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« Construisons ensemble une nouvelle culture du projet urbain »

  • timotheedulud
  • 14 sept.
  • 2 min de lecture

Pour sortir de la crise du logement, David Laurent, directeur général de Kaufman & Broad, propose de revenir à une véritable politique de l’aménagement du territoire, de donner aux collectivités les moyens et l’envie de construire, tout en accompagnant la transformation écologique du territoire.


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Quels sont aujourd’hui les freins à la production de logements en Île-de-France ?


Les principaux freins sont l’absence de politique d’aménagement du territoire, l’inflation et la complexification des règlementations et normes ainsi que l’absence d’incitation pour les élus à construire et, à l’inverse, une prime à l’immobilisme.

La crise du logement est nationale, mais les décisions sont locales. Ce sont les maires qui signent les permis de construire. Il faut impérativement restaurer une relation de confiance entre l’État et les élus locaux. Cela veut dire redonner aux collectivités la possibilité de gérer leur autofinancement. Par ailleurs, trop souvent, construire est perçu comme une menace, alors que c’est l’unique voie pour préserver la vitalité de nos territoires. On ne peut pas vouloir garder une école ouverte sans accueillir de nouvelles familles. Il faut également faire confiance aux opérateurs et construire ensemble une nouvelle culture du projet urbain.


Comment produire plus sans compromettre les objectifs climatiques ?


Chez Kaufman & Broad, nous pensons qu’il est possible de construire plus et mieux. Nous avons depuis plusieurs années amorcé la transition vers la construction très bas carbone.

Nous concevons des quartiers pensés pour la sobriété énergétique et la mixité des usages propice à la ville du quart d’heure et au développement des mobilités douces, à proximité de transports en commun. Nous concevons des immeubles plus compacts, mieux isolés, équipés de systèmes de production de chaud décarbonés, ce qui nous permet d’atteindre la RE 2031 lorsque la configuration du terrain est bonne.


Nous incitons vivement nos partenaires industriels pour qu’ils maintiennent le rythme de décarbonation des composants de l’immeuble (aciers, ciment, second œuvre...) et généralisons l’emploi de matériaux biosourcés. Si nous pouvions remplacer 30 % du parc de logements francilien par les logements neufs que nous construisons, nous réduirions de 80 % les émissions carbone de ces logements sur un cycle de vie.


Croyez-vous à la transformation de bureaux en logements ?


Nous avons déjà démontré que la transformation de bureaux en logements est possible, à travers plusieurs projets emblématiques dans le Grand Paris, à condition de bénéficier d’un accompagnement adapté de la part des collectivités et de délais de traitement compatibles avec les réalités opérationnelles.


Pour autant, cette solution ne pourra répondre qu’en partie à la crise actuelle. Le gisement de bureaux transformables reste limité par des contraintes techniques, économiques ou d’usage, et ne permettra pas à lui seul de combler le déficit de logements en Île-de-France. C’est donc un complément utile, mais qui ne saurait se substituer à une politique plus large, cohérente et incitative en faveur de la construction de logements neufs.

En somme, il faut activer tous les leviers disponibles, et c’est bien la combinaison de la transformation, de la densification maîtrisée et de projets urbains ambitieux qui nous permettra de relever le défi.

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