L’excellence au service du transport public
- timotheedulud
- 14 sept.
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Directeur général adjoint de Keolis en charge de l’Île-de-France, Youenn Dupuis illustre à travers son parcours une certaine idée du service public. Depuis plus de 15 ans, dans la région, il contribue à l’évolution des mobilités et se prépare à opérer trois des quatre lignes du Grand Paris Express.

Assez peu enclin à parler de lui, Youenn Dupuis préfère commenter son parcours et ses motivations professionnelles. Issu d’une famille bretonne d’enseignants, ce pur produit de la méritocratie républicaine a choisi les Mines à sa sortie de l’École polytechnique pour s’engager dans la sphère publique. Passé par l’Agence des participations de l’État et le cabinet de Jean-Louis Borloo, alors ministre du Développement durable, il suit les questions énergétiques et climatiques. Youenn Dupuis rejoint ensuite la RATP en 2011, où il est d’abord chargé du Grand Paris Express, avant de diriger la ligne 14. « À cette période, j’ai contribué à la conception de la gare de Saint-Denis Pleyel, aujourd’hui gérée par Keolis. Et sur la ligne 14, qui constitue une articulation majeure entre le Grand Paris Express et le reste du réseau lourd, j’ai mis en place l’intervalle des 85 secondes. »
À présent directeur général adjoint de Keolis en charge de l’Île-de-France, c’est donc un peu comme s’il assurait lui-même la continuité du service. De plus, il se prépare à démarrer l’exploitation des lignes 16, 17 et 18 du Grand Paris Express, confiée par Île-de-France Mobilités à Keolis.
Mobiliser les savoir-faire pour produire un service public de qualité tout en étant performant, c’est tout le sens de sa mission. « Quand on est dépositaire de l’argent des contribuables, on a le devoir d’en faire le meilleur usage, affirme-t-il. Il faut aussi avoir à l’esprit les contraintes financières qui pèsent sur les budgets des collectivités locales autorités organisatrices de mobilité. »
Cette recherche de l’excellence lui a permis de contribuer à la transformation de Keolis dans la région capitale. « Nous sommes passés d’une fédération de PME opérant des réseaux de bus en grande couronne à un opérateur multimodal présent dans les 8 départements franciliens, en gagnant non seulement des contrats sur les lignes de bus, mais également sur les autres modes », explique-t-il. En 10 ans, Keolis a doublé de taille et vu sa part de marché sur les lignes de bus de grande couronne passer de 20 à près de 40 %, à l’issue du processus d’ouverture à la concurrence.
« L’Île-de-France est un environnement de travail à la fois exigeant et motivant, compte tenu de la densité du territoire et de l’importance du système de transport. Il s’agit de mettre en service et d’opérer des nouvelles lignes, mais aussi un réseau existant qui a ses contraintes et limites issues de l’histoire. Et ici, plus qu’ailleurs, le transport public, ou plutôt son absence, peut devenir un facteur bloquant pour l’attractivité régionale », poursuit Youenn Dupuis.
Produire le meilleur service, rechercher la qualité et l’efficience, ce n’est donc pas seulement une préoccupation d’ingénieur. C’est aussi et avant tout un enjeu pour la qualité de vie, pour le lien social et pour l’environnement.



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