« Les Franciliens doivent savoir qu’ils bénéficient d’un service public d’assainissement performant »
- timotheedulud
- 25 août
- 2 min de lecture
À la tête du Siaap depuis 2021, François-Marie Didier trace une feuille de route exigeante pour le syndicat interdépartemental d’assainissement. Dans un contexte budgétaire contraint et face à des normes environnementales de plus en plus strictes, il défend une stratégie d’investissement maîtrisé, d’innovation technique et de dialogue avec les territoires. Entretien.

Quelles sont vos priorités à la tête du Siaap ?
Depuis 2021, nous nous attachons, avec le conseil d’administration, à renforcer la performance du syndicat. Cela implique notamment de faire des choix d’investissement éclairés, de contenir notre dette et de garantir l’efficience de chaque euro dépensé. Dans un contexte de pression budgétaire et réglementaire, notre objectif reste clair : entretenir notre patrimoine industriel, améliorer la sécurité de nos installations et de nos agents.
Le Siaap a également engagé une dynamique de transparence et de dialogue vis-à-vis de ses parties prenantes, à commencer par les élus des communes riveraines de nos sites. Sur ce point, le Siaap était très attendu et il me semble que nous avons réussi.
Comment concilier performance, contraintes budgétaires et nouvelles normes ?
Ces normes ont un coût, mais elles sont nécessaires. La qualité des rejets doit s’améliorer. Cela exige des investissements lourds, tout en réduisant notre empreinte carbone et en maîtrisant la facture pour l’usager.
Nous nous devons d’être innovants, notamment en matière financière. Le partenariat stratégique conclu avec la Banque des Territoires pour financer une partie de nos grands projets en est la meilleure illustration.
Quel rôle le Siaap a-t-il joué dans la réussite du Plan Baignade ?
Un rôle central. Sans l’action du Siaap depuis 1970, aucune baignade dans la Seine et la Marne n’aurait été possible. Le Siaap a été le premier contributeur de ce plan après l’État, avec près de 500 millions d’euros investis.
Les Jeux olympiques et paralympiques ont été un accélérateur décisif, nous permettant de réaliser en 8 ans ce qui aurait pris des décennies.
Le Siaap s’engage aussi sur le terrain de la transition énergétique.
Absolument. Nous sommes historiquement producteur de biogaz à partir de nos boues d’épuration, le premier en France. Nous venons d’ailleurs d’inaugurer, en juillet, la plus grande unité de production de biogaz en Europe sur notre site de Seine Aval.
À Valenton, une partie de notre production de biogaz est injectée dans le réseau de distribution publique de gaz, ce qui permet de chauffer l’équivalent de 10 000 habitants. Nous souhaitons également développer la production de chaleur à Clichy et Colombes, par exemple.
Et vos relations avec les autres acteurs franciliens ?
Le Siaap travaille main dans la main avec tous les acteurs franciliens : Région, Métropole, départements, communes.
Nous avons également su relancer des coopérations en matière d’innovation, notamment avec les autres grands syndicats techniques que sont le Sigeif, le Syctom, le Sipperec, le Sedif, Sénéo ou encore Seine Grands Lacs.



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