB TRĂS FERMĂ DES QUATRE OU CINQ âVILLES-ÂMONDESâ QUI PILOTENT LâĂCONOMIE MONDIALE. »
- COHĂSION, PARTAGE ET DĂVELOPPEMENT : AYMERIC RENAUD
Aymeric Renaud revient sur les enjeux du Grand Paris et prĂ©cise comment Schneider Electric, dont il est le vice-prĂ©sident de lâactivitĂ© Industrial Automation et Clients Utilisateurs, entend y rĂ©pondre. Pourquoi faut-il faire le Grand Paris ? Le Grand Paris permet de fĂ©dĂ©rer toutes les Ă©nergies du bassin francilien autour dâune vision claire de notre avenir commun. Cette vision concilie CohĂ©sion, Partage et DĂ©veloppement : une vision de CohĂ©sion autour de nos populations et territoires, de Partage dâune mobilitĂ© bas carbone et efficace, et enfin gĂ©nĂ©rer un DĂ©veloppement dâactivitĂ©s et dâemplois pĂ©rennes en Ăle-de-France. Quels sont les enjeux du projet ? Tout dâabord, le projet devra ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans les temps et au niveau attendu (qualitĂ© et coĂ»ts). Ătant partie prenante du projet, Schneider Electric mobilise toutes ses ressources en France, quâelles soient techniques, industrielles et en rĂ©alisation, pour accompagner les acteurs du Grand Paris. Le contexte actuel, avec une supply chain mondiale trĂšs volatile, complique Ă©normĂ©ment la tĂąche. Les Ă©quipes de Schneider Electric travaillent pour y apporter des rĂ©ponses concrĂštes et mener le projet avec succĂšs. Ensuite, lâenjeu Ă moyen terme sera de pĂ©renniser les infrastructures du Grand Paris. PĂ©renniser, en termes de disponibilitĂ© et dâefficacitĂ©, mais Ă©galement de dĂ©veloppement durable et rĂ©flĂ©chi. Les partenaires du Grand Paris ont une responsabilitĂ© forte Ă sâengager sur la durĂ©e pour garantir cette pĂ©rennitĂ©. Quelles actions/solutions mettez-vous en Ćuvre pour le rĂ©aliser ? Schneider Electric conçoit des solutions allant du bĂątiment performant au service de ses occupants (Smart Building) au rĂ©seau dâĂ©nergie sobre, sĂ»r et adaptable (Smart Grid). Nos technologies, Ă la croisĂ©e de lâĂ©nergie et du numĂ©rique, rĂ©pondent aux enjeux majeurs des projets du Grand Paris : ExpĂ©rience utilisateur de qualitĂ©, Ănergie maĂźtrisĂ©e et RĂ©silience des infrastructures. Nous sommes prĂȘts Ă concilier Technologie et DĂ©veloppement durable ! Donnons un seul exemple trĂšs concret : notre nouvelle technologie dâarmoires haute tension sans gaz Ă effet de serre « AirSeT ». Cette innovation « made in France », dĂ©veloppĂ©e Ă Grenoble depuis des annĂ©es, remplace, Ă fonctionnalitĂ© supĂ©rieure, des gammes dâĂ©quipement plus de 23 fois plus nocives pour lâenvironnement. Nous espĂ©rons que cette technologie sera retenue pour le Grand Paris. Aymeric Renaud a rejoint Schneider Electric en 2012, aprĂšs 8 annĂ©es dans le Conseil en stratĂ©gie. Aujourdâhui vice-prĂ©sident de lâactivitĂ© Industrial Automation et Clients Utilisateurs de Schneider Electric France, il a assumĂ© successivement des responsabilitĂ©s commerciales des branches Services Ă la Gestion dâĂnerÂgie et du Conseil en DĂ©veloppement Durable, puis la direction de lâactivitĂ© Services France. Aymeric Renaud est diplĂŽmĂ© dâun master dâingĂ©nieur en numĂ©rique (ISEP).
- LES PROJETS SONT LES SOLUTIONS ! EDITION 2022.
FACE AUX ENJEUX DU GRAND PARIS ET AUX CONSĂQUENCES DES CRISES SUCCESSIVES QUE TRAVERSE LE PAYS, LES MEMBRES DâACTEURS DU GRAND PARIS SâEXPRIMENT ET METTENT EN AVANT LEURS PROJETS ET LA DIVERSITĂ DE LEURS EXPĂRIENCES. Le SEDIF, un acteur majeur du Grand Paris pour lâemploi et lâinnovation ANDRĂ SANTINI, PRĂSIDENT DU SEDIF, ANCIEN MINISTRE, MAIRE DâISSY-LES-MOULINEAUX, VICE-PRĂSIDENT DE LA MĂTROPOLE DU GRAND PARIS Toujours attentif aux attentes de ses 4 millions dâusagers franciliens, le SEDIF a fait le choix du volontarisme et dâune vision Ă long terme, avec un plan pluriannuel dâinvestissement (2022-2031) trĂšs ambitieux pour le service public de lâeau. Il se traduit par des stratĂ©gies innovantes et une intensification du rythme des opĂ©rations, au moyen dâune enveloppe globale de 2,5 milliards dâeuros, dont 1,1 milliard portĂ© directement par le Syndicat en tant que maĂźtre dâouvrage. Ce plan place dĂ©finitivement le SEDIF au cĆur des enjeux de cette dĂ©cennie, avec cinq grands objectifs pour bĂątir un « Smart SEDIF » au cĆur du Grand Paris : continuer de placer lâusager au cĆur du service ; assumer et porter le rĂŽle dâacteur majeur et pionnier inhĂ©rent aux grandes autoritĂ©s organisatrices dâEurope ; optimiser la gestion patrimoniale de maniĂšre durable et innovante ; ĂȘtre acteur de la transition Ă©cologique ; renforcer la sĂ©curisation du service. Ce plan, en trĂšs forte croissance, au coĂ»t maĂźtrisĂ© et au financement facilitĂ© par la situation financiĂšre saine du SEDIF, soutiendra lâĂ©quivalent de prĂšs de 50 000 emplois temps plein sur 10 ans. Le SEDIF sera ainsi lâun des principaux acteurs publics du soutien Ă lâĂ©conomie et Ă lâemploi en Ăle-de-France. Avec des installations de traitement de lâeau les plus importantes et modernes de France, le SEDIF dispose dâatouts nĂ©cessaires pour garantir un service conciliant qualitĂ©, sĂ©curitĂ© des approvisionnements, innovation et maĂźtrise des coĂ»ts au bĂ©nĂ©fice des Franciliens. Afin de mieux rĂ©pondre aux attentes des habitants, de prĂ©server dĂšs aujourdâhui lâavenir et dâanticiper la nouvelle directive europĂ©enne sur lâeau potable, le SEDIF innove pour produire et distribuer dans quelques annĂ©es « une eau plus pure, sans calcaire et sans chlore », dĂ©barrassĂ©e dâun maximum de micropolluants et de perturbateurs endocriniens, et toujours sans dĂ©chets plastiques. Câest lâun des objectifs majeurs de la dĂ©lĂ©gation de service public votĂ©e Ă prĂšs de 90 % par les Ă©lus du SEDIF en mai 2021. GrĂące Ă la technologie de lâOsmose Inverse Basse Pression, le SEDIF sera Ă nouveau pionnier avec ce projet porteur sur le plan sanitaire, social, Ă©conomique et environnemental. Un grand pari collectif DOMINIQUE ALBA, DIRECTRICE GĂNĂRALE, LâAPUR Avec la multiplication des offres en mobilitĂ©s alternatives, le dĂ©veloppement des pistes cyclaÂbles, le tĂ©lĂ©travail et lâarrivĂ©e de nouvelles stations de mĂ©tro, nous dĂ©couvrons la rĂ©alitĂ© du Grand Paris. Plus de 1 000 lieux de soutien aux entrepreneurs de lâinnovation y sont installĂ©s aujourdâhui pour moins du quart il y a 5 ans et sans doute autant de lieux dâusages temporaires qui forment de nouvelles centralitĂ©s essentielles pour la qualitĂ© de nos vies, offrant des lieux dâaccueil dans lesquels les citadins se retrouvent et les liens sociaux se rĂ©tablissent. Câest lĂ tout lâenjeu du Grand Paris. Chacun comprend que la mise en rĂ©seau, lâusage du dĂ©jĂ lĂ , le soin Ă apporter Ă ce que nous avons construit sont des enjeux majeurs, quâil est essentiel dâapporter aux habitants plus de nature et de solidaritĂ©. Le Grand Paris de 2008 Ă©tait un rattrapage de lâhistoire, celui qui se dessine est lâinstallation dâune « citĂ© » originale, complexe, nourrie des envies et de attentes de ceux qui y vivent. La crise Covid a permis dâimaginer dâautres modes de vie et le monde de lâurbain, amĂ©nageurs, constructeurs, promoteurs, tente de rĂ©pondre prĂ©sent en dĂ©veloppant une nouvelle autre chaĂźne de valeur. LâApur a créé en 2012 lâObservatoire des quartiers de gare du rĂ©seau du Grand Paris Express, puis la base de donnĂ©es projets suivie de la base de donnĂ©es dĂ©molition et, demain, de la base de donnĂ©es du taux dâusage des bĂątiments. Cette connaissance complexe ouvre la porte Ă cette nouvelle grille de valeur vers une Ă©conomie inventive, indispensable pour rĂ©pondre aux attenÂtes des citadins et en particulier aux besoins de logements, en respectant le ZAN et la frugalitĂ© liĂ©e aux matĂ©riaux, un trĂšs grand pari collectif. La Poste Groupe et le Grand Paris : de lâhyper-proximitĂ© aux Ă©changes mondialisĂ©s FLORENCE PAVAGEAU, DĂLĂGUĂE RĂGIONALE, GROUPE LA POSTE Avec 50 000 salariĂ©s et plus de 1 200 points de contact dont 800 bureaux de poste, nous sommes historiquement ancrĂ©s dans le cĆur des Franciliens. Au national, avec un chiffre dâaffaiÂres de 34,6 milliards dâeuros, dont 40 % sur les marchĂ©s internationaux, nous sommes aussi un opĂ©rateur-monde. ParticuliĂšrement dans le Grand Paris, les nouveaux usages digitaux ont transformĂ© radicalement nos activitĂ©s historiques et ont nĂ©cessitĂ© le dĂ©veloppement rapide dâautres bouquets de services. En premier lieu, le transport national et international du e-commerce est un fort vecteur de croissance. Nos activitĂ©s logistiques sont neutres en carbone depuis 2012 et nous avons rĂ©duit de plus de 22 % nos Ă©missions de gaz Ă effet de serre. Dans le Grand Paris, au sein de la ZFE, nous prĂ©parons dĂ©sormais la livraison Ă faible Ă©mission nette pour 2030. Nous complĂ©tons le verdissement des flottes de Chronopost, DPD, Colissimo, Stuart et du Courrier, avec un financement national de 600 millions dâeuros. Ăgalement, nous intervenons sur les services et le lien de proximitĂ©, autant indispensable en zone dense quâen ruralitĂ©, avec des modalitĂ©s diffĂ©renciĂ©es. Par exemple, dans le Grand Paris, 20 sites de coworking Startway sont en activitĂ© dont 12 Ă Paris, le modĂšle de conciergerie phygitale « Place des Services » se dĂ©ploie progressivement et nous opĂ©rons pour le compte dâĂle-de-France MobilitĂ©s le service VĂ©ligo Location via le Groupement Fluow. Enfin, nous contribuons aussi aux programmes dâamĂ©nagement urbain avec les financements de La Banque Postale mais aussi en restructurant nos actifs immobiliers. Je pense aux transformations de sites industriels et tertiaires en logements, tels que les sites « Campagne premiĂšre » et « Magenta » Ă Paris et lâemblĂ©matique Ăźlot « Louvre » qui accueille dĂ©sormais des logements, des commerÂces, des bureaux, un hĂŽtel et⊠un bureau de poste. Faire du Grand Paris un levier dâattractivitĂ© internationale LIONEL GROTTO, DIRECTEUR GĂNĂRAL, CHOOSE PARIS REGION AprĂšs deux ans de pandĂ©mie, les mĂ©tropoles mondiales sont plus que jamais en situation de concurrence pour attirer investissements, entreprises et talents. Dans ce contexte, faire le Grand Paris doit rĂ©pondre plus que jamais Ă un enjeu dâattractivitĂ© internationale. Ce projet, câest dâabord une infrastructure de transport, quâil faut rĂ©aliser sans dĂ©lai. En effet, le Grand Paris Express viendra complĂ©ter une offre de transport innovante et durable et mettra 9 Franciliens sur 10 Ă moins de 2 km dâune gare. En cela, câest un vĂ©ritable projet social. Le Grand Paris participera aussi au rééquilibrage territorial, Ă lâaccĂšs Ă de nouveaux emplois et au dĂ©veloppement du mieux-vivre ensemble, condition sine qua non de la rĂ©silience dâune grande mĂ©tropole. Et, avec lâarrivĂ©e du Grand Paris Express sur certains territoires, nous voyons trĂšs nettement lâinflexion dans la maniĂšre dont les investisseurs les perçoivent, que ce soit Ă Villejuif aujourdâhui ou demain Ă Saclay. Mais le Grand Paris fait aussi face Ă un vĂ©ritable dĂ©fi de simplification et de lisibilitĂ©. LâĂle-de-France compte 1 200 communes, câest entre 20 et 60 fois plus que les autres grandes mĂ©tropoles dâEurope. Ce nâest, bien sĂ»r, quâun exemple. Comment peut-on mieux encadrer sans empĂȘcher, mettre les usagers et les entreprises au centre et permettre Ă ceux qui veulent contribuer Ă cette mĂ©tropole plus inclusive, durable et innovante de le faire de maniĂšre la plus simple possible ? Dans un contexte de concurrence entre mĂ©tropoles de rang mondial, notre attractivitĂ© passera aussi par les rĂ©ponses Ă ces questions. Ă deux ans des JOP de Paris 2024, songeons Ă lâimage et aux modes dâaction publics que nous voulons incarner. Finalement, le Grand Paris est une affaire de confiance, de partenariats et de projets, câest en cela quâil est passionnant et donne envie de se battre pour lui ! Pour un Grand Paris circulaire ALEXANDRA MATHIOLON, DIRECTRICE GĂNĂRALE, SERFIM Le projet du Grand Paris est exceptionnel tant par son Ă©chelle que par sa mise en Ćuvre. Toute sa puissance de frappe est nĂ©cessaire pour faire face aux nombreux enjeux auxquels le territoire est confrontĂ©. Un enjeu dâinfrastructures bien sĂ»r, qui doivent redessiner les flux, ĂȘtre garantes des Ă©quilibres de territoires et rĂ©pondre aux besoins croissants des Franciliens. Un enjeu Ă trĂšs court terme liĂ© Ă lâarrivĂ©e des JO dans le Grand Paris en 2024 et son cortĂšge dâĂ©quipements Ă construire ou rĂ©nover. Un enjeu dâampleur mondiale enfin, avec lâurgence du dĂ©fi climatique et environnemental, pour lequel le Grand Paris se doit de prendre toute sa part. SERFIM est un acteur clĂ© de lâamĂ©nagement durable des territoires depuis bientĂŽt 150 ans. Poser des rĂ©seaux dâĂ©nergie, construire et rĂ©parer des rĂ©seaux dâeau, poser des panneaux photovoltaĂŻques, dĂ©ployer la fibre et les services qui lâaccompagnent, dĂ©polluer les sols et les eaux, recycler les dĂ©chets pour en faire de nouvelles matiĂšre premiĂšres⊠Nous disposons de tous les mĂ©tiers pour accompagner le Grand Paris et lâaider Ă rĂ©pondre Ă ces nombreux dĂ©fis. Ces mĂ©tiers, nous les mettons au service de lâamĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des Franciliens, en rĂ©duisant, tous les jours davantage dans nos pratiques, notre empreinte environnementale, tout en contribuant par nos infrastructures Ă rĂ©duire la leur. Câest dans cette perspective que nos Ă©quipes ont pleinement pris leur part dans la formidaÂble aventure du Grand Paris. Au niveau opĂ©rationnel, en participant Ă des chantiers liĂ©s aux infrasÂtructures de transport (prolongement de la ligne 11) ou encore aux Ă©quipements sportifs olympiques (stade Yves-du-Manoir Ă Colombes, piscine dâAubervilliers). Et aussi au plan environnemental. Outre nos activitĂ©s historiques de dĂ©pollution, largement mises en Ćuvre sur le territoire francilien, SERFIM a innovĂ© en crĂ©ant le premier site rĂ©gional dĂ©diĂ© au recyclage des dĂ©chets du plĂątre, en partenariat avec les entreprises locales Bennes Services et PlacoplĂątre. BaptisĂ©e Pari PlĂątre, cette installation permet de revaloriser le plĂątre Ă 98 % et de rĂ©pondre ainsi aux enjeux dâĂ©conomie circulaire des innombrables opĂ©rations de dĂ©construction et de rĂ©novation qui accompagnent le projet du Grand Paris. Un atout de taille pour rĂ©pondre Ă la derniĂšre REP * dans le domaine du bĂątiment. * ResponsabilitĂ© Ălargie des Producteurs. Faire du Grand Paris un modĂšle de projet urbain inclusif, solidaire et durable JEAN-MARC BORELLO, FONDATEUR ET PRĂSIDENT DU DIRECTOIRE, GROUPE SOS Le Grand Paris est un projet ambitieux, celui de faire Ă©merger la ville de demain : une ville accessible Ă toutes et tous, respectueuse de lâenvironnement, aux multiples opportunitĂ©s, et qui prend en compte les vulnĂ©rabilitĂ©s de chacun. Câest aussi rĂ©pondre aux nouvelles aspirations des habitants, en quĂȘte dâune ville plus verte et plus fraternelle. Le projet du Grand Paris doit ĂȘtre inclusif, solidaire et durable, aussi bien par la fin que par les moyens. Câest construire un projet de territoire avec toutes les parties prenantes â collectivitĂ©s, associations, entreprises, citoyens â, de sa conception Ă sa rĂ©alisation, dans une logique de long terme. Câest concevoir un projet qui favorise la formation et lâinsertion professionnelle ainsi que lâutilisation de matĂ©riaux durables. Mais pour que le Grand Paris devienne un modĂšÂle de projet urbain, encore faut-il ĂȘtre capable de mesurer son impact social et environnemental. Câest en ce sens que lâImpact Tank, premier think tank europĂ©en dĂ©diĂ© Ă lâĂ©conomie Ă impact lancĂ© Ă lâinitiative du Groupe SOS avec quatre partenaires universitaires (le Cnam, Sciences Po, Sorbonne UniversitĂ© et lâUniversitĂ© Paris-Dauphine), sâest associĂ© Ă lâassociation des Acteurs du Grand Paris. Notre objectif est de rĂ©unir les acteurs de terrain et lâexpertise de nos chercheurs sur la mesure de lâimpact afin de recenser et dâĂ©valuer les projets Ă impact du territoire et dĂ©velopper un rĂ©fĂ©rentiel de critĂšres communs. Il est primordial de mesurer lâimpact des innovations sociales pour Ă©val uer leur efficacitĂ©, les amĂ©liorer en cas de nĂ©cessitĂ© et permettre la duplication de ces solutions sur dâautres territoires. Ainsi, nous souhaitons permettre Ă tous les acteurs publics et privĂ©s qui agissent dans lâamĂ©nagement du territoire dâĂȘtre Ă lâavant-garde des projets dâurbanisme nouveaux et de la mesure dâimpact, en sus de contribuer avec nous Ă la ormulation de recommandations concrĂštes pour lâamĂ©lioration des politiques publiques. En somme, nous souhaitons faire du Grand Paris un modĂšle de projet urbain inclusif, solidaire et durable, en phase avec les dĂ©fis auxquels les territoires sont aujourdâhui confrontĂ©s. La ligne 14 prolongĂ©e : future colonne vertĂ©brale du Grand Paris JULIEN LAURENT, DIRECTEUR DES RELATIONS INSTITUTIONNELLES, GROUPE RATP La ligne 14 prolongĂ©e va devenir la plus longue ligne du rĂ©seau existant ; elle sera en correspondance avec les 4 autres lignes du Grand Paris Express (15, 16, 17 et 18) et 80 % des lignes de mĂ©tro, tramway et RER existantes. Le prolongement au nord jusquâĂ Mairie de Saint-Ouen a Ă©tĂ© mis en service en dĂ©cembre 2020 et a vu lâouverture de 4 nouvelles stations. Les travaux de prolongement au sud, jusquâĂ lâaĂ©roport dâOrly, sont en bonne voie. Mars 2022 a marquĂ© la fin de pose des voies et la poursuite des travaux dâamĂ©nagement de plusieurs gares. Ă terme, la ligne 14 reliera Saint-Denis Ă Orly en seulement 40 minutes ! 21 stations seront desservies le long des 27 km de la ligne qui sera entiĂšrement accessible. La capacitĂ© sâĂ©lĂšvera Ă 40 000 voyageurs par heure et par direction, soit jusquâĂ 1 million de voyages par jour. Ce projet symbolique voit le jour grĂące Ă lâengagement de la SociĂ©tĂ© du Grand Paris et des collectivitĂ©s territoriales concernĂ©es ; les nouvelles rames sont financĂ©es Ă 100 % par Ăle-de-France MobilitĂ©s pour un montant dâ1 milliard dâeuros. FiertĂ© du collectif RATP, premiĂšre ligne automatique du rĂ©seau et future vĂ©ritable colonne vertĂ©brale du mĂ©tro dâĂle-de-France, la ligne 14 sera par ailleurs un atout majeur pour les JO 2024. Le Grand Paris, ce sont dâabord et avant tout des projets concrets au bĂ©nĂ©fice des Franciliens. Le groupe RATP y est pleinement engagĂ© aux cĂŽtĂ©s de ses partenaires et au service dâĂle-de-France MobilitĂ©s. Grand Paris : Loxam au cĆur du projet innovant de la mĂ©tropole de demain ALICE HENAULT, DIRECTRICE PROSPECTIVE ET DĂVELOPPEMENT, LOXAM AmĂ©lioration du cadre de vie des habitants, rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s territoriales et construction dâune ville durable⊠Un des enjeux du Grand Paris est dâapporter des rĂ©ponses Ă ces attentes de la sociĂ©tĂ© en prĂ©figurant la mĂ©tropole de demain : en matiĂšre de transports, dâamĂ©nagement du territoire afin dâeffacer la distinction entre Paris et sa banlieue, et surtout dâamĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des Franciliens. Synonyme de moins de pollution et de nuisances sonores dans Paris intra-muros et de plus dâaccessibilitĂ©, le Grand Paris rĂ©pond aux attentes des citoyens. Loxam participe Ă cette rĂ©ponse en proposant de nouvelles solutions environnementales et sociĂ©tales, et ce, dĂšs la phase de construction de ces grandes infrastructures. Notre dĂ©marche RSE « Sâinvestir aujourdâhui pour demain » dĂ©cline nos ambitions pour renforcer notre impact positif sur lâhumain, lâenvironnement et la sociĂ©tĂ©. Si la location contribue par essence Ă lâĂ©conomie circulaire, nous avons Ă cĆur de crĂ©er des chantiers propres et silencieux pour la plus grande satisfaction des riverains et des compagnons. Ainsi, quâils soient Ă©lectriques ou hybrides, Ă©quipĂ©s de filtres, de ventilation et dâĂ©clairage, dâaccessoires spĂ©cifiques,⊠les matĂ©riels proposĂ©s rĂ©pondent aux exigences de ces travaux qui sâeffectuent pour la plupart sous terre et garantissent une sĂ©curitĂ© optimale. Nos collaborateurs suivent des formations dĂ©diĂ©es afin de conseiller les interÂlocuteurs du projet et dâaccompagner chaque demande. Notre dĂ©marche se veut aussi inclusive. Nous avons Ă cĆur de nouer des partenariats avec des structures des secteurs de lâinsertion pour renforcer notre impact. Notre implication en qualitĂ© de loueur responÂsable est rĂ©elle et le Grand Paris en est une parfaite illustration. Afin de faciliter la vie des chantiers de nos parties prenantes, nous nous investissons aujourdâhui pour demain ! Un formidable accĂ©lĂ©rateur de progrĂšs et dâinnovations XAVIER MONY, DIRECTEUR GĂNĂRAL, EIFFAGE GĂNIE CIVIL FRANCE Le Grand Paris est un projet dâune ampleur exceptionnelle, qui va profondĂ©ment transformer la vie des Franciliens et qui, pour Eiffage GĂ©nie Civil, constitue un formidable accĂ©lĂ©rateur de progrĂšs et dâinnovations. En matiĂšre de sĂ©curitĂ©, les enjeux sont considĂ©rables. Notre application pour smartphones Safety Force© mesure notre niveau de performance sĂ©curitĂ©. PrĂ©dictive, elle nous permet dâalerter les chantiers sur un risque ciblĂ© et de mettre en place, en temps rĂ©el, les actions correctives. La prĂ©vention du risque incendie en tunnel est aussi renforcĂ©e, notamment via une solution de gĂ©olocalisation des collaborateurs. En termes dâenvironnement, valoriser 70 % des terres issues des chantiers est lâobjectif de la SGP. Pour cela, nous avons dĂ©veloppĂ© CarasolÂź, un procĂ©dĂ© innovant qui rĂ©duit les surfaces de stockage des dĂ©blais et Ă©vite leur transfert vers un lieu de dĂ©pĂŽt intermĂ©diaire grĂące Ă une caractĂ©risation trĂšs rapide de leur nature. Leur traçabilitĂ© est assurĂ©e, gage de leur parfaite maĂźtrise et de lâoptimisation de leur valorisation. Nous avons Ă©galement proposĂ© lâutilisation de bĂ©ton fibrĂ© pour la fabrication de voussoirs. Une solution bas carbone validĂ©e par la SGP. Nous favorisons aussi les modes de transport dĂ©carbonĂ©s pour lâĂ©vacuation des terres : voies ferrĂ©es ou fluviales, camions au gaz ou Ă©lectriques, dont notre flotte ne cesse de se doter. Dans les domaines sociaux et sociĂ©taux enfin, notre implication est totale. Emploi local, insertion, formation, dĂ©veloppement Ă©conomique des territoires,⊠sont dans lâADN dâEiffage. Nous avons tissĂ© de nombreux partenariats avec des PME franciliennes qui Ćuvrent au quotidien Ă nos cĂŽtĂ©s. Nous sommes en contact permanent avec tous les acteurs de lâemploi, en particulier pour insĂ©rer durablement les publics qui en sont les plus Ă©loignĂ©s. Nous travaillons Ă©galement en totale transparence et en confiance avec les acteurs institutionnels afin de prendre en compte, au plus prĂšs, les attentes des habitants des quartiers. Un Grand Paris ambitieux et exemplaire CLAIRE CAUCHETIER, DIRECTRICE DE LA MARQUE ET DU DĂVELOPPEMENT, ELITHIS GROUPE Le Grand Paris est avant tout un outil destinĂ© Ă porter une vĂ©ritable ambition pour la premiĂšre mĂ©tropole de France et aujourdâhui de lâUnion europĂ©enne. Le Grand Paris dĂ©passe le seul enjeu rĂ©gional. La capitale de la France a toujours engagĂ© la nation. Cet enjeu national, international du Grand Paris ne peut se concevoir sans que soient pris en compte les enjeux locaux Ă lâĂ©chelle des territoires et des communes. Câest pourquoi, sa gouvernance doit ĂȘtre claire pour permettre sa bonne activation. En tant quâoutil, il doit asseoir, conforter le dĂ©veÂloppement Ă©conomique, social, urbain, environnemental de lâĂle-de-France et, pour lâasseoir, le Grand Paris doit ĂȘtre un projet urbain. Sans transports ni logements, difficile de lâimaginer. Concernant les premiers, Le Grand Paris incarne un immense plan de dĂ©veloppement des transports franciliens grĂące, notamment, au Grand Paris Express. Concernant le logement, quâen est-il ? Bon nombre de projets, exemplaires du point de vue de la performance Ă©nergĂ©tique et des qualitĂ©s environnementales, voient le jour partout en France et ont bien du mal Ă Ă©merger Ă lâĂ©chelle du Grand Paris. La principale difficultĂ© rĂ©side dans lâabsence de direction commune, dâĂ©lĂ©ments de langage pour rĂ©sister aux pressions des promoteurs qui achĂštent Ă prix dâor les quelques fonciers restants. EspĂ©rons que les urgences climatique, Ă©nergĂ©tique, Ă©conomique et sociale permettront dâharmoniser les politiques locales dâamĂ©nagement urbain. Le Grand Paris est un outil de portage politique qui doit ĂȘtre le plus ambitieux et le plus exemplaire possible. Chez Elithis, nous concevons et construisons des logements Ă Ă©nergie positive et facture 0 pour les utilisateurs, et nous comptons bien aider les Ă©lus mĂ©tropolitains Ă mettre en Ćuvre cette politique de lâamĂ©lioration du confort de vie oĂč la revalorisation du pouvoir dâachat et la protection de lâenvironnement ne sont pas opposĂ©es mais, au contraire, sâallient lâune avec lâautre. La Banque des Territoires au rendez-vous des projets qui construisent le Grand Paris RICHARD CURNIER, DIRECTEUR RĂGIONAL ĂLE-DE-FRANCE, BANQUE DES TERRITOIRES Le Grand Paris, câest une dynamique majeure dâinnovations qui est animĂ©e par un vivier de projets et des Ă©chĂ©ances inĂ©vitables, quâelles soient Ă©vĂšnementielles comme les Jeux de Paris 2024 ou sociĂ©tales comme nos obligations environnementales. Faire le Grand Paris, câest Ă la fois trouver des solutions face Ă ses dĂ©fis â logement, mobilitĂ©, Ă©nergie â mais aussi lutter contre des fractures territoriales et sociales. Si les projets ne manquent pas, leur mise en Ćuvre reste dĂ©pendante de leur financement et câest le rĂŽle de la Banque des Territoires de sâassurer de la pertinence des projets, aussi bien au niveau local que rĂ©gional. LâADN de la Banque des Territoires est dâaccomÂpagner le dĂ©veloppement dâun projet depuis sa conception en amont avec de lâingĂ©nierie de projet jusquâĂ son financement. La valorisation de lâĂ©pargne des Français avec le livret A permet Ă la Banque des Territoires de prĂȘter aux bailleurs sociaux et aux collectivitĂ©s locales sur du long terme, voire du trĂšs long terme (jusquâĂ 80 ans). Ă ce titre, les financements de la Banque des Territoires offrent une marge dâaction significative pour dĂ©velopper le logement social, les projets stratĂ©giques comme le Grand Paris Express mais aussi les Ă©quipements destinĂ©s Ă la vie quotidienne des Franciliens : Ă©quipements sportifs, Ă©coles, rĂ©seau trĂšs haut dĂ©bit, rĂ©seaux dâeau... La Banque des Territoires, câest aussi un investisseur institutionnel avisĂ© qui intervient aux cĂŽtĂ©s des acteurs privĂ©s comme des acteurs publics afin que les projets au service de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral sortent de terre. Immobilier industriel, Ă©quipements numĂ©riques, verdissement des flottes transports publics⊠Autant de projets qui construisent chaque jour le Grand Paris. La Banque des Territoires est au rendez-vous pour financer le Grand Paris, compte tenu des enjeux majeurs quâil reprĂ©sente. Le Grand Paris : rĂ©concilier le « local » et le « global » pour construire la croissance verte du XXIe siĂšcle YOUENN DUPUIS, DIRECTEUR GĂNĂRAL ADJOINT EN CHARGE DE LâĂLE-DE-FRANCE, KEOLIS Le projet du Grand Paris dĂ©coule dâune vision dont le principe est de rĂ©concilier le « local » et le « global » : il sâagit, en crĂ©ant une agglomĂ©ration polycentrique plus Ă©quilibrĂ©e et plus attractive, de construire la croissance du XXIe siĂšcle de la RĂ©gion Capitale et de conforter la place du Grand Paris au sein des « villes-mondes ». La colonne vertĂ©brale de ce projet est le nouveau mĂ©tro Grand Paris Express, qui reliera entre elles les polaritĂ©s franciliennes, dĂ©senclavera les territoires, rĂ©duira les temps de trajet et dĂ©saturera les RER et mĂ©tros existants. En offrant aux Franciliens une alternative performante et Ă©conomique Ă la voiture, le Grand Paris Express constitue un puissant levier pour rĂ©duire les Ă©missions de CO2, amĂ©liorer la qualitĂ© de lâair, prĂ©server le pouvoir dâachat et ainsi rĂ©pondre aux attentes de nos concitoyens, et relever les dĂ©fis â locaux et globaux â de notre siĂšcle. Sans attendre la mise en service du Grand Paris Express, la mobilitĂ© francilienne se transforme Ă toute vitesse, avec la crĂ©ation des tramways en rocade (T11, T12 et T13 Express), le dĂ©veloppement et le verdissement des rĂ©seaux de bus, lâessor du Transport Ă la Demande et les premiĂšres navettes autonomes⊠Autant de projets, initiĂ©s par Ăle-de-France MobilitĂ©s, sur lesquels Keolis est fier de se mobiliser ! Avec 10 rĂ©seaux Ă travers le monde totalisant plus de 430 kilomĂštres de lignes et accueillant plus de 800 millions de voyageurs chaque annĂ©e, Keolis est le n°1 mondial du mĂ©tro automatique. Ainsi, tout rĂ©cemment, Keolis a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© exploitant du rĂ©seau emblĂ©matique de DubaĂŻ. Keolis propose de mettre cette expertise mondialement reconnue au service des Franciliens et sâest ainsi portĂ© candidat Ă lâexploitation des lignes du Grand Paris Express. Le projet du Grand Paris contribue au rayonnement de la RĂ©gion Capitale DOROTHĂE FOURNY, DIRECTRICE COMMERCIALE ĂLE-DE-FRANCE, SARP Sarp Ăle-de-France accompagne les territoires du Grand Paris au travers de solutions rĂ©pondant aux enjeux de dĂ©veloppement durable. SpĂ©cialistes de la maintenance patrimoniale des rĂ©seaux dâassainissement, nous veillons Ă ce que votre patrimoine sâadapte aux fluctuations des occupants et des visiteurs tout en proposant des solutions dâĂ©conomie circulaire afin de prĂ©server les ressources naturelles. Nous assurons au quotidien lâentretien de vos rĂ©seaux dâassainissement, bĂątiments et immeubles dâhabitation, tout en rĂ©duisant au maximum les impacts de nos activitĂ©s pour assurer leur acceptabilitĂ© par les citoyens. Nous contribuons au respect de la planĂšte au travers dâune stratĂ©gie bas carbone ambitieuse grĂące Ă notre flotte de vĂ©hicules Ă©lectriques ou roulant au bioĂ©thanol ou encore Ă©quipĂ©s dâun recycleur dâeau. Nous dĂ©veloppons et fidĂ©lisons le talent grĂące Ă une politique managĂ©riale fondĂ©e sur le tutorat et lâapprentissage. Nous assumons une forte culture santĂ© sĂ©curitĂ© pour protĂ©ger nos collaborateurs et les citoyens. Nous, Sarp Ăle-de-France, accomÂpagnons lâĂ©volution des territoires du Grand Paris et contribuons au bien-ĂȘtre des citoyens au quotidien. DOSSIER Le Grand Paris, une rĂ©ponse au changement de paradigme BERTRAND GABORIAU, DIRECTEUR AU SEIN DU PĂLE GRANDS PROJETS, CBRE FRANCE Avec lâintĂ©gration du tĂ©lĂ©travail et la mise en place des nouveaux modes de travail, les schĂ©mas directeurs immobiliers se redessinent pour attirer les talents et les fidĂ©liser. 1,850 million de m2 placĂ©s en Ăle-de-France, lâannĂ©e 2021 aura Ă©tĂ© bien plus dynamique que nos prĂ©visions ! Les grandes surfaces (+ de 5 000 m2) ont Ă©tĂ© plus impactĂ©es que les petites car les grands utilisateurs Ă©taient encore en phase de rĂ©flexion avec des prises de dĂ©cision plus longues. Câest en ce sens que nous les accompagnons au quotidien, tant dans la recherche de nouveaux bureaux que dans lâamĂ©nagement de ces mĂȘmes espaces. Paris QCA offre la proximitĂ© des transports, des immeubles neufs et restructurĂ©s avec des services de pointe et rĂ©pond parfaitement Ă cette demande. NĂ©anmoins lâoffre reste restreinte avec des prix qui atteignent jusquâĂ 1 000 e/m2 depuis quelques semaines. Le Grand Paris prĂ©sente des solutions alternatives aux utilisateurs, mais pour attirer les collaborateurs, lâoffre devra correspondre aux besoins du marchĂ© et prĂ©senter des prestations et des agrĂ©ments supĂ©rieurs Ă ceux de Paris ou de La DĂ©fense. Pour compresser les coĂ»ts immobiliers, de nombreuses entreprises ont dĂ©jĂ fait le choix du Grand Paris, Ă commencer par la RĂ©gion Ăle-de-France installĂ©e Ă Saint-Ouen en 2018 ou GRDF Ă Saint-Denis en 2021. Villejuif, une ville qui a le vent en poupe, propose actuellement lâimmeuble de bureaux HOME de Tishman (26 734 m2), offrant des prestations dans lâair du temps, une proximitĂ© avec les transports en commun, un environnement rĂ©sidentiel agrĂ©able avec un rapport qualitĂ©/prix imbattable de 285 e/m2 de bureaux. Seul hic, il nây en aura pas pour tout le monde ! Le Grand Paris : faire la ville verte et rĂ©siliente de demain MARIANNE LOURADOUR, DIRECTRICE GĂNĂRALE, CDC BIODIVERSITĂ Comme toutes les grandes zones urbaines denses, le Grand Paris doit dĂ©sormais se construire, se rĂ©nover, se transformer et sâadapter en protĂ©geant ses Ă©cosystĂšmes naturels. LâĂ©quation est complexe : produire des logements, notamment sociaux oĂč la demande est immense, permettre la rĂ©indusÂtrialisation et lâinstallation dâentreprises de pointe, favoriser la recherche et la dynamique universitaire, veiller au dĂ©veloppement des infrastructures, Ă la production dâune Ă©nergie locale et dĂ©carbonĂ©e et Ă une logistique plus verte, tout en protĂ©geant ses espaces naturels, en prĂ©servant sa biodiversitĂ© et, depuis la loi Climat et RĂ©silience dâaoĂ»t 2021, en stoppant lâartificialisation des sols. LâĂ©quation est complexe mais nĂ©cessaire car lâurbanisation croissante engendre des pressions fortes sur la biodiversitĂ© alors que les villes ont besoin dâespaces verts. La biodiversitĂ© urbaine apporte des Ăźlots de fraicheur dans des pĂ©riodes de canicule de plus en plus frĂ©quentes, la protection de sols non artificialisĂ©s permet lâinfiltration des eaux et la rĂ©duction des risques dâinondation lors de prĂ©cipitations extrĂȘmes ou encore la sĂ©questration du carbone par les vĂ©gĂ©taux diminue la pollution atmosphĂ©rique. Les urbains ont Ă©galement besoin des amĂ©nitĂ©s de la nature dans leur dimension sociale et sanitaire. La protection des Ă©cosystĂšmes dans la ville ne doit plus ĂȘtre le supplĂ©ment dâĂąme des autres politiques mais doit dĂ©sormais sâintĂ©grer dans une planification globale qui les intĂšgre en amont, dans des choix clairs et assumĂ©s. Les changements transformateurs qui doivent sâopĂ©rer pour vivre dans des villes non seulement inclusives mais aussi rĂ©silientes et durables se trouvent dans une vision intĂ©grĂ©e de la nature, dans les processus de dĂ©cisions politiques et dans les bilans financiers des acteurs Ă©conomiques. Les rapports de lâIPBES nous appellent Ă lâaction immĂ©diate et intĂ©grer la biodiversitĂ© dans le cahier des charges initial fait partie de la solution tout comme une mise en Ćuvre coordonnĂ©e et pilotĂ©e sur la base dâindicateurs de moyens et de rĂ©sultats. Ces indicateurs nâexistent pas aujourdâhui ? Trouvons-les ! Dans ce cadre préétabli, la comprĂ©hension et la mobilisation de tous les acteurs permettront de crĂ©er une ville rĂ©siliente et respectueuse du vivant. Pour un Grand Paris durable et Ă©cologique ! PIERRE-YVES DULAC, DĂLĂGUĂ RĂGIONAL ĂLE-DE-FRANCE, ENGIE Le projet du Grand Paris doit et va rĂ©ussir. Lâune des clĂ©s de son succĂšs rĂ©side sans aucun doute dans sa capacitĂ© Ă concilier le dĂ©veloppement Ă©conomique et social de la mĂ©tropole ainsi que sa durabilitĂ©. Tous les secteurs sont concernĂ©s : mobilitĂ©, logement, Ă©nergie, emploi, alimentation⊠Le Grand Paris sera durable et responsaÂble ou ne sera pas. Les Ă©quipes dâEngie sâengagent au quotidien pour accompagner les territoires et les acteurs du Grand Paris dans cette dĂ©marche, en leur proposant des solutions permettant de consommer mieux et moins dâĂ©nergie. Le Groupe exploite et dĂ©veloppe, par exemple, le rĂ©seau de froid de la Ville de Paris, qui permet de rafraĂźchir 6 millions de m2 grĂące Ă lâeau de la Seine. Notre filiale, la Compagnie Parisienne de Chauffage Urbain (CPCU), produit et dĂ©livre quant Ă elle de la chaleur pour le chauffage et lâeau chaude sanitaire en mĂ©tropole parisienne, issue Ă 45 % de la valorisation Ă©nergĂ©tique des dĂ©chets mĂ©nagers. Nous sommes Ă©galement mobilisĂ©s sur le projet de lâAxe Seine, notamment via le dĂ©veloppement dâun projet de production et distribution dâhydrogĂšne renouvelable sur le port de Gennevilliers. Au-delĂ de leur contribution Ă la transition Ă©nergĂ©tique des territoires, ces quelques exemples ont tous en commun le fait quâils reposent sur une coopĂ©ration Ă©troite entre acteurs publics et privĂ©s, une des autres clĂ©s du succĂšs du Grand Paris. Nombreux sont les atouts du territoire pour assurer sa durabilitĂ©. Le dĂ©veloppement des Ă©nergies renouvelables peut ainsi notamment sâappuyer sur le trĂšs haut potentiel gĂ©othermal de lâĂle-de-France. En complĂ©ment, nâoublions pas dâactiver un autre levier majeur : celui de la sobriĂ©tĂ©. Accompagner la mise en place de projets structurants et durables pour le territoire ANNE-CHRISTELLE DAHAN, DIRECTRICE ĂLE-DE-FRANCE, BUREAU VERITAS CONSTRUCTION Avec une approche multi-sectorielle et multi-mĂ©tiers, Bureau Veritas intervient directement sur les chantiers les plus emblĂ©matiques du Grand Paris. Alors que la construction est en pleine transition et face Ă lâurgence climatique, notre « Ligne verte » de services et solutions prend tout son sens avec ces projets qui structurent lâĂle-de-France. Depuis 200 ans, Bureau Veritas dispose dâune mission essentielle, celle de prĂ©venir les risques pour le compte de ses clients. En Ăle-de-France, le Groupe intervient sur des opĂ©rations de premier plan, comme sur la ligne E du RER EOLE, en contrĂŽle technique et en CSPS. Ă nous de contribuer Ă relever des dĂ©fis techniques hors norme : 8 km de tunnel dans les souterrains de Paris, 47 km de rĂ©amĂ©nagement de voies existantes, 3 nouvelles gares créées,⊠le challenge est de taille pour toutes les parties prenantes. Au total, notons que Bureau Veritas intervient en contrĂŽle technique et/ou en CSPS dans 40 des 68 gares du Grands Paris Express. Notre groupe est aussi chargĂ© du suivi HSE des lignes 15, 16, 17 et 18 notamment, oĂč nous rĂ©alisons des audits en matiĂšre de gestion des dĂ©blais et des contrĂŽles extĂ©rieurs environnementaux. Autre exemple : notre entreprise, via lâune de ses filiales, analyse la vulnĂ©rabilitĂ© du bĂąti aux alentours dâun chantier pour prĂ©venir tout risque dâeffondrement Ă©ventuel. Je suis convaincue de la nĂ©cessitĂ© du Grand Paris. Il est utile pour tous les acteurs qui, comme Bureau Veritas, travaillent Ă transformer positiveÂment le monde dans lequel nous vivons. Logement, mobilitĂ©, consommation : le Grand Paris nous oblige Ă relever les dĂ©fis sociĂ©taux et environnementaux qui sont les nĂŽtres. Il nous encourage Ă voir « grand ». Cette ambition rĂ©pond Ă notre volontĂ© dâimaginer et de concevoir des territoires rĂ©silients, inclusifs et durables. Notre entreprise compte 8 000 collaborateurs en France, rĂ©partis entre 500 mĂ©tiers. En tant que tierce partie indĂ©pendante, nous avons pour ambition dâassurer la conformitĂ© des travaux et le respect des standards de sĂ©curitĂ© selon les normes en vigueur. Nous y intĂ©grons totalement les exigences dâĂ©conomie circulaire et le sujet du management de la performance Ă©nergĂ©tique. Le Grand Paris a pour vertu de nous faire avancer, en confiance et collectivement, dans la voie du progrĂšs responsable. Paris La DĂ©fense au cĆur de la transformation du Grand Paris PIERRE-YVES GUICE, DIRECTEUR GĂNĂRAL, PARIS LA DĂFENSE Le Grand Paris dĂ©cloisonne, agrandit, fluidifie. Notre capitale se transforme et sâouvre pour devenir une mĂ©tropole polycentrique, Ă lâattractivitĂ© renouvelĂ©e. Paris La DĂ©fense est lâun de ses cĆurs. SĂ»rement lâun des plus jeunes, peut-ĂȘtre lâun des plus dynamiques. Sa centralitĂ© et sa physionomie si singuliĂšre lui ont naturellement donnĂ© le rĂŽle de vitrine Ă©conomique de la France et de porte dâentrĂ©e internationale du Grand Paris. Ce quartier aurait pu en rester lĂ et se contenter de jouer ces rĂŽles pour longtemps. Pourtant, nous avons fait le choix dâengager un vĂ©ritable aggiornamento du quartier dâaffaires pour maintenir son leadership et renforcer la dynamique engagĂ©e Ă lâĂ©chelle du Grand Paris. Deux axes nous ont guidĂ©s dans notre volontĂ© de transformer ce territoire. Le premier vise Ă renforcer lâoffre du quartier et y dĂ©velopper une nouvelle mixitĂ©. Pour rester attractif, Paris La DĂ©fense ne doit pas se rĂ©sumer uniquement au monde du travail, nous devons donner davantage de place aux loisirs, Ă lâoffre de services et dĂ©velopper lâoffre rĂ©siÂdentielle. Notre second axe va nous permettre de refondre en profondeur le modĂšle de dĂ©veloppement du quartier pour faire face au dĂ©fi que reprĂ©sente le rĂ©chauffement climatique. Cette ambition a pris la forme dâune raison dâĂȘtre qui guide notre action pour devenir le premier quartier dâaffaires. Le groupe Sogetrel, en premiĂšre ligne sur les rĂ©alisations numĂ©riques du Grand Paris BERTRAND BLAISE, DIRECTEUR DĂVELOPPEMENT SMART SOLUTIONS & GRANDS PROJETS CHEZ SOGETREL ET PRĂSIDENT COMMISSION SMART CHEZ INFRANUM Avec le Grand Paris, lâagglomĂ©ration parisienne se propulse au rang des grandes mĂ©tropoles mondiales du XXIe siĂšcle. Câest une Ă©tape historique et une fiertĂ© pour la France qui offre Ă sa capitale ce qui se fait de mieux en matiĂšre dâinfrastructures et dâamĂ©nagements. Mais câest surtout, pour ses habitants, la perspective dâune transformation majeure de leur cadre de vie avec une ville plus belle, plus durable, plus sĂ»re et plus inclusive. Le numĂ©rique est lâun des grands enjeux de cette transformation. VĂ©ritable moteur dâinnovation, il est prĂ©sent dans toutes les dimensions du projet, des transports Ă lâhabitat en passant par la sĂ©curitĂ© et lâenvironnement. Le groupe Sogetrel accompagne, depuis plus de 35 ans, la transformation numĂ©rique des territoires et en particulier des communes franciliennes. Tout dâabord, en Ă©tant un acteur majeur du dĂ©ploiement de la fibre, qui constitue le prĂ©requis au dĂ©veloppement des nouveaux usages numĂ©riques. Mais aussi, dans la continuitĂ© de cette activitĂ©, en proposant aujourdâhui Ă plus de 130 communes dâĂle-de-France un ensemble de solutions connectĂ©es. Ces solutions permettent notamment dâamĂ©liorer la sĂ©curitĂ© (vidĂ©oprotection), le stationnement et la circulation (bornes de rechargement de vĂ©hicules Ă©lectriques, capteurs de donnĂ©es de circulation et de stationnement) ou encore la qualitĂ© de lâenvironnement (capteurs connectĂ©s de bruit, de qualitĂ© de lâair, de tempĂ©ratureâŠ). Nous sommes fiers de rĂ©aliser les projets numĂ©riques des acteurs du Grand Paris et de contribuer chaque jour un peu plus Ă lâamĂ©lioration de la qualitĂ© de vie des citoyens. u Le rĂ©seau de transport dâĂ©lectricitĂ© : un atout pour la rĂ©gion NATHALIE LEMAĂTRE, DĂLĂGUĂE RĂGIONALE ĂLE-DE-FRANCE â NORMANDIE, RTE Fort de ses 188 postes Ă©lectriques et de 6 000 km de lignes aĂ©riennes et souterraines, le rĂ©seau de transport dâĂ©lectricitĂ© apporte Ă la rĂ©gion Ăle-de-France 95 % de lâĂ©lectricitĂ© quâelle consomme. Et il Ă©volue avec son territoire. Fortement dĂ©veloppĂ© dans les annĂ©es 70 et 80, le rĂ©seau fait aujourdâhui lâobjet dâun important programme de renouvellement. Dans le mĂȘme temps, il accompagne de nombreux travaux dâamĂ©nagement dont les projets du Grand Paris. Ă cela sâajoute une demande croissante de raccordements, notamment de datacenters, sans oublier les besoins liĂ©s Ă la dĂ©carbonation. Cette derniĂšre passe par le rĂ©seau Ă©lectrique. Pour atteindre la neutralitĂ© carbone, il faudra remplacer les Ă©nergies fossiles par de lâĂ©lectricitĂ© produite sans CO2. En Ăle-de-France, plusieurs Ă©volutions sont dĂ©jĂ Ă lâĆuvre en ce sens : lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique pour consommer moins et mieux ; lâĂ©lectrification des transports avec la montĂ©e en puissance de la voiture Ă©lectrique ; la production dâhydrogĂšne dĂ©carbonĂ© pour rĂ©pondre Ă des besoins industriels et pour la mobilitĂ© lourde. LâĂle-de-France concentre en son sein toutes ces transformations et câest le rĂ©seau de transport dâĂ©lectricitĂ© qui les rend possibles. Il sâagit lĂ dâĂȘtre au rendez-vous de la demande dâĂ©lectricitĂ©, amenĂ©e Ă croitre de 35 % dâici Ă 2050. Mais lâenjeu, câest aussi lâattractivitĂ© de notre territoire. Un rĂ©seau capable de dĂ©livrer une Ă©lectricitĂ© de qualitĂ©, respectant les exigences des industriels, et dâaccueillir les industries du futur est un catalyseur du dĂ©veloppement de la rĂ©gion, synonyme de retombĂ©es Ă©conomiques et dâemplois. Pour capitaliser sur cette force, un seul mot dâordre : planification. Un travail qui ne peut sâaccomplir quâĂ condition de conjuguer la volontĂ© politique des acteurs du territoire et lâexpertise technique du gestionnaire du rĂ©seau. DOSSIER De la planification Ă lâaction en passant par lâinnovation PAUL RIVEY, DIRECTEUR ASSOCIĂ, CABINET ALGOĂ CONSULTANTS Le Grand Paris est avant tout un formidable terrain dâacteurs, oĂč se mĂȘlent protagonistes publics et privĂ©s, dans un espace de vie entre centres de dĂ©cisions parfois dĂ©sincarnĂ©s, quartiers chaleureusement habitĂ©s et vitrines mondiales visitĂ©es. Si lâimpact (et les causes) du changement climatique et dâautres enjeux majeurs actuels doivent ĂȘtre pris en compte Ă ces trois niveaux, nous expĂ©rimentons, au quotidien, ce Grand Paris travaillĂ©, habitĂ© et vĂ©cu. Faire le Grand Paris, câest entretenir la dynamique de maillage entre ces diffĂ©rents acteurs et ces diffĂ©rentes Ă©chelles pour crĂ©er de la valeur au service du territoire grand-parisien. Chaque jour, AlgoĂ© accompagne cette systĂ©mique auprĂšs de lâensemble des acteurs du territoire, publics et privĂ©s, et positionne sa crĂ©ation de valeur depuis la dĂ©finition de stratĂ©gies dĂ©sirables jusquâĂ la mise en action dans un Ă©tat dâesprit innovant constant, comme lâillustrent par exemple les appels Ă projets urbains innovants. StratĂ©gie territoriale au travers de SCoT, SDEM ou PCAET ; action et management opĂ©rationnels avec lâaccompagnement du Grand Paris Express, de rĂ©novations et de crĂ©ations de grands Ă©quipements publics (siĂšges de ministĂšres, enseiÂgnement, mĂ©dico-social, culturel, sites olympiÂquesâŠ) : AlgoĂ© apporte au projet du Grand Paris lâexpĂ©rience en management de ses 200 collaborateurs et le recul de ses 63 ans dâexistence pour sĂ©curiser la mise en Ćuvre effective des projets Ă forte complexitĂ©, Ă la fois territoriale, technique et humaine, et qui mĂȘlent Ă©chelles locale et globale, approches Ă court et long termes. Le Grand Paris a besoin dâĂ©nergie FRĂDĂRIC MOULIN, DĂLĂGUĂ TERRITORIAL VAL DE SEINE, GRTGAZ Nous traversons actuellement une double crise, Ă©cologique et gĂ©opolitique, au cĆur de laquelle lâĂ©nergie occupe une place centrale. Le Grand Paris se construit dans ce moment singulier et doit rĂ©ussir Ă combiner le dĂ©veloppement Ă©conomique et la densification avec la transition Ă©nergĂ©tique et lâadaptation au changement climatique. GRTgaz est un acteur vital dans lâapprovisionneÂment en gaz du territoire. Chaque jour, les Ă©quipes de GRTgaz sont mobilisĂ©es pour entretenir les infrastructures et les faire Ă©voluer pour rĂ©pondre aux nouveaux amĂ©nagements du territoire et aux besoins en Ă©nergie. En 2022, une soixantaine de projets seront menĂ©s par GRTgaz pour adapter le rĂ©seau de transport de gaz aux tracĂ©s des futures lignes de transport en Ăle-de-France et accompagner le dĂ©veloppement des pĂŽles Ă©conomiques et urbains du Grand Paris. Le Grand Paris, ses grands services urbains, ses activitĂ©s Ă©conomiques, ses habitants et usagers du territoire ont besoin de beaucoup dâĂ©nergie. Et dans le mix Ă©nergĂ©tique mĂ©tropolitain de demain, le gaz renouvelable a un rĂŽle majeur Ă jouer. Parce que toutes les fonctions dont a besoin le Grand Paris ne peuvent pas ĂȘtre Ă©lectrifiĂ©es. Et parce que le gaz renouvelable est Ă la croisĂ©e des services essentiels du Grand Paris. DĂšs aujourdâhui, du gaz renouvelable, produit localement par mĂ©thanisation, circule dans nos rĂ©seaux. Des eaux usĂ©es et des dĂ©chets du Grand Paris deviennent du gaz renouvelable et de nouvelles filiĂšres prometteuses Ă©mergent (pyrogazĂ©ification, gazĂ©ification hydrothermale) ; les bus et autocars dâĂle-de-France MobilitĂ©s utilisent dĂ©jĂ largement le gaz renouvelable produit en Ăle-de-France, tout comme les poids lourds qui ont besoin de solutions de dĂ©carbonation ; et GRTgaz prĂ©pare lâavenir des rĂ©seaux gaziers qui pourront transporter de lâhydrogĂšne. Pour faire Ă©merger des projets Ă©nergĂ©tiques ambitieux, le Grand Paris est un espace dâexpĂ©rimentation et dâinnovation incroyable. GRTgaz sâengage dans un esprit de coopĂ©ration, pour participer Ă bĂątir une mĂ©tropole attractive et durable. Pour une mĂ©tropole homogĂšne, cohĂ©rente et humaine STĂPHANIE BENSIMON, RESPONSABLE ARDIAN REAL ESTATE Les raisons qui militent en faveur de la nĂ©cessitĂ© de rĂ©aliser le Grand Paris sont simples, multiples et implacables : aujourdâhui, lâagglomĂ©ration parisienne figure parmi les mĂ©galopoles occidentales les plus disparates, les plus hĂ©tĂ©rogĂšnes, favorisant les pĂŽles les plus peuplĂ©s au dĂ©triment des territoires dĂ©sertifiĂ©s. Ces inĂ©galitĂ©s territoriales sâaccentuent au fil des annĂ©es et les premiĂšres victimes en sont les habitants eux-mĂȘmes. Le projet du Grand Paris doit faire de lâagglomĂ©ration parisienne une mĂ©tropole mondiale, dont la puissance Ă©conomique est au service de lâensemble de ses habitants qui bĂ©nĂ©ficieront ainsi dâun cadre de vie structurellement amĂ©liorĂ©, notamment grĂące aux transports et connections engendrĂ©es par le Grand Paris Express qui doit permettre de relier les banlieues entre elles. Ardian prendra sa part dans cette vaste reconstrucÂtion, en contribuant Ă revaloriser le patrimoine francilien, permettant de renforcer durablement lâattractivitĂ© de lâensemble de la rĂ©gion. Aux cĂŽtĂ©s de lâensemble des acteurs dĂ©sireux de mener de front cette vaste entreprise, nous crĂ©ons les conditions de cette revalorisation, en dĂ©veloppant notamment des espaces de travail qui promeuvent qualitĂ© de vie et durabilitĂ©, Ă travers des bĂątiments affichant une neutralitĂ© carbone et des critĂšres environnementaux parmi les plus rigoureux. Et notre action ne se cantonnera pas quâaux espaces de travail : nous devons porter notre vision Ă lâensemble des pĂŽles immobiliers et rĂ©flĂ©chir Ă de nouvelles mĂ©thodes de construction, plus vertueuses, respectueuses de lâenvironnement, sur toute forme dâopĂ©rations mixtes, oĂč coexistent logements, bureaux, commerces et espaces verts. Toutes ces actions nous permettront dâimaginer et de crĂ©er le Grand Paris, de corriger les inĂ©galitĂ©s territoriales, de dĂ©senclaver les territoires, notamment les banlieues, oĂč les habitants sont aujourdâhui Ă©loignĂ©s de lâemploi. Sogeprom, acteur de la ville, ancrĂ© depuis 50 ans dans les territoires du Grand Paris LOĂC MADELINE, DIRECTEUR GĂNĂRAL DĂLĂGUĂ ĂLE-DE-FRANCE, TERTIAIRE ET GRANDS PROJETS RĂGION, SOGEPROM Le Grand Paris pour Sogeprom est le Grand Paris des projets. Nous partageons la vision que ce sont bien les Ă©mergences de projets collectifs qui font le Grand Paris dâaujourdâhui et de demain. Filiale de SociĂ©tĂ© GĂ©nĂ©rale, Sogeprom a lâambition et la volontĂ© de participer pleinement au Grand Paris des transports, du logement, du monde acadĂ©mique et des Jeux de Paris 2024. Nous avons conscience de notre responsabilitĂ© sociale et environnementale, et de lâimportance de rĂ©flĂ©chir trĂšs en amont Ă lâintĂ©gration de nos opĂ©rations dans lâenvironnement, dans lâhistoire de la ville et de ses habitants. Avec les Ă©lus et les riverains des 68 nouvelles gares du Grand Paris, nous Ćuvrons en faveur dâune meilleure acceptabilitĂ© de nos projets pour quâils apportent valeur Ă©conomique, bien-ĂȘtre et qualitĂ© dâusage. Notre ambition dâĂȘtre un acteur de rĂ©fĂ©rence du Grand Paris et nos projets en sont le reflet. Ăquinoxe/ZĂ©nith Ă Cergy â prix de la mixitĂ© urbaine lors des Pyramides dâArgent 2021 â est une opĂ©ration mixte de crĂ©ation de valeur sur un ancien terrain industriel. Avec des logements familiaux, une rĂ©sidence Ă©tudiante, un immeuble tertiaire, une maison mĂ©dicale, une crĂšche, un vaste jardin et des voiries rĂ©trocĂ©dĂ©es Ă la ville de Cergy ainsi quâun parking silo rĂ©alisĂ© en bois, ce projet est exemplaire en matiĂšre de valorisation, de mixitĂ© dâusage et de RSE. Au pied de la ligne 18 du Grand Paris Express, le projet du Central sur la ZAC Polytechnique Ă Palaiseau offrira plus de 600 logements, des commerces ainsi que deux immeubles tertiaires dĂ©diĂ©s aux Life Sciences. LâĂ©mergence de ce grand projet urbain, rĂ©alisĂ© en co-promotion avec DBI, Pitch Immo et I3F, trĂšs ambitieux en matiĂšre de RSE, renforce le rayonnement acadĂ©mique du plateau de Saclay. Nos projets, quelle que soit leur taille, participent Ă la crĂ©ation de valeur des territoires du Grand Paris. La rĂ©ussite de la transition Ă©cologique passe par les territoires JEAN-FRANĂOIS VIGIER, PRĂSIDENT DU SYNDICAT MIXTE DES ORDURES MĂNAGĂRES DE LA VALLĂE DE CHEVREUSE, CONSEILLER RĂGIONAL DâĂLE-DE-FRANCE, MAIRE DE BURES-SUR-YVETTE La gestion des dĂ©chets a profondĂ©ment Ă©voluĂ© ces derniĂšres annĂ©es. De lâobjectif initial dâassurer la collecte et le traitement des dĂ©chets des habitants dâun territoire, elle a progressivement pris une nouvelle dimension en raison des enjeux liĂ©s au rĂ©chauffement climatique. Elle est aujourdâhui un maillon incontournable du cercle vertueux de lâĂ©conomie circulaire via la valorisation des dĂ©chets en chaleur ou en biogaz et la prĂ©servation des matiĂšres premiĂšres grĂące au recyclage. Pour le SIOM, la construction et lâexploitation de la dĂ©chetterie-ressourcerie de Paris-Saclay, la collecte et le traitement des biodĂ©chets, lâinstallation dâun mĂ©thaniseur, la performance de notre usine de valorisation Ă©nergĂ©tique sont autant dâactions que nous menons et qui sâinscrivent dans lâĂ©conomie circulaire. Mais la transition Ă©cologique et ses enjeux nĂ©cessitent des investissements importants qui ont un coĂ»t pour les syndicats qui les portent. Nous avons donc besoin de visibilitĂ© financiĂšre sur plusieurs annĂ©es et de stabilitĂ© fiscale. LâĂtat doit ĂȘtre Ă ce titre un partenaire loyal. Or, lâaugmentation spectaculaire de la taxe gĂ©nĂ©rale sur les activitĂ©s polluantes (TGAP) pour les syndicats de dĂ©chets, qui pour le SIOM atteindra quasiment le million dâeuros sur 5 ans, risque dâĂȘtre un frein Ă nos investissements. Pour mettre en Ćuvre une transition Ă©cologique efficace, il faut moins de verticalitĂ© du pouvoir, plus de concertation et de confiance envers les Ă©lus locaux. Si nous partageons les mĂȘmes objectifs et la mĂȘme ambition, alors construisons ensemble. Avec les gaz verts, bĂątir un Grand Paris durable et bas carbone FLORENCE MOUREY, DIRECTRICE ADJOINTE CLIENTS TERRITOIRES ĂLE-DE-France ET DIRECTRICE TERRITORIALE ĂLE-DE-FRANCE, GRDF Le Grand Paris est une occasion unique dâimpulser un modĂšle durable et responsable afin de rĂ©duire lâempreinte carbone de nos logements et de nos mobilitĂ©s. GRDF met le dĂ©veloppement des gaz verts et de leurs usages au centre des projets de transition Ă©cologique du Grand Paris. Agir sur la transition Ă©nergĂ©tique des bĂątiments passe par lâutilisation des chaudiĂšres Ă condensation Ă trĂšs haute performance Ă©nergĂ©tique qui permettent de rĂ©duire la consommation de gaz de 25 %. Cela doit se faire Ă©galement grĂące au dĂ©veloppement des gaz verts : en Ăle-de-France, 40 sites de production de biomĂ©thane produisent du gaz vert, une Ă©nergie renouvelable bas carbone, Ă partir du traitement des dĂ©chets organiques et rĂ©sidus agricoles, des biodĂ©chets issus de lâindustrie agro-alimentaire et de la restauration collective ainsi que des boues de stations dâĂ©puration. Avec lâobligation de tri Ă la source des biodĂ©chets en 2024, lâurgence est dâorganiser la collecte des biodĂ©chets sur le territoire de la MĂ©tropole pour les valoriser en gaz verts : une collecte sĂ©parĂ©e Ă destination des mĂ©thaniseurs pourrait reprĂ©senter prĂšs de 10 % de la production de gaz renouvelable en Ăle-de-France. Sur la mobilitĂ©, lâutilisation du BioGNV (Bio Gaz Naturel pour VĂ©hicule) permet dâamĂ©liorer la qualitĂ© de lâair. Il Ă©met 80 % de CO2 en moins quâun vĂ©hicule diesel et rĂ©pond aux performances environnementales de la ZFE, Ă©tant compatible avec la vignette CritâAir 1. Ăle-de-France MobiÂlÂitĂ©s a annoncĂ© que 75 % des bus circuleront en 2029 au BioGNV. Sans oublier la Seine qui traverse la MĂ©tropole. Nous travailÂlons avec les acteurs portuaires pour verdir la flotte des bateaux avec une solution combinant Ă©lectricitĂ© et BioGNV. Construire une mĂ©tropole du XXIe siĂšcle, une mĂ©tropole humaine et attractive SĂBASTIEN DE VANSSAY, DIRECTEUR DES CLIENTĂLES INSTITUTIONNELLES, CAISSE DâĂPARGNE ĂLE-DE-FRANCE Au-delĂ de son crucial rayonnement mondial, lâimmense projet du Grand Paris nous oblige, du fait de sa capacitĂ©, Ă influer durablement sur le mode de vie des gĂ©nĂ©rations futures de Franciliens au cours des prochaines dĂ©cennies. Nous nous devons de construire une mĂ©tropole du XXIe siĂšcle, une mĂ©tropole humaine et attractive, attachĂ©e au « vivre-ensemble », Ă la mixitĂ© culturelle et intergĂ©nĂ©rationnelle et au « bien-vivre », Ă travers de nouvelles offres de logements, de transports et de loisirs, ainsi quâun tissu Ă©conomique dynamique et innovant, dans tous les secteurs. En outre, cette impulsion dĂ©cisive doit accompagner la transition Ă©cologique de notre territoire, de ses acteurs, de ses habitants. Ce devoir envers les Franciliens, des gĂ©nĂ©rations actuelles et futures, est en adĂ©quation avec la raison dâĂȘtre de la Caisse dâĂpargne Ăle-de-France, en tant que banque locale : ĂȘtre utile Ă nos clients et au dĂ©veloppement durable de notre territoire. Nous avons ainsi une opportunitĂ© unique Ă saisir pour ancrer le Grand Paris dans cette perspective ambitieuse. Et ceci dâautant plus que les Ă©vĂšnements de ces derniĂšres annĂ©es, le Brexit, puis la crise sanitaire, ont mis au jour de nouveaux enjeux : face au constat dâune trop grande dĂ©pendance de lâEurope continentale vis-Ă -vis de producteurs non-europĂ©ens, une rĂ©industrialisation de notre continent, et de la France en particulier, est apparue urgente. Le rĂŽle de lâĂle-de-France, dans ce contexte de rĂ©orientation des politiques Ă©conomiques, sera sans nul doute majeur et ce sont les Franciliens qui en bĂ©nĂ©ficieront, grĂące Ă des modĂšles Ă©conomiques fondĂ©s sur le retour des circuits courts. La Caisse dâĂpargne Ăle-de-France continuera pour sa part Ă accompagner les projets dâamĂ©nagement du territoire, les projets immobiliers initiĂ©s par les promoteurs ou les bailleurs sociaux, le dĂ©veloppement des entreprises franciliennes, comme de lâĂ©conomie sociale et solidaire. Nous sommes trĂšs fiers de participer Ă ce projet dâamĂ©nagement ambitieux et structurant, contribuant au rayonnement du Grand Paris ! BRUNO ALLĂARD, DIRECTEUR GĂNĂRAL ADJOINT, LĂON GROSSE En tant que groupe diversifiĂ© du BTP, dotĂ© de trois grands pĂŽles, la construction, les solutions de transition Ă©nergĂ©tique et lâimmobilier, LĂ©on Grosse participe au quotidien au dĂ©veloppement et au rayonnement du Grand Paris. AdhĂ©rer au club des Acteurs du Grand Paris, câest non seulement contribuer Ă sa construction, mais câest Ă©galement agir pour une mĂ©tropole durable sur le plan environnemental et inclusive sur le plan social. Câest dans cette dynamique que nous rĂ©alisons le stade Yves-du-Manoir Ă Colombes. Ce projet dâextension/rĂ©habilitation, portĂ© actuellement par les Ă©quipes de LĂ©on Grosse, sâinscrit dans la perspective des JO Paris 2024. LĂ©on Grosse, mandataire dâun groupement de conception- rĂ©alisation, dĂ©marre ce chantier dâune durĂ©e de 22 mois pour le compte du dĂ©partement des Hauts-de-Seine. Ce stade mythique, situĂ© Ă Colombes (92), a accueilli en 1924 les Jeux olympiques dâĂ©tĂ© ! Ă lâhorizon 2024, ce sera le site olympique du hockey sur gazon. Câest un trait dâunion symbolique entre le passĂ© et le futur. Nous sommes trĂšs fiers de participer Ă ce projet dâamĂ©nagement ambitieux et structurant, une vĂ©ritable renaissance qui contribuera au rayonnement et Ă lâattractivitĂ© du Grand Paris. Il faut tout dâabord souligner la dimension « locale » du projet : ce stade sera une infrastructure majeure Ă disposition des sportifs altosĂ©quanais, et ce, au-delĂ des JO Paris 2024. Par ailleurs, ce projet illustre lâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, lâexemplaritĂ© environnementale et lâengagement social. Tout dâabord, câest un bĂątiment dĂ©monstrateur dotĂ© dâun systĂšme de cogĂ©nĂ©ration Ă lâhuile de colza, permettant dâassurer une production Ă©lectrique locale. Concernant le volet environnemental, je soulignerai trois aspects : le choix du mode constructif en bois Ă hauteur de 53 %, 90 % de rĂ©emploi ou de recyclage des matĂ©riaux ainsi que la gestion des eaux pluviales avec 0 rejet dans le rĂ©seau public, contribuant Ă la crĂ©ation dâun corridor Ă©cologique du sud au nord de la plaine sportive. Quant au volet social, ce chantier est exemplaire en matiĂšre dâinsertion, avec 58 000 heures dâinsertion. Chez LĂ©on Grosse, nous visons, dâici 2025, 10 % de nos compagnons recrutĂ©s issus de lâinsertion. Ce stade illustre la capacitĂ© du Grand Paris Ă ĂȘtre prĂ©sent lors des grands rendez-vous internationaux et Ă porter des projets exceptionnels. Ce goĂ»t des grands dĂ©fis, nous le partageons pleinement ! Enjeux de taille et complexitĂ© : le Grand Paris est un projet incontournable ! PASCALE MASSAAD, DIRECTRICE DU POLE GĂOSCIENCES ET OUVRAGES SOUTERRAINS, TRACTEBEL Le Grand Paris Express est un projet socialement et Ă©conomiquement important pour la rĂ©gion Ăle-de-France et la France dans son ensemble. Il impactera directement les Franciliens en vue dâamĂ©liorer leur qualitĂ© de vie. Participer Ă ce Grand Projet est une fiertĂ© et un dĂ©fi quotidien pour nos Ă©quipes. Notre rĂŽle en tant quâingĂ©nierie est dâaccompagner la SociĂ©tĂ© du Grand Paris vers la rĂ©ussite de ce projet Ă enjeux mais Ă©galement complexe dans sa rĂ©alisation. En effet, la complexitĂ© est au rendez-vous avec 90 % de lignes souterraines sur le nouveau rĂ©seau, la diversitĂ© gĂ©ologique du Bassin parisien qui demande Ă nos ingĂ©nieurs de concevoir des solutions innovantes. Au-delĂ de notre raison dâĂȘtre de concevoir un avenir neutre en carbone, nous mettons au service de ce projet notre savoir-faire et nos Ă©tudes autour de trois axes techniques majeurs : lâĂ©co-conception, notamment des ouvrages, structures et fondations ; lâanalyse des bĂ©tons et les prĂ©conisations techniques en matiĂšre de bĂ©tons dits bas carbone ; les approches intĂ©grĂ©es et, tenant compte du cycle de vie de la matiĂšre, depuis la programmation, la prĂ©conception, le prĂ©dimensionnement, jusquâĂ la construction, lâexploitation et les futures reprogrammations. La rĂ©ussite rĂ©side Ă©galement dans la coopĂ©ration et les relations entre toutes les parties prenantes. Notre capacitĂ© partenariale est une valeur sĂ»re au service du Grand Paris. Tractebel, filiale dâEngie, est une sociĂ©tĂ© dâingĂ©nierie, de conseil et de gestion de projets intervenant dans les secteurs de lâĂ©nergie et des infrastructures urbaines (bĂątiments, transports et territoires). PrĂ©sentes sur de nombreux projets dâinfrastructures dans le monde, les Ă©quipes de Tractebel en France travaillent actuellement sur les chantiers du Grand Paris Express. GSE : une rĂ©elle implication dans les enjeux du Grand Paris RENĂ MOUNDZIKA, DIRECTEUR DES ACTIVITĂS DE MONTAGE, GSE Le projet du Grand Paris est de mettre en commun toutes les ressources de ses territoires pour rĂ©ponÂdre aux enjeux majeurs : la modernisation et le dĂ©veloppement du rĂ©seau de transport, la construction de nouveaux logements, le dĂ©veloppement de lâactivitĂ© Ă©conomique, la transition Ă©nergĂ©tique. « Faire le Grand Paris », câest faire de la RĂ©gion Capitale une ville-monde fascinante, durable, compĂ©titive et avec une belle qualitĂ© de vie. Premier marchĂ© dâimmobilier dâentreprise en EuroÂpe, câest aussi la deuxiĂšme mĂ©tropole la plus attractive au monde, derriĂšre Londres mais devant Singapour en termes dâinvestissements greenfield. Du fait des transports, des logements, de la culture,⊠le Grand Paris va bouleverser la vie des habitants. Les enjeux principaux seront dâamĂ©liorer le cadre de vie des Franciliens, de rĂ©duire les inĂ©galitĂ©s territoriales. Dans ce sens, GSE, acteur majeur de la conception et la rĂ©alisation de bĂątiments en immobilier dâentreprise, a dĂ©veloppĂ© la DĂ©marche BĂątiment Ă©co-responsable, qui sâappuie sur 5 thĂ©matiques centrales : le bas carbone, les performances Ă©nergĂ©tiques, la biodiversitĂ©, le confort des usagers et le chantier Ă faible impact. La stratĂ©gie RSE du Groupe est Ă©valuĂ©e Platinum par EcoVadis, plaçant GSE parmi le top 1 % des entreprises les mieux Ă©valuĂ©es. En amĂ©liorant notre connaissance du gisement foncier, nous contribuons Ă lâobjectif du « zĂ©ro artificialisation nette ». Câest aussi dans ce sens que nous dĂ©veloppons des locaux dâactivitĂ©s, des entrepĂŽts et des parkings silos sur plusieurs niveaux, car cela optimise lâutilisation du foncier et permet une parfaite maĂźtrise des loyers. La rĂ©industrialisation française est au cĆur de nos rĂ©flexions et rĂ©former des bĂątiments existants suivant des considĂ©rations environnementales et adaptĂ©es aux process de nos clients revĂȘt un intĂ©rĂȘt stratĂ©gique. Le Sigeif donne de lâĂ©nergie Ă vos projets de transition Ă©nergĂ©tique JEAN-JACQUES GUILLET, PRĂSIDENT DU SIGEIF ET MAIRE DE CHAVILLE Le monde Ă©tait Ă peine sorti de la crise sanitaire que la guerre en Ukraine, au-delĂ du drame humain et de la catastrophe humanitaire quâelle reprĂ©sente, venait violemment percuter nos systĂšmes dâapprovisionnements Ă©nergĂ©tiques et aliÂmentaires entraĂźnant, notamment, une envolĂ©e des prix du gaz et du pĂ©trole, et une prise de conscience brutale de notre dĂ©pendance Ă©nergĂ©tique. Les consĂ©quences Ă©conomiques, financiĂšres et sociales de ces Ă©vĂšnements dramatiques nâont pas fini de se faire sentir Ă court, moyen et long termes. ParallĂšlement, le monde est engagĂ© dans une lutte sans merci contre le rĂ©chauffement climatique qui nous impose de limiter consiÂdĂ©Ârablement, et dans les plus brefs dĂ©lais, lâutiliÂsaÂtion des Ă©nergies fossiles. Le souci de notre souverainetĂ© Ă©nergĂ©tique rejoint celui de lâurgenÂce climatique. Tout nous engage aujourdâhui Ă donner un coup dâaccĂ©lĂ©rateur Ă la transition Ă©nergĂ©tique. Il nây a plus de temps Ă perdre. En Ăle-de-France, le Sigeif est un acteur majeur de cette transition. MalgrĂ© la crise sanitaire, qui est parfois venue perturber le bon dĂ©roulement des opĂ©rations sur le terrain, le Sigeif a pu poursuivre de maniĂšre systĂ©matique et coordonnĂ©e son action en faveur de la dĂ©carbonation et de lâamĂ©lioration de la qualitĂ© de lâair en Ăle-de-France. Pionnier de la mobilitĂ© propre avec lâouverture de la premiĂšre station publique dâavitaillement en GNV/BioGNV en Ăle-de-France et la crĂ©ation, en 2016, de Sigeif MobilitĂ©s, le Sigeif sâest lancĂ© en 2020 dans le dĂ©veloppement dâun rĂ©seau de bornes de recharge pour vĂ©hicules Ă©lectriques. Il compte aujourdâhui plus de 700 points de recharge. La production locale dâĂ©nergie renouvelable est au cĆur des actions menĂ©es par le Sigeif en faveur de la transition Ă©nergĂ©tique avec, notamment, la mise en service de la ferme solaire de Marcoussis, qui produit dâores et dĂ©jĂ lâĂ©quivalent de la consommation dâĂ©lectricitĂ© dâune ville de 10 000 habitants, et le dĂ©veloppement dâune unitĂ© de biomĂ©thanisation dans le port de Gennevilliers, vaste projet dâĂ©conomie circulaire, rĂ©alisĂ© en partenariat avec le Syctom, dont la production sera valorisĂ©e en BioGNV. Lâinstallation de panneaux solaires sur les toitures en Ăle-de-France, en relation avec les communes, constitue Ă©galement lâun des vastes chantiers du Syndicat pour produire de lâĂ©nergie au plus prĂšs des besoins des utilisateurs. Au-delĂ de ces rĂ©alisations, le Sigeif accompagne les collectivitĂ©s dans leurs actions dâefficacitĂ© Ă©nergĂ©tique, notamment par des achats groupĂ©s de services dĂ©diĂ©s ou par lâaccompagnement en conseil en Ă©nergie partagĂ© (CEP) des petites communes. Enfin, dans une pĂ©riode oĂč les prix de lâĂ©nergie sâenvolent, le groupement de commanÂdes de gaz naturel du Sigeif, mis en place dĂšs 2004, qui compte aujourdâhui plus de 500 memÂbres, permet dâoptimiser les achats et de lisser le risque par une procĂ©dure dâachats fractionnĂ©s. Enedis, le service public de la transition Ă©cologique pour un Grand Paris durable FRĂDĂRIC COURAULT, DIRECTEUR DĂLĂGUĂ COORDINATION ET GRANDS PROJETS ĂLE-DE-FRANCE, ENEDIS Catalyseur de projets et fĂ©dĂ©rateur dâacteurs, le Grand Paris vise Ă transformer lâagglomĂ©ration pariÂsienne en grande mĂ©tropole mondiale du XXIe siĂšcle. Dans le cadre de son Plan Industriel et Humain, Enedis ambitionne dâĂȘtre un service public du XXIe siĂšcle, le service public de la transition Ă©cologique, au plus prĂšs des territoires. Les enjeux de dĂ©carbonation sont centraux pour un dĂ©veloppement urbain raisonnable et juste : mobilitĂ© plus fluide et propre, Ă©conomies dâĂ©nergie, rĂ©novation et rĂ©habilitation des bĂątiments, Ă©lectrification des usages pour sortir des Ă©nergies fossiles. Enedis est aux cĂŽtĂ©s des acteurs publics et privĂ©s pour faire Ă©merger des territoires sains, habiles et rĂ©silients. Enedis apporte son expertise aux projets dâamĂ©nagement ambitieux et innovants, par des partenariats avec les pouvoirs publics et les acteurs Ă©conomiques â amĂ©nagement de la BA 217 Ă BrĂ©tigny-sur-Orge, Paris-Saclay. Enedis accompagne le dĂ©veloppement Ă©conomique, gage de prospĂ©ritĂ© pour les habitants : implantation de 15 datacenters, rĂ©alisation de 26 ZAC, adaptation des raccordements Ă©lectriques des sites des JOP 2024. Enedis favorise le dĂ©veloppement durable du Grand Paris, porteur dâune trĂšs forte ambition environnementale, en raccordant au rĂ©seau de toutes les infrastructures de recharge des vĂ©hicules Ă©lectriques et en apportant son expertise technique Ă lâensemble des acteurs de la rĂ©gion Ăle-de-France. Enedis se prĂ©pare pour rĂ©pondre au dĂ©veloppement de masse de la mobilitĂ© Ă©lectrique en rĂ©sidentiel collectif sur le Grand Paris. Et se mobilise Ă©galement sur les chantiers du Grand Paris Express, des extensions de tramway, dâĂ©lectrification de dĂ©pĂŽts de bus. Enedis assure la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique de la rĂ©gion â qui importe 95 % de lâĂ©lectricitĂ© consommĂ©e â en facilitant le raccordement au rĂ©seau des projets de production dâĂ©nergie renouvelable â solarisation de toitures â et en modernisant en continu le rĂ©seau de distribution Ă©lectrique pour rĂ©pondre aux dĂ©fis posĂ©s par lâurbanisation. Comment lâimmobilier mĂšne au coaching MARIANNE DE BATTISTI, AUJOURDâHUI COACH, APRĂS 45 ANS DâIMMOBILIER AU SEIN DâICADE Franchement, quel rapport, Ă premiĂšre vue, entre lâimmobilier et le coaching ? Aucun me direz-Âvous⊠Alors, quelle idĂ©e saugrenue de passer de lâun Ă lâautre ! Et pourtant⊠à y regarder de plus prĂšs, quâil sâagisse dâimmobilier ou de coaching, nâest-ce pas toujours de lieux dont il est question ? Lieux Ă amĂ©nager ou Ă construire pour lâimmobilier, lieux intĂ©rieurs Ă rĂ©amĂ©nager ou Ă reconstruire pour le coaching. Les acteurs de la ville sâactivent au service de notre environnement : la rue, lâimmeuble, le bureau, le logement ; tous ces espaces dans lesquels lâhomme se meut, du matin au soir, passant des lieux de sa vie sociale Ă ceux de sa vie personnelle et familiale. Les construire, les rĂ©amĂ©nager, les embellir, les aĂ©rer, les faire communiquer, les rendre accueillants, affables, urbains, agrĂ©ables Ă vivre, faire en sorte que lâindividu sây sente bien. Le coach de son cĂŽtĂ© fait un travail similaire, Ă ceci prĂšs quâil sâattelle au paysage intĂ©rieur de son client. Lâaccompagner dans lâobservation, lâexploration, la comprĂ©hension de ses lieux intĂ©rieurs. Lâinviter Ă mieux se comprendre pour mieux comprendre les autres. Ă prendre le recul nĂ©cessaire pour relativiser ses propres perceptions. Faire la part des choses entre rĂ©alitĂ© et ressentis personnels. RĂ©-amĂ©nager son propre intĂ©rieur pour davantage de fluiditĂ©, de confiance, de confort, de bien-ĂȘtre. Immobilier ou coaching, dans les deux cas, il sâagit toujours dâobserver, dâexplorer, dâouvrir, dâaligner, dâamĂ©nager et de construire un lieu, extĂ©rieur ou intĂ©rieur, pour que la vie y soit plus douce. Et pour que chacun y trouve sa juste place. Le Grand Paris, porte dâentrĂ©e sur la Grande Ăle-de-France de demain AXELLE MACARDIER, DIRECTRICE DĂVELOPPEMENT GRANDS PROJETS, HISTOIRE & PATRIMOINE PrĂ©parer lâavenir dâun territoire connectĂ© oĂč les Franciliens vont repenser et reconfigurer leurs modes de vie, câest essentiel. Le dĂ©fi de nous tous Franciliens, câest dâĂȘtre connectĂ©s, Ă©cologiquement responsables et durables dans nos modes de vie, de transport et dâactivitĂ©. La ville et lâhabiÂtat sont les cadres qui permettent Ă ces enjeux dâĂȘtre intĂ©grĂ©s au quotidien. La mission dâHistoire & Patrimoine, câest que les opĂ©rations de rĂ©habiÂlitation de lâhabitat ancien puissent le permettre. Sur les Grands Projets du territoire, nous dĂ©velopÂpons des projets polymorphes qui sâadaptent Ă mesure des annĂ©es dâavancement dans le processus. Nos Ă©quipes sont trĂšs attentives aux transformations autour du projet et Ă son adaptabilitĂ©. Sur ces sujets, nous rĂ©pondons en premier lieu aux demandes des habitants qui nous sont relayĂ©es par les Ă©lus. Nous travaillons Ă plusieurs grouÂpes immobiliers pour nourrir la rĂ©flexion et coÂconstruiÂre ensemble des programmations mixtes et spĂ©cifiques Ă des quartiers. Chacun apporte son expertise et sa complĂ©mentaritĂ©, cela renforce la pertinence des propositions. Deux projets illustrent cette dĂ©marche... LâhĂŽpital Saint-Vincent-de-Paul Ă Paris (14e) dont nous avons Ă©tĂ© nommĂ©s laurĂ©at en 2018 avec Cogedim et la CDC Habitat. Un projet novateur de rĂ©emploi, rĂ©-usage et reconnexion au quartier. Le projet de changement dâusage de six Tours Nuages Ă Nanterre pour lequel le groupe Altarea a Ă©tĂ© choisi et qui participe, avec les services de la ville de Nanterre â la Semna â, de lâagence de renouvellement urbain du territoire du 92 et des bailleurs Hauts-de-Seine Habitat et Nanterre-ÂCoopâ Habitat, Ă la sauvegarde de ce paÂtriÂÂÂmoiÂne remarquable et Ă la renaissance du quartier avec de nouvelles fonctionnalitĂ©s Ă court, moyen et long termes. Ces projets de quartier, sur le patrimoine trĂšs ancien nous semblent ĂȘtre lâavenir de lâamĂ©nagement. La multiplicitĂ© des acteurs et de la contribution de chacun nous paraĂźt porteuse de projets pĂ©renÂnes pour les habitants. Tâhabites oĂč ? CHRISTELLE TANG, PRĂSIDENTE DE CLĂMENT-BAYARD Tâhabites oĂč ? Demandai-je Ă mon jeune stagiaiÂre, Ă©tudiant en province. Il me rĂ©pondit, hĂ©sitant : « Nulle part. » Trois jours quâil venait au bureau Ă Paris et trois nuits quâil dormait, ou plutĂŽt passait la nuit, lĂ oĂč il le pouvait. Faute de moyens, faute de garants, faute dâoffres. La pĂ©nurie de logements abordables destinĂ©s aux Ă©tudiants est un frein indiscutable pour ces jeunes dans lâaccĂšs aux Ă©tudes, aux premiers stages et aux premiers postes. Pire, elle est constitutive dâinĂ©gaÂlitĂ©s entre les Ă©tudiants. En effet, la rĂ©ussite dans les Ă©tudes ne dĂ©pend malheureusement pas que dâune motivation personnelle, mais Ă©galement dâun environnement favorable et serein. Or, sans surprise, le logement est le premier poste de dĂ©pense dans le budget de lâĂ©tudiant. Pour ceux qui ne peuvent pas bĂ©nĂ©ficier dâun soutien financier de la part de leur famille, les aides publiÂques permettent de limiter en partie le poids du logement dans leurs dĂ©penses, mais ces dispositifs seuls semblent nĂ©anmoins insuffisants. En effet, les aides publiques doivent Ă©galement sâaccompagner dâune mobilisation conjointe des acteurs publics et privĂ©s pour Ă©largir lâoffre en accĂ©lĂ©rant les nouvelles constructions de logements sociaux Ă©tudiants, en soutenant la rĂ©habilitation de bĂątiments dâactivitĂ©s en logements Ă©tudiants et en favorisant le dĂ©veloppement de nouvelles formes dâhabitation type coliving, plus flexibles et abordables. La question du mal-logement, voire du non-logement des Ă©tudiants, nâest pas nouvelle, mais il faut la maintenir prioritairement au cĆur des discussions politiques, sociales et sociĂ©tales. La crise sanitaire a mis en lumiĂšre les conditions dĂ©sastreuses de logement de certains Ă©tudiants et a, au moins, eu lâavantage de renouer la conscience collective Ă lâurgence de la situation. ReleÂver le dĂ©fi du logement abordable NADIA BOUYER, DIRECTRICE GĂNĂRALE, ACTION LOGEMENT GROUPE Agir en faveur du logement abordable des salariĂ©s, câest Ă©videmment dĂ©velopper une vision large des enjeux de lâhabitat. Il est donc absoÂlument indispensable de sâappuyer sur lâensemble de lâespaÂce de vie des Franciliens. En ce sens, le Grand Paris, avec ses 131 villes et ses 7 millions dâhabitants, reprĂ©sente, pour Action Logement, un juste mailÂlon dâintervention. Pour mener Ă bien ses missions et releÂver le dĂ©fi du logement abordable, le groupe animĂ© par les partenaires sociaux depuis prĂšs de 70 ans dĂ©veÂloppe, en Ă©troite relation avec les Ă©lus des territoiÂres, des solutions logement innovantes qui rĂ©pondent Ă la fois aux enjeux de quantitĂ© et de qualitĂ©. Action Logement a pour mission de faciliter lâaccĂšs au logement pour favoriser lâemploi. Nos filiales immobiliĂšres franciliennes ont vocation Ă gĂ©rer et Ă construire des rĂ©sidences au plus prĂšs de bassins dâemploi, dans les zones desservies par les transports. Elles logent 340 000 mĂ©nages en Ăle-de-France, au sein dâun patrimoine Ă loyer social ou intermĂ©diaire. Nos activitĂ©s de services nous permettent de proposer des aides Ă la mobilitĂ© rĂ©sidentielle et professionnelle aux salariĂ©s, en soutenant lâaccesÂsion Ă la propriĂ©tĂ© et en sĂ©curisant les actifs Ă revenus modestes qui souhaitent louer dans le parc privĂ©, grĂące Ă la garantie Visale. Ce sont ainsi plus de 150 000 aides et services dĂ©ÂployĂ©s en 2021 et 3,23 Mde dâinvestissements dans la RĂ©gion Capitale en 2021, pour le dĂ©veÂlopÂÂÂpement de 19 000 nouveaux logements aborÂdaÂbles, lâaccĂ©lĂ©ration de la transÂformation des buÂreaux en logements, lâintensification des projets de renouvelÂlement urbain en faveur de la mixitĂ© sociale et 8 600 rĂ©habilitations du patrimoine. Construire une mĂ©tropole innovante et solidaire GEOFFROY BOULARD, VICE-PRĂSIDENT DE LA MĂTROPOLE DU GRAND PARIS DĂLĂGUĂ Ă LA COMMUNICATION, Ă LâINNOVATION ET AU NUMĂRIQUE, MAIRE DU 17E ARRONDISSEMENT DE PARIS La MĂ©tropole du Grand Paris regroupe 131 commuÂnes dont la Ville de Paris, 7,2 millions dâhabitants et produit 25 % du PIB de la France : elle est la mĂ©tropole la plus peuplĂ©e dâEurope et lâune des zones urbaines les plus denses. Les dĂ©fis auxquels elle est confrontĂ©e sont consĂ©quents : rééquilibrage territorial, lutte contre la pollution, planification urbaine, changement climatique. Lâinnovation et le numĂ©rique sont de puissants leviers pour apporter des rĂ©ponses Ă lâensemble de ces dĂ©fis. Câest pourquoi, la MĂ©tropole du Grand Paris engage et accompagne les communes qui expĂ©Ârimentent et innovent sur leur territoire en faveur de ces transitions Ă©cologiques, numĂ©riques et sociales. Ă travers le programme « Innover dans la ville », la MĂ©tropole du Grand Paris a ainsi soutenu plus de 100 projets dâinnovation portĂ©s par des communes, souvent en partenariat avec des start-up et des entreprises innovantes, locales mais aussi internationales. Cet accompagnement est stratĂ©gique, technique et financier, et il est mis en Ćuvre sur toute la durĂ©e des projets. Lâinnovation nĂ©cessite aussi un dialogue constructif et rĂ©gulier avec les porteurs de solutions. La MĂ©troÂpole, en lien avec la French Tech Grand Paris, travaille Ă rapprocher lâĂ©cosystĂšme des entrepreneurs de la French Tech et les communes du territoire mĂ©tropolitain. Un annuaire de plus de 300 porteurs de solutions innovantes, dans les domaines de la greentech, de la mobilitĂ© douce, de la data ou encore de la proptech, est mis Ă disposition des collectivitĂ©s sur le site villededemain.org. La MĂ©tropole du Grand Paris veille enfin Ă ce que le numĂ©rique demeure un outil dâinclusion au service des territoires. En lien avec lâĂtat, le groupe La Poste et des bailleurs sociaux, elle pilote la plus grande expĂ©rimentation en France de dĂ©ploiement de pass numĂ©riques, outils qui visent Ă apporter des compĂ©tences de base aux usagers Ă©loignĂ©s du numĂ©rique. Câest donc Ă travers toutes ces actions que nous construisons une mĂ©tropole innovante et solidaire, capable de lutter contre la fracture numĂ©rique. Le magazine
- LA SAUVEGARDE DU PATRIMOINE AU SERVICE DU GRAND PARIS : ARNAUD BAUDEL
Interview de Arnaud Baudel, directeur gĂ©nĂ©ral dĂ©lĂ©guĂ© dâHistoire & Patrimoine Ă votre Ă©chelle, quelles sont, selon vous, les opportunitĂ©s gĂ©nĂ©rĂ©es par le Grand Paris ? Un parc existant de logements qui nĂ©cessite dâimportants travaux de rĂ©habilitation pour lutter notamment contre les nombreuses situations de prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique, dâhabitat dĂ©gradĂ© voire indigne et rĂ©pondre aux besoins dâadaptation des logements. La capacitĂ© Ă faire muter certains bĂątiments en crĂ©ant du logement est un atout du territoire. LâintĂ©gration de la sauvegarde du patrimoine va-t-elle de pair avec lâhabitat de demain ? Notre activitĂ© rĂ©pond au principe de ville durable et rĂ©siliente, ainsi quâau recyclage urbain. Nous pouvons dire que câest plutĂŽt lâactualitĂ© qui a un rejoint notre secteur. En effet, nous pensons que dĂ©veloppement durable et sauvegarde du patrimoine vont de pair. Ă lâopposĂ© de la sociĂ©tĂ© de consommation, nous incarnons une nouvelle sociĂ©tĂ© de prĂ©servation. GrĂące Ă notre capacitĂ© Ă ressusciter lâexistant, nous contribuons Ă rapprocher les lieux de vie et de travail. Avec prĂšs de 30 annĂ©es dâexpertise dans le domaine, les Ă©quipes dâHistoire & Patrimoine ont dĂ©veloppĂ© un savoir-faire spĂ©cifique Ă ces projets mĂ©tropolitains. Ceux-ci sont complĂ©menÂtaires des propositions dâamĂ©nagement et de construction neuve classique. Comment sâillustre cette dĂ©marche ? Au sein de la mĂ©tropole du Grand Paris, nous avons travaillĂ©, depuis de nombreuses annĂ©es, Ă la rĂ©sorption de lâhabitat insalubre. Ceci en Ă©troite collaboration avec les territoires â notamment du 93, Ă Saint-Ouen, Saint-Denis, Pantin, Aubervilliers â pour rĂ©aliser la rĂ©habilitation de copropriĂ©tĂ©s dĂ©gradĂ©es et la reconversion de bĂątiments industriels. Nous avons mĂȘme installĂ© des bureaux de gestion syndicale au plus proche de ces ensembles que nous gĂ©rons aprĂšs livraison. 4 projets exemples pour parler qualitĂ© de vie : La reconversion de lâancienne usine de Verni-cire Ă Saint-Maur-des-FossĂ©s. Câest un trĂšs beau projet contemporain rempli de terrasses et dont lâusage sera vraiment renforcĂ© par la distribution du bĂątiment. Câest un projet partenarial avec la Caisse des DĂ©pĂŽts. Ensemble, nous croyons que le territoire du Grand Paris porte une vision exemplaire et est un laboratoire de ce que doit ĂȘtre le logement de demain. Le patrimoine industriel se prĂȘte particuliĂšrement bien Ă cette dĂ©marche contemporaine. Ă Pantin, la rĂ©habilitation de lâancienne usine de sciure en 2017 - donnant sur la CitĂ© fertile et le futur Ă©coquartier - ainsi que la rĂ©habilitation de lâancienne usine Marshall avec des ateliers type loft, livrĂ©s en 2017. Ces 2 projets ont contribuĂ© Ă ramener du logement dans des quartiers en pleine mutation. Un autre projet de rĂ©habilitation Ă Limeil-BrĂ©vannes, rattachĂ©e au regroupement de communes Grand Paris Sud Est Avenir. Ătablissement hospitalier construit en 1907, le Pavillon Villemin Ă©tait vide et sa rĂ©habilitation prĂ©voit des appartements multiÂexpositions avec de nombreux espaces extĂ©rieurs. Câest assez rare pour ĂȘtre soulignĂ©. Livraison en 2024.
- AVANT LE GRAND PARIS, LE GROSS PARIS DE 1940
LES ALLEMANDS SONT-ILS LES INVENTEURS DU GRAND PARIS ? EN 1940, ILS METTENT EN PLACE UNE ADMINISTRATION MILITAIRE INĂDITE POUR ORGANISER LâOCCUPATION DE LA RĂGION CAPITALE. PAR PHILIPPE-ENRICO ATTAL Soyons cyniques ! La rĂ©gion parisienne connaĂźt Ă partir de juin 1940 une administration nouvelle dâune organisation jusque- lĂ sans pareil : le Gross Paris. La Ville lumiĂšre est tombĂ©e toute cuite dans le bec des Allemands. Paris dĂ©clarĂ©e (fort heureusement) ville ouverte, est livrĂ©e sans combats. Si lâon peut encore aujourdâhui visiter la tour Eiffel, le Louvre ou se recueillir au SacrĂ© CĆur, câest sans aucun doute Ă cette sage dĂ©cision quâon le doit. Pour les vainqueurs, dĂ©sormais, il nây a plus quâĂ se servir. En ce jour de juin 1940, la plupart des Parisiens ont fui devant lâarrivĂ©e de lâennemi et câest une ville quasi dĂ©serte qui est investie par les soldats. La population reste calme, quasiment sans rĂ©action. Les hommes dans leurs uniformes impeccables nâont rien Ă voir avec les hordes de barbares dĂ©guenillĂ©s et affamĂ©s que les Parisiens sâattendaient Ă voir dĂ©ferler. Pour la troupe, la consigne est stricte : faire bonne figure devant les Français. Ils ont lâair gentils, ils sont polis... Finalement, il doit y avoir moyen de faire avec. Pragmatiques, bon nombre de Parisiens espĂšrent encore que leur prĂ©sence ne sera pas si terrible. Rapidement, lâoccupant sâinstalle et met en place son administration. Il investit les beaux quartiers, choisit les lieux les plus prestigieux. Câest peu dire que Paris a « tapĂ© dans lâĆil » de bon nombre dâAllemands. La ville est plus belle encore que ce quâils imaginaient. Alors, autant en profiter pleinement. Le kommandant von Gross Paris sâinstalle rue de Rivoli Ă lâhĂŽtel Meurice, la Platz Kommandantur place de lâOpĂ©ra, le MilitĂ€rÂbefehlshaber in Frankreich Ă lâhĂŽtel Majestic. Les palaces et les lieux de pouvoir les plus luxueux sont investis. La vie Ă Paris sâannonce bien agrĂ©able. Pour la troupe, lâĂ©merveillement est de taille. Le taux de change appliquĂ© est artificiellement favorable Ă la monnaie allemande qui a cours lĂ©gal. Pour ne rien arranger, la France paie les « frais dâoccupation », versant chaque jour Ă lâAllemagne la somme astronomique de 400 milÂlions de francs. Autant dire que ces « touristes » ont les poches pleines de billets. Ă Paris, ils dĂ©couvrent des magasins qui regorgent encore de marchandises. Alors, ils sont pris dâune frĂ©nĂ©sie dâachats et envoient Ă leurs familles tout ce qui nâest plus disponible dans leur pays. Câest bon marchĂ© et cela vient de Paris, le rĂȘve ! Ces touristes en uniforme visitent la ville, ils sont partout. On leur organise des tours Ă travers la Capitale. Ils se prennent en photo devant les monuments. Que de beaux souvenirs ! Des lois discriminatoires Pour les Parisiens, câest nettement moins drĂŽle. Depuis octobre 1940, la France des valeurs, la France Ă©ternelle, celle de la LibertĂ©, des citoyens tous Ă©gaux, oĂč tous les hommes sont des frĂšres, cette France-lĂ a Ă©tĂ© assassinĂ©e par des lois qui dĂ©cident de faire une distinction entre les origines, ceux qui sont juifs et ceux qui ne le sont pas. Dâun point de vue juridique, plus encore quâau moment du vote des pleins pouvoirs Ă PĂ©tain, câest sans doute ce jour-lĂ quâune certaine France a disparu. Les magasins vidĂ©s, les Parisiens connaissent bientĂŽt le temps des rationnements et de la faim. Pour ne rien arranger, les hivers sont rudes et le froid, partout prĂ©sent, rendra les conditions de vie beaucoup plus difficiles. Du cĂŽtĂ© des transports, ce nâest pas encore le Grand Paris Express, mais on sâen approche. Une loi de Vichy de 1942 impose arbitrairement la fusion des rĂ©seaux mĂ©tro et autobus sous lâĂ©gide de la CMP, Compagnie du chemin de fer mĂ©tropolitain de Paris. Ses dirigeants dâailleurs font du zĂšle avec lâoccupant. Ils collaborent au-delĂ des espĂ©rances, traquant impitoyablement les agents rĂ©sistants ou juifs. Une attitude qui vaudra Ă la CMP dâĂȘtre dĂ©chue de sa concession Ă la LibĂ©ration. Si elle dĂ©file Ă lâoccasion sur les Champs-ĂlysĂ©es, lâarmĂ©e allemande tente de gagner les bonnes grĂąces de la population. Elle organise ainsi rĂ©guliĂšrement des concerts dans les parcs et jardins. Mais, dĂ©jĂ , lâhomme de la rue prend un malin plaisir Ă Ă©garer les soldats qui demandent leur chemin. BientĂŽt, la ville se couvre de panneaux directionnels en allemand indiquant les centres nĂ©vralgiques du Gross Paris. Deux Paris vont cohabiter Dâautres sâaccommodent dâune prĂ©sence alleÂmanÂde appelĂ©e Ă durer. Dans la publication Der Deutsche Wegleiter, quasiment LâOfficiel des Spectacles pour lâoccupant, de nombreuses entreprises achĂštent des encarts publicitaires vantant leurs produits ou leur Ă©tablissement. Ă leur dĂ©charge, il faut rappeler quâil nây a quasiment plus dâactivitĂ© Ă©conomique et que seule lâAllemagne a les moyens financiers de faire tourner certaines affaires. Gardons-nous de juger avec le regard de 2022 les Ă©vĂ©nements des annĂ©es 40. Citons tout de mĂȘme Fabienne Jamet qui est trĂšs inquiĂšte de lâarrivĂ©e des Allemands Ă Paris. Avec celui qui deviendra son mari, Marcel, elle dirige un cĂ©lĂšbre Ă©tablissement, fier dâune tradition de luxe et de savoir vivre Ă la française. Et ce quâelle voit la rĂ©volte. Comment ? De simples hommes de troupe ont remplacĂ© sa clientĂšle de renom ? La tenanciĂšre du One-Two-Two, la maison close la plus rĂ©putĂ©e de Paris, ne peut pas lâaccepter. Elle file Ă la Kommandantur, place de lâOpĂ©ra, oĂč elle est reçue par un colonel heureusement trĂšs comprĂ©hensif. Il dĂ©cide que seuls les officiers y seront admis. Ă titre exceptionnel dâailleurs (les Allemands nâĂ©tant pas assez nombreux pour faire tourner lâĂ©tablissement), les Français seront Ă©galement autorisĂ©s Ă frĂ©quenter les lieux. Le champagne peut continuer Ă couler Ă flot, standing oblige. MalgrĂ© son patriotisme, Fabienne nâest pas insensible au charme des Allemands, mĂȘme les « SS tellement beaux dans leurs uniformes noirs », Ă©crit-elle dans ses mĂ©moires en 1975. Le couple Jamet, tenancier dâun « pouf » (un claque en français), est bientĂŽt surnommĂ© « papa pouf et maman pouf » par sa clientĂšle dâhabituĂ©s ! Il y a donc deux Paris, celui qui sâamuse, oĂč la vie est facile et oĂč tout est possible, et lâautre qui fait la queue devant des magasins vides, qui a froid, qui pĂ©dale quand il ne prend pas le mĂ©tro et qui dĂ©couvre Ă leur Ă©toile que ses voisins du 3e sont juifs. En aoĂ»t 1944, ces deux villes vont sâaffronter, bientĂŽt rejointes par les troupes du gĂ©nĂ©ral Leclerc qui arrivent en renfort. Parmi les hommes de la 2e DB, il y a un gamin de 19 ans qui ne comprend absolument rien aux enjeux historiques du moment. Il dĂ©couvre Paris par la porte dâOrlĂ©ans et participe aux combats pour la libĂ©ration de la ville. Lors de son engagement, il a pris un pseudonyme et Lucien a transformĂ© son second prĂ©nom, Pierre, en nom de famille. Lucien Pierre nâest pas un hĂ©ros, il nâa rien fait pour le devenir. Câest un anonyme parmi les anonymes. Mon pĂšre. « IL Y A DONC DEUX PARIS, CELUI QUI SâAMUSE, OĂ LA VIE EST FACILE ET OĂ TOUT EST POSSIBLE, ET LâAUTRE QUI FAIT LA QUEUE DEVANT DES MAGASINS VIDES. » PHILIPPE ENRICO-ATTAL est journaliste pour les publications de La Vie du Rail et lâĂ©diteur dâHistoire Soteca. Il a publiĂ© La Construction du mĂ©tro de Paris (1850-1940) en 2017, Les Transports en commun Ă Paris en 2019. Son dernier ouvrage en 2022, Paris InĂ©dit, une capitale dĂ©serte, est Ă©ditĂ© chez Soteca. © EDF
- LA CARTE DES COUPS DE CĆUR DES MARCHEURS GRANDS-PARISIENS
PREMIĂRE CARTE DU GRAND PARIS RĂALISĂE PAR DES HABITANTS AU TERME DE DEUX ĂTĂS DE RANDONNĂES LE LONG DU TRACĂ DU GRAND PARIS EXPRESS, LA « CARTE DES COUPS DE CĆUR DES PIĂTONS DU GRAND PARIS » A ĂTĂ PRĂSENTĂE DANS LE CADRE DU PAVILLON DE LA SOCIĂTĂ DU GRAND PARIS Ă LA 2E BIENNALE DâARCHITECTURE ET DE PAYSAGE (BAP !) DE LA RĂGION ĂLE-DE-FRANCE. ELLE RACONTE UNE MĂTROPOLE INATTENDUE, Ă TRAVERS LA RICHESSE DE SES ESPACES NATURELS ET SON PATRIMOINE CULTUREL. PAR VIANNEY DELOURME, ENLARGE YOUR PARIS Depuis 2017, Enlarge Your Paris et la SociĂ©tĂ© du Grand Paris ont emmenĂ© plusieurs milliers de Grands Parisiens randonner entre les futures gares des lignes 14, 15, 16, 17 et 18 du Grand Paris Express. Objectifs de ces explorations piĂ©tonnes collectives, qui dureront le temps du mĂ©ga-chantier : se rendre compte de la rĂ©volution Ă venir que constituent ces lignes de mĂ©tro de banlieue Ă banlieue et partager les richesses patrimoniales ainsi que les paysages dâun Grand Paris Ă lâidentitĂ© Ă©mergente. Depuis 2020, ces balades rĂ©guliĂšres, jusquâalors proposĂ©es au fil du calendrier, sont devenues le Tour piĂ©ton du Grand Paris, une randonnĂ©e Ă©vĂ©nementielle de deux semaines, chaque mois aoĂ»t. Les marcheurs, Ă©quipĂ©s de cartes produites par lâAtelier parisien dâurbanisme (Apur), y sont invitĂ©s Ă partager leurs observations et Ă faire des propositions, en annotant les cartes, en y collant des gommettes : jaunes pour la culture, vertes pour les plus beaux espaces naturels, rouges pour dĂ©noncer les pires endroits pour les piĂ©tons et bleues pour les coups de cĆur. En aoĂ»t 2020 et 2021, les 1 500 marcheurs des deux premiers Tours piĂ©ton ont ainsi produit prĂšs de 800 cartes ornĂ©es de milliers de gommettes multicolores et agrĂ©mentĂ©es de commentaires dâune richesse et dâune prĂ©cision incroyables, constituant une pile de cartes de 30 centimĂštres dâĂ©paisseur ! Certains randonneurs ont aussi envoyĂ© des dessins, des reportages photos⊠Ces piĂ©tons du Grand Paris, venus de tous les dĂ©partements dâĂle-de-France et parfois de beaucoup plus loin (Belgique, Allemagne, Suisse, Italie, Chine, Ătats-UnisâŠ), tĂ©moignaient ainsi de leur Ă©tonnement et de leur plaisir Ă (re)dĂ©couvrir leur territoire. Et inventaient, pas Ă pas, un regard nouveau sur le Grand Paris. Cette carte est une premiĂšre interprĂ©tation de ce travail collectif. Les guides et journalistes dâEnlarge your Paris ont entrepris, avec lâaide de lâApur et de la cartographe Anne Bailly, de synthĂ©tiser les « gommettes bleues », les coups de cĆur des Ă©ditions 2020 et 2021 du Tour PiĂ©ton du Grand Paris. Ce faisant, a Ă©tĂ© esquissĂ©e une Ă©bauche de trame piĂ©tonne Ă lâĂ©chelle du Grand Paris, dâun Grand Paris de la culture et des espaces naturels. Un travail Ă suivre et Ă poursuivre au grĂ© de ces futures marches. La carte est tĂ©lĂ©chargeable sur le site de lâApur : https://www.apur.org/fr/geo-data/coups-coeur-pietons-grand-paris
- LES ENJEUX DU GRAND PARIS DĂPASSENT LARGEMENT LES FRONTIĂRES DE LA MĂTROPOLE
JEAN-FRANĂOIS VIGIER, SECRĂTAIRE NATIONAL DE LâUDI, DRESSE UN ĂTAT DES LIEUX PRĂOCCUPANT DE LA RECHERCHE EN FRANCE ET PRĂCONISE UNE VĂRITABLE POLITIQUE DE SOUTIEN Ă LâINNOVATION. LE MAIRE DE BURES-SUR-YVETTE REVIENT ĂGALEMENT SUR LE CHOIX STRATĂGIQUE DE LA MULTIPOLARISATION DE LâĂLE-DE-FRANCE ET SUR LES ENJEUX INSTITUTIONNELS DU GRAND PARIS, AUTANT DâĂLĂMENTS SUSCEPTIBLES SELON LUI DE REDESSINER LE PĂRIMĂTRE DE LA MĂTROPOLE. LâĂ©tat de la recherche en France vous inspire une forte inquiĂ©tude. Pourriez-vous en prĂ©ciser les raisons ? Beaucoup de ce qui a fait la fiertĂ© de la recherche française est aujourdâhui en perte de vitesse. Quand je fais le bilan des conversations et Ă©changes que jâai avec les acteurs de la recherche pour ce rapport qui fait suite Ă celui de 2016, le dĂ©crochage de notre pays se confirme. Pire : la France est dĂ©classĂ©e Ă lâĂ©chelle internationale. Les causes sont multiples : manque de crĂ©dits, organisation illisible, absence de stratĂ©gie, lourdeur administrative, Ă©parpillement des moyens, personnels sous-payĂ©s⊠En additionnant tout cela, on se rend compte que ces faiblesses sont devenues des failles au fil des annĂ©es. Ces failles conduisent Ă une situation trĂšs alarmiste que jâai essayĂ© de transcrire dans ce rapport. Certaines des propositions que vous aviez formulĂ©es en 2016 afin dâinverser cette tendance ont pourtant Ă©tĂ© reprises lors du premier quinquennat dâEmmanuel Macron. Tout Ă fait. Le ministĂšre en charge de lâenseiÂgneÂment supĂ©rieur, de la recherche et de lâinnovation (Mesri) a Ă©tĂ© créé en 2017. Mais il nâest que lâembryon de ce quâil devrait ĂȘtre. Aujourdâhui, 80 % du ministĂšre sont consacrĂ©s Ă lâenseignement supĂ©rieur et 20 % Ă la recherche. Lâinnovation devrait ĂȘtre au cĆur du Mesri et pourtant elle est restĂ©e Ă Bercy ! Nous prĂ©conisions dĂšs 2016 de rajouter 500 millions dâeuros par an pour tenter de stopper lâĂ©rosion financiĂšre de la recherche. Malheureusement, cela nâa Ă©tĂ© fait quâĂ partir de 2021 avec la loi de programmation sur lâenseignement supĂ©rieur et la recherche, sans rattraper le retard qui sâaccumule depuis 2015. Ă la fin de votre dernier rapport, vous proposez cinq actions-clĂ©s pour sauver la recherche. Quelles sont-elles ? Dâabord, il convient de renforcer le rĂŽle stratĂ©gique du Mesri et la place de lâinnovation. Une loi de programmation spĂ©cifique pour lâenseignement supĂ©rieur sâavĂšre Ă©galement nĂ©cessaire, car cet enseignement est en souffrance. On compte de plus en plus dâĂ©tudiants, de moins en moins dâenseignants et de moyens. Disons-le franchement : lâĂ©tat des facultĂ©s est extrĂȘmement prĂ©occupant pour bon nombre dâentre elles. Je pense aussi que lâambition de la loi de programmation de la recherche doit ĂȘtre rehaussĂ©e. Je ne citerai quâun exemple : en dix ans, le CNRS a perdu 13 % de ses effectifs dans la fonction recherche et 15 % dans les fonctions support. Tout cela reprĂ©sente 3 000 emplois en moins. Cette Ă©rosion doit ĂȘtre endiguĂ©e. Il faut par ailleurs une vĂ©ritable politique de soutien Ă lâinnovation. Tous les pays leaders en matiĂšre de recherche ont une politique trĂšs structurĂ©e. Dans lâOCDE, la dĂ©pense intĂ©rieure de recherche et dĂ©veloppement des entreprises est en moyenne de 5 % entre 2016 et 2019. En France, elle reprĂ©sente moins de 2 %. Le gap est important ! Enfin, reconnecter la politique de recherche Ă la dĂ©cision politique me parait indispensable. De mĂȘme, les Français doivent se rĂ©concilier avec la science, mise Ă distance pendant toute la pĂ©riode Covid. Ă longueur dâĂ©misÂsions de tĂ©lĂ©vision, nous avons assistĂ© Ă une vulgarisation qui a dĂ©valuĂ© lâimage de la recherche dans lâesprit des gens. Rompre avec lâuniformisation territoriale, comme le prĂŽne lâUDI, contribuerait-il Ă cette redynamisation ? Ce vĆu a Ă©tĂ© formulĂ© par lâUDI et adoptĂ© par la RĂ©gion. Il sâagit de solliciter lâĂtat afin que les Ă©lus locaux exploitent les compĂ©tences qui leur paraissent devoir ĂȘtre utilisĂ©es sur un territoire donnĂ©. On ne peut plus administrer la France partout de la mĂȘme façon. Cette idĂ©e mĂȘme de lâuniformisation a pu prĂ©valoir pendant des annĂ©es, mais le monde Ă©tant ce quâil est, cette gestion apparaĂźt obsolĂšte. De la mĂȘme façon que les rĂ©gions dĂ©lĂšguent aux communautĂ©s dâagglomĂ©ration les fonctions dĂ©veloppement Ă©conomique et transport, on pourrait tout Ă fait imaginer que les collectivitĂ©s aient un rĂŽle Ă jouer en matiĂšre de recherche, dĂšs lors quâil y a un enjeu territorial. Sur le territoire de Paris-Saclay, lâinterconnexion entre recherche, innovation et dĂ©veloppement Ă©conomique est telle que les collectivitĂ©s ne peuvent se dĂ©connecter des enjeux liĂ©s Ă ces thĂšmes. Ă lâĂ©chelle du Grand Paris, comment se dessine lâavenir de la recherche et de lâinnovation ? Ă quelles conditions les acteurs pourront-ils exprimer tout leur potentiel ? Dâabord, un transport de grande capacitĂ© pour relier les secteurs multipolaires franciliens. Le Grand Paris Express doit favoriser la multipolarisation en Ăle-de-France, notamment autour des gares. Prenons le secteur stratĂ©gique du plateau de Saclay. Un ensemble de facteurs doivent coexister pour la rĂ©ussite du projet : les transports, lâenseignement, la recherche et le dĂ©veloppement Ă©conomique. Lâorganisation institutionnelle est Ă©galement tout Ă fait importante. La mĂ©tropole ne peut se rĂ©duire Ă Paris et Ă sa petite couronne. Les enjeux concernent toute lâĂle-de-France. Ce choix stratĂ©gique de la multipolarisation dĂ©passe largement le territoire artificiel de la mĂ©tropole. Il faut rĂ©gler cette question, au risque de dĂ©classer les territoires les plus Ă©loignĂ©s du centre. Soyons objectifs : les trois compĂ©tences intrinsĂšques des villes-mondes comme Paris, Londres, Berlin ou New York sont le dĂ©veloppement Ă©conomique, les transports et le tourisme. Toutes relĂšvent aujourdâhui du Conseil rĂ©gional. Câest un simple constat, la RĂ©gion dispose des outils pour incarner la mĂ©tropole francilienne. u « DANS LâOCDE, LA DĂPENSE INTĂRIEURE DE RECHERCHE ET DĂVELOPPEMENT DES ENTREPRISES EST EN MOYENNE DE 5 % ENTRE 2016 ET 2019. EN FRANCE, ELLE REPRĂSENTE MOINS DE 2 %. »
- TRANSITION ĂCOLOGIQUE ET RECHERCHE : LâIFPEN ET LE CEAEN PREMIĂRE LIGNE
LâĂźLE-DE-FRANCE EST PARTICULIĂREMENT ACTIVE EN MATIĂRE DE RECHERCHE APPLIQUĂE Ă LA TRANSITION ĂCOLOGIQUE. DEUX INSTITUTS SE DISTINGUENT DANS CE DOMAINE : LâINSTITUT FRANĂAIS DU PĂTROLE ET DES ĂNERGIES NOUVELLES (IFPEN) ET LE COMMISSARIAT Ă LâĂNERGIE ATOMIQUE (CEA). Ils Ă©taient spĂ©cialistes des moteurs Ă combustion, des procĂ©dĂ©s de raffinage et des technologies liĂ©es Ă lâoffshore pĂ©trolier. Mais, aujourdâhui, les 1 190 chercheurs de lâIFPEN se penchent plus souvent sur les biocarburants, le captage du CO2, la gĂ©othermie, lâhydrogĂšne dĂ©carbonĂ© ou les moÂbiÂlitĂ©s douces que sur le dĂ©veloppement des hydroÂcarbures. Des activitĂ©s qui reprĂ©sentent dĂ©sormais environ 60 % des recherches. Une mue inĂ©Âvitable, pour Pierre-Franck Chevet, prĂ©sident de lâInstitut basĂ© Ă Rueil-Malmaison (Hauts-de- Seine) : « DĂ©sormais, le volume mondial des investissements dĂ©diĂ©s aux Ă©nergies nouvelles est aussi important que celui consacrĂ© aux hydrocarbures ! », souligne-t-il. LâInstitut dĂ©tient dâores et dĂ©jĂ quelques positions fortes sur les technologies dĂ©carbonĂ©es, notamment en matiĂšre de nouveaux carburants, de chimie biosourcĂ©e et de capture de CO2. RĂ©sultat : « Nous nous trouvons Ă la 4e position mondiale en matiĂšre de recherche sur les Ă©nergies bas carbone, selon un classement Ă©tabli sur la pĂ©riode 2000-2019 par lâOEB (lâOffice europĂ©en des brevets) et lâAIE (Agence internationale de lâĂ©nergie) », prĂ©cise le dirigeant, qui poursuit : « Nous pouvons en effet transfĂ©rer aux Ă©nergies nouvelles de nombreuses compĂ©tences acquises dans le secteur pĂ©trolier. » Il en va ainsi des dĂ©veloppements actuellement menĂ©s dans lâĂ©olien flottant offshore, qui utilisent le savoir-faire nĂ© de lâexploitation pĂ©troliĂšre et gaziĂšre en mer. Plus proche des prĂ©occupations du Bassin parisien, lâIFPEN utilise ses connaissances en gĂ©oÂsciences sur la comprĂ©hension et la modĂ©lisation des sous-sols pour chercher Ă optimiser les rendements de la gĂ©othermie. LâIFPEN, partenaire de start-up LâInstitut est Ă©galement trĂšs actif en matiĂšre de carburants alternatifs. « Nous dĂ©veloppons des biocarburants de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration, autrement dit utilisant des rĂ©sidus agricoles et non des cultures se substituant Ă des produits agricoles alimentaires », explique Pierre-Franck Chevet. LâIFPEN travaille notamment sur un biokĂ©rosĂšne qui pourrait ĂȘtre incorporĂ© Ă hauteur de 50 % au kĂ©rosĂšne des avions. Une autre compĂ©tence traditionnelle de lâInstitut, lâoptimisation des renÂÂdements des moteurs, est dĂ©sormais appliÂquĂ©e aux moteurs Ă©lectriques et Ă hydrogĂšne. Quant aux recherches sur le captage et la rĂ©utilisation du CO2, elles se traduiront bientĂŽt par la mise en service dâun dĂ©monstrateur sur le site dâArcelorMittal Ă Dunkerque. Pour rĂ©ussir sa transition, lâIFPEN sâest invitĂ© au capital de quelques start-up : il a ainsi pris des participations dans le capital de K-Ryole, qui fabrique des remorques autoportĂ©es pour les vĂ©los, ou encore de La Compagnie des MobilitĂ©s, concepteur de lâapplication de guidage Ă vĂ©lo Geovelo. Le CEA, au-delĂ du nuclĂ©aire Il sâappelle dĂ©sormais « Commissariat Ă lâĂ©nergie atomique et aux Ă©nergies alternatives ». Car, si la recherche nuclĂ©aire figure toujours en bonne place dans les activitĂ©s de lâinstitut basĂ© Ă Saclay, elle nâest que lâun de ses multiples centres dâintĂ©rĂȘt. CĂŽtĂ© Ă©nergies renouvelables, le CEA sâintĂ©resse plus particuliĂšrement Ă lâĂ©nergie solaire et Ă lâhydrogĂšne : comment rĂ©duire les coĂ»ts de fabrication, anticiper leur bonne intĂ©gration au rĂ©seau, les stocker et mieux piloter la demande sont autant de problĂ©matiques qui occupent les chercheurs. Dans le domaine de lâhydrogĂšne, il planche par exemple sur la photosynthĂšse artificielle : lâidĂ©e est, par biomimĂ©tisme, de synthĂ©tiser des molĂ©cules dâhydrogĂšne par conversion de lumiĂšre et Ă©nergie chimique. Produire du mĂ©thane de synthĂšse Le CEA sâintĂ©resse Ă©galement au recyclage du CO2 : mĂȘme rĂ©duites, les Ă©missions de gaz Ă effet de serre ne seront jamais totalement nulles. Il convient donc de capter le CO2 Ă©mis. Mais que faire du CO2 ainsi capturĂ© ? Faut-il le stocker ? Ou le rĂ©utiliser ? La premiĂšre option nâest pas sans susciter des craintes quant Ă dâĂ©ventuelles fuites de CO2. La seconde, en revanche, appaÂraĂźt trĂšs prometteuse : les atomes de carbone contenus dans le CO2 peuvent ĂȘtre combinĂ©s Ă de lâhydrogĂšne pour produire du mĂ©thane de synthĂšse qui pourrait ainsi se substituer, du moins en partie, au gaz naturel. Mais on peut Ă©galement fabriquer des molĂ©cules carbonĂ©es, traditionnellement utilisĂ©es dans lâindustrie pour concevoir des colles, solvants et mĂ©dicaments. Enfin, la sobriĂ©tĂ© numĂ©rique commence Ă entrer dans les domaines de recherche du CEA List : hĂ©bergĂ© dans les locaux de Nano-Innov sur le plateau de Saclay, ce laboratoire est spĂ©cialiste du numĂ©rique et de lâintelligence artificielle.Le CEA abrite Ă©galement le laboratoire des sciences du climat et de lâenvironnement (LSCE), qui est lâun des fleurons français de la recherche sur le climat. Y travaillent notamment ValĂ©rie Masson-Delmotte, palĂ©oclimatologue, coprĂ©sidente du groupe n°1 du Giec depuis 2015, et Sophie Szopa, autrice de lâun des chapitres du dernier rapport du Giec.
- LE QUANTIQUE, OBJET DE TOUTES LES ATTENTIONS
UN SECTEUR EST ACTUELLEMENT AU CENTRE DE TOUTES LES ATTENTIONS : LA RECHERCHE QUANTIQUE. IL SâAGIT DâUTILISER LES PROPRIĂTĂS TRĂS PARTICULIĂRES QUE PRĂSENTENT LES OBJETS DE LâINFINIMENT PETIT POUR CRĂER DE NOUVELLES APPLICATIONS DANS DE NOMBREUX DOMAINES. Câest tout dâabord dans lâinformatique que le quantique promet de parvenir Ă des puissances de calcul sans rapport avec les capacitĂ©s actuelles. Mais les communicaÂtions, la cybersĂ©curitĂ©, lâĂ©nergie, la chimie, la santĂ©, les transports devraient Ă©galement ĂȘtre proÂfondĂ©ment impactĂ©s, tout comme les technologies de lâintelligence artificielle. LâĂle-de-France est bien reprĂ©sentĂ©e dans ces technologies. Deux importants pĂŽles existent, lâun Ă Paris, lâautre Ă Saclay. La recherche fondamentale concerne enÂviron 850 personnes, 33 laboratoires et 112 Ă©quipes de recherche, a dĂ©nombrĂ© lâInstitut Paris Region. Un Ă©cosystĂšme dâentreprises se dĂ©veÂlopÂpe Ă©galement. Il compte, a estimĂ© lâInstitut, « plus de 60 acteurs privĂ©s, dont une vingtaine de start-up, 24 entreprises fournissant des technologies âhabilitantesâ (nĂ©cessaires Ă lâavĂšnement de lâordinateur quantique) et 14 grands groupes, acteurs privĂ©s de la recherche sur le quantique ou âutilisateurs prĂ©cocesâ, dont Atos », avec son programme Atos Quantum. Sont Ă©galement actifs : Thales (sur la sĂ©curitĂ© des rĂ©seaux, les capteurs et la mĂ©trologie), Orange et Nokia (sur la commuÂnication et la cryptographie) ou encore Total Energies et EDF (sur le calcul intensif). Par ailleurs, 22 start-up placent lâĂle-de-France Ă la 4e place mondiale, aprĂšs les Ătats-Unis, le Canada et le Royaume-Uni. Parmi ces jeunes pousses : Quandela, Pasqal ou encore Alice & Bob, LightOn et C12 Quantum Electronics. LâĂ©cosystĂšme bĂ©nĂ©ficie par ailleurs de la prĂ©sence dâacteurs dans les technologies habilitantes : la cryogĂ©nie (Cryoconcept et Mycryofirm), lâultravide (Riber et Agilent Technologies), lâoptique et le laser.











