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LA TERRE NOURRIT LE TEMPS : GUILLAUME BEAUMONT

D’AUSSI LOIN QU’IL S’EN SOUVIENNE, GUILLAUME BEAUMONT A TOUJOURS AIMÉ ORGANISER. ORGANISER AU SENS ÉTYMOLOGIQUE DU TERME : ORCHESTRER, MAIS SA MATIÈRE EST HUMAINE. « J’ORGANISAIS DÈS L’ÉCOLE TOUS TYPES D’ÉVÉNEMENT, POUR FÉDÉRER, RÉUNIR, FÊTER, CÉLÉBRER », SE SOUVIENT-IL AVEC CETTE PASSION DES CARACTÈRES QUI L’ANIME. LE TRAIT D’UNION DE SES TROIS VIES, C’EST L’ENGAGEMENT. POUR DÉCOUVRIR, APPRENDRE ET RENCONTRER.

PAR LOUIS ANERGIE



Guillaume Beaumont est Bourguignon, natif de Varennes-Saint-Sauveur, joli village de « 1 200 âmes, entre Bresse et Mâconnais », entre vignes et Charolais. Ce généreux terroir est sa sève, son enracinement, son fief, vital, qu’il retrouve souvent, de retour de Paris.


Son père, le docteur René Beaumont, figure mythique de la politique locale – maire d’innombrables années, député puis sénateur, « patron » du département de la Saône-et-Loire pendant 21 ans –, a incarné le champ magnétique de cette province divine, véritable carrefour du pays, traversée du Nord au Sud par l’autoroute A6. Halte culinaire renommée. « Tout ce que compte la politique passait alors à la maison. Le président Valéry Giscard d’Estaing, « Ponia », Barre, Méhaignerie, Robien, Raffarin et tant d’autres. Discussions riches, chaleureuses et amicales entre ces personnalités impressionnantes. « Je n’ai pas eu vraiment d’autres choix que de tomber dans la politique quand j’étais petit », reconnaît Guillaume Beaumont. L’enfant est captivé, emporté par une passion de la « chose publique » et des fructueux échanges qui ne le quittera plus.


Droit, Sciences Po, il mène de front études et campagnes électorales. Son premier employeur est Gérard Longuet, au Parti Républicain, puis c’est la découverte de la « Manufacture des Lois », le Parlement. Suivront les cabinets des ministres Léotard à la Défense, Pasqua à l’Intérieur, Madelin à l’Industrie et la présidentielle de 1995 aux côtés d’Édouard Balladur, préparant meetings et déplacements officiels. Expérience très formatrice : « J’ai parcouru la France durant un véritable marathon de 12 mois, de préfecture en sous-préfecture, je n’avais pas 25 ans et l’on m’a fait confiance, j’ai ainsi gagné 10 ans d’expérience. »

Guillaume Beaumont rêvait d’être, comme son père, vétérinaire en terre rurale mais se révélant davantage littéraire, il s’engage sur une autre voie : « Ce que je vivais en politique était très fort et m’a finalement absorbé. » En 1998, Jean-Pierre Soisson devient président du conseil régional de Bourgogne. Directeur de son cabinet pendant trois ans à Dijon, près du Palais des Ducs, Guillaume découvre l’échelon manquant à ses connaissances : la Région.


Avec l’an 2000 arrive cependant le sentiment d’avoir fait le tour du sujet, : « Je voulais me frotter au monde privé et savoir ce que je valais ! » Commence ainsi sa seconde vie. Dix-sept ans à laLyonnaise des Eaux (GDF-Suez puis Engie) auprès de Gérard Mestrallet, « le président ! Immense capitaine d’industrie, visionnaire, pragmatique, très humain, mais redoutable également en affaires ». À ses côtés, il contribue au développement des métiers historiques de l’entreprise : l’eau, l’assainissement, la propreté urbaine et l’énergie.

« Monsieur Collectivités » du groupe, au carnet d’adresses très bien rempli et à l’entregent reconnu, il organise dès lors sa vie entre ses engagements professionnels au cœur des grandes agglomérations françaises et ses immersions régulières sur son tertre bourguignon.

Passionné de chasse, il chausse là-bas ses bottes et part souvent marcher seul en forêt. Son livre de chevet ? Les Téméraires de Bart Van Loo, avec ce sous-titre « Quand la Bourgogne défiait l’Europe ». Cette terre a rythmé nos échanges tout comme elle a sûrement donné à Guillaume Beaumont l’élan vers sa troisième vie, à 47 ans.


Ayant eu la chance de rencontrer Georges Rocchietta, président-fondateur du groupe Atland, et convaincu par leurs échanges initiaux, le voici désormais depuis 4 ans directeur du développement France de la foncière, acteur global de l’immobilier et gestionnaire de fonds, l’un des principaux du marché. Une entreprise discrète et solide, très bien implantée notamment en Île-de-France.

Il passe ainsi d’un monde de réseaux souterrains enterrés à celui de la verticalité, par l’édification de projets urbains. Guillaume Beaumont y fait ce qu’il connaît le mieux : garantir d’étroites relations de confiance avec les donneurs d’ordre public et renforcer les liens institutionnels entre son groupe et les maires de France dont il connaît bien les préoccupations. Pour lui, en tant que premier marché du pays, « le Grand Paris a ouvert en quelques années un formidable horizon. Auparavant, l’Île-de-France ne représentait que de petites chapelles isolées. Désormais et grâce à la vision du président Sarkozy, au talent de persuasion des ministres Christian Blanc et Maurice Leroy, la Région Capitale, c’est maintenant le Paris du grand large, aux nombreuses opportunités de développement ! ».


Chez Atland, Guillaume Beaumont s’investit dans ce vaste territoire francilien dont il connaît bien les représentants politiques de tous bords, « chassant en meute », et remportant avec les équipes du Groupe de grands concours structurants pour le développement urbain de la Métropole : « De Chelles, à l’Est, en passant par Stains-Pierrefitte en Seine-Saint-Denis jusqu’à Argenteuil dans le Val-d’Oise, le long de l’axe Seine, le Grand Paris mobilise beaucoup de notre énergie, mais nous n’en manquons pas ! » affirme-t-il.


Père « d’une merveilleuse petite Adèle », Guillaume Beaumont, tonique et très entier, revendique une passion pour l’humain et les multiples rencontres marquantes car « la vie, ce sont des regards, des échanges et des émotions ». Il a souhaité rejoindre les Acteurs du Grand Paris, « chaleureux cénacle fort utile, fédérant d’éminents spécialistes qui se réunissent pour évoquer les défis modernes et continuer d’ériger la ville sur la ville ».


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