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éCo.urbain : un aménageur pas comme les autres

  • timotheedulud
  • 14 sept.
  • 4 min de lecture

Depuis sa création en 2022, éCo.urbain assume un rôle d’ensemblier, avec l’ambition de prendre son essor au-delà de Colombes, son territoire d’origine. Point d’étape avec Florence Bruyère, directrice générale, après trois années d’activités au service d’un aménagement durable et engagé.


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Vous dirigez une structure composée d’une SEM et d’une SPL, durablement ancrées dans le paysage colombien. Qu’est-ce qui a changé en les regroupant sous la marque éCo.urbain ?


éCo.urbain est né en avril 2022, il y a trois ans. Changer de nom a été une manière de nous repositionner. La SEM (Codevam), avec ses quarante ans d’activité, est un acteur historique alors que la SPL (Ascodev) est plus récente. Avec ses capitaux mixtes, la SEM peut agir sans contrainte territoriale et prendre des initiatives. La SPL, elle, peut intervenir sans mise en concurrence, pour le compte de ses actionnaires publics. Combiner ces structures nous permet de couvrir tous les champs de l’urbain : nous sommes aménageurs, nous menons des opérations d’équipements et d’espaces publics, nous créons une foncière de locaux commerciaux et nous menons une étude d’opportunité, à notre initiative. Colombes reste notre ancrage, et demeure présent dans notre nom. Cette nouvelle identité, qui regroupe la SEM et la SPL, nous permet de travailler au-delà de Colombes.


Dans éCo.urbain, on entend écologie, Colombes et urbain, entre autres... Comment combinez-vous ces dimensions ?


Et on le voit aussi ! Notre marque nous raconte, nous et nos valeurs. Nous faisons référence à Colombes et aussi à l’écologie, l’économie, la concertation, l’urbain qui est notre terrain de jeu, l’innovation et un nom qui n’entre pas dans les cases, car nous aimons les projets atypiques et les montages complexes.Ce travail sur nos valeurs a été un acte fondateur de notre nouvelle marque. Nous anticipons les conditions climatiques en exigeant des qualités environnementales exemplaires. Nous co-concevons tous nos projets, pour prévoir les usages. D’ailleurs, ces engagements s’inscrivent aussi dans notre organisation : nos cotraitants font de l’emploi en insertion, et nous formons des alternants et des stagiaires. Depuis 2021, la taille de l’équipe a plus que doublé : chacun(e) a son domaine d’expertise, ce qui nous permet d’agir sur tous les sujets qui font la Ville, mais également de partager nos savoirs et de travailler en équipe.


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Sur l’éCo.lieu C 2Mains (ZAC Charles de Gaulle Est), les habitants s’approprient l’espace pour penser l’équipement public à venir.


On pourrait même entendre « école », un type d’équipement public sur lequel vous intervenez en ce moment...


Notre équipe est attachée à l’intérêt général et au bien public – ce qui me semble fondamental dans l’aménagement, d’ailleurs... En effet, nous intervenons sur plusieurs projets d’école, à Colombes et à Villeneuve-la-Garenne. Nous avons l’habitude de caractériser nos programmes en quelques mots, pour donner une âme, une direction au projet.Nous attendions de l’école Dominique Frelaut une « école heureuse » – en plus de respecter le budget et le planning !Si vous demandez à mes collaborateurs, ils vous diront tous que j’ai besoin de nouveaux défis en permanence ! Ces projets sont aussi l’occasion pour nous de nous challenger, d’apprendre et de développer nos savoir-faire. Ces écoles sont également des lieux d’apprentissage pour nous !


éCo.urbain, c’est aussi un « aménageur responsable », comme le précise votre devise. Comment cela se concrétise-t-il ?


En tant qu’aménageur, nous sommes doublement responsables. Envers les générations à venir d’abord, pour lesquelles nous fabriquons des lieux de vie, en anticipant le dérèglement climatique. Et nous sommes également responsables envers les générations actuelles, car nous travaillons avec de l’argent public.En dehors de nos opérations, nous avons notre propre responsabilité. Dès 2021, à mon arrivée, j’ai modernisé la structure. Nous avons été le premier aménageur à établir notre bilan carbone. Notre groupe est paritaire et entretient un climat de travail sain. La responsabilité, c’est aussi la sobriété dans l’entreprise : moins de papiers, moins de gaspillage. Et avec les économies, j’emmène l’équipe en séminaire chaque année, en train bien sûr !


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Le complexe sportif Marie-José Pérec, « icône frugale » de la ZAC Arc Sportif.


S’il fallait ne retenir qu’une opération en 2025, laquelle serait-elle et pourquoi ?


Je pense à trois équipements publics. Fin 2024, nous avons remis à la Ville le complexe sportif Marie-José Pérec. L’espace a été investi par les sportifs dès janvier et les étoiles dans les yeux des joueurs nous ont rendus très fiers.Nous sommes aussi ravis que l’école Dominique Frelaut puisse être une source d’inspiration pédagogique, comme nous l’a confié sa directrice. Ce sont ces choses-là qui donnent le sentiment du devoir accompli.Enfin, je pense à C 2Mains, un projet d’urbanisme de préfiguration. Sur cette parcelle de la ZAC Charles de Gaulle Est, les habitants se sont approprié un espace éco-conçu et minimaliste. Plusieurs associations ont développé des projets qui vont de l’aquaponie à des fresques en passant par une bricothèque ! L’objectif à terme est de construire un espace public dédié à la transition écologique, intégrant les expérimentations en cours avec les riverains. C’est une aventure fascinante et très enrichissante !


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