« Être une banque utile, c’est aussi être un accélérateur de transitions »
- timotheedulud
- 15 sept.
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Dernière mise à jour : 15 sept.
Sabine Fleischel, directrice Entreprises et Institutionnels (BDR) à la Caisse d’Epargne Ile-de-France, revient sur les engagements de la banque coopérative au service des transitions écologique, démographique et sociétale du territoire.

Quel sens donnez-vous à la notion d’« utilité » pour une banque comme la vôtre ?
L’utilité, pour la Caisse d’Épargne Île-de-France, c’est d’abord un ancrage territorial fort. Banque régionale, coopérative et mutualiste, nous avons pour mission de mobiliser l’épargne locale de nos clients au service des projets franciliens. Cela représente plus de 10 milliards d’euros de financements par an. Notre raison d’être est d’accompagner les transitions environnementale, démographique et technologique, et de contribuer à améliorer la vie des Franciliens.
En quoi cet ancrage territorial fait-il la différence ?
Nous avons une connaissance fine des dynamiques locales, des acteurs institutionnels et des besoins spécifiques. Pour accompagner les acteurs privés et publics qui forment l’économie du territoire francilien, nous avons des équipes dédiées et expertes dans différents domaines : santé, immobilier, ESS, enseignement, culture, collectivités locales et opérateurs du logement social. Nous sommes aujourd’hui un acteur bancaire de référence dans le financement d’infrastructures comme l’immobilier (hôpitaux publics et privés, logements, résidences étudiantes) et l’environnement (financement d’unités de valorisation énergétique qui permettent de transformer les déchets en énergie, centres de tri des déchets, réseau de géothermie et centrales photovoltaïques). Ces expertises sectorielles, conjuguées à nos expertises financières, nous permettent de jouer un rôle de tiers de confiance et de partenaire de proximité pour soutenir les transformations environnementale et démographique de notre territoire.

Justement, comment accompagnez-vous concrètement ces transitions ?
La CEIDF est présente sur le financement, l’investissement en direct, l’analyse et l’optimisation financière, le conseil stratégique. Nous nous appuyons aussi sur des partenaires, quand il s’agit de besoins très spécifiques, pour anticiper les innovations sociales (lieux intergénérationnels, habitats inclusifs, etc.) dans le cadre de la transition démographique, par exemple, ou encore pour mettre en œuvre une stratégie environnementale et élaborer un plan de décarbonation sur le long terme.
La transformation du territoire passera aussi par d’importants investissements que nous allons accompagner par du financement, mais également en investissant directement (sous forme d’apport en capital ou quasi-fonds propres, par exemple) dans des entreprises ou dans l’immobilier, via notre foncière Immobilière Thoynard. Nous avons prévu d’allouer 400 millions d’euros à ce type d’investissements dans les années à venir et allons, pour ce faire, renforcer nos équipes dédiées. Nous sommes convaincus que ces initiatives contribueront positivement à façonner un environnement économique résilient et innovant.
Et sur la rénovation énergétique des copropriétés, comment agissez-vous ?
Ce sujet est particulièrement sensible en Île-de-France, où 72 % des logements sont collectifs. Nous avons conçu une offre unique : Copro 100, un prêt collectif sans solidarité entre copropriétaires, couplé à un préfinancement des aides publiques. C’est un levier très concret pour rendre la transition énergétique accessible.
Quels sont vos prochains axes de travail ?
Les impacts du projet du Grand Paris Express sont considérables, aussi bien sur les plans social et économique qu’environnemental, et ce, dès cette année, marquée par les premières mises en service de nouvelles lignes de transport et d’infrastructures. Il va être l’occasion de redéfinir l’urbanisme et la qualité de vie en Île-de-France, contribuant à créer un modèle de ville plus inclusive, moderne, durable et résiliente. Nous disposons déjà de toute l’ingénierie financière pour contribuer à ces changements.
Nos efforts porteront aussi sur le soutien des autres grandes priorités de l’Île-de-France, comme la culture, la santé, l’enseignement, le tourisme, le logement, grâce au développement de solutions financières innovantes.