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"Construire durablement : c'est le défi que nous portons"

  • timotheedulud
  • 14 sept.
  • 2 min de lecture

3 questions à Alain Girard, Directeur général, Groupe Legendre


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Comment agissez-vous en faveur de la décarbonation sur les projets gros œuvre en Île-de-France ?


Nous croyons au fait d’utiliser le bon matériau au bon endroit. Si notre champ d’action peut paraître limité sur les projets de gros œuvre seul, nous avons tout de même quelques options. Notamment le fait d’optimiser la quantité de béton nécessaire, grâce à nos ingénieurs experts en calcul de structure.


Sur l’opération P17&Co (Paris 17e), réalisée en partenariat avec le cabinet Hardel Le Bihan Architectes et pour le compte de BNP Paribas Real Estate, nous avons par exemple varianté la structure des parois des 5 niveaux de sous-sol de l’ouvrage. Nous avons ainsi économisé 790 mètres cubes de béton, soit un peu plus de 180 tonnes de CO2.

Nous nous intéressons également à la composition des bétons. Nous nous sommes ainsi associés à la société Hoffmann Green, pour expérimenter leur ciment décarboné sur le chantier de nos nouveaux bureaux de Villejuif (94), et nous poursuivons l’utilisation de centrales béton sur nos chantiers pour intégrer du laitier à la formulation dès que c’est possible.


La mixité de matériaux, le biosourcé... Ces solutions sont-elles incontournables aujourd’hui pour une entreprise générale ?


Nous savons intégrer le bois, la terre crue ou d’autres matériaux à faible empreinte carbone dans nos projets, nous savons adapter nos structures béton pour qu’elles se marient facilement avec du bois ou du métal... Il me semble que les nouveaux enjeux se situent dans l’optimisation de notre organisation sur le chantier.

Le principe d’économie circulaire nous occupe beaucoup chez Legendre. Entre dépose sélective, réemploi, réutilisation, les équipes montent en compétences sur ces sujets. Sur le projet de construction de la résidence sociale Petite Pierre (Paris 11e), la démarche a été challengée à tous les niveaux, des garde-corps au toit végétalisé, en passant par la réutilisation des luminaires, des vasques et des WC. Imaginé par Thibaut Robert Architectes & Associés pour le compte de l’Habitat Social Français, ce chantier offre une belle illustration de notre savoir-faire.


La réhabilitation semble durable par définition. Qu’en est-il selon vous ?


Les projets de réhabilitation constituent une véritable solution pour limiter l’impact de la construction sur notre environnement. La loi ZAN (Zéro artificialisation nette) nous amène à prolonger toujours plus le cycle de vie des bâtiments. Construire dès que possible sur du « déjà bâti », anticiper les transformations grâce à la réversibilité des usages, augmenter les capacités des ouvrages existants grâce à la surélévation bois sont autant d’options envisageables. C’est actuellement le cas rue du Bessin (Paris 15e), dans le cadre de la réhabilitation et de la surélévation de trois niveaux d’un ancien centre d’hémodialyse pour en faire une résidence jeunes actifs de 80 logements et une crèche de 30 berceaux. Nous avançons main dans la main avec l’Atelier Téqui Architectes sur ce projet réalisé pour le compte d’Elogie-Siemp.


La nécessaire réduction de l’empreinte carbone de la construction force la créativité et nous disposons aujourd’hui d’une vraie palette de solutions. C’est le défi que nous portons pour nos clients et pour la préservation de notre planète.

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