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LE TRAIN NE PERMET PAS JUSTE D’ALLER AU TRAVAIL. C’EST LE DÉBUT DU VOYAGE : AMANDINE MARTIN

INTERVIEW D’AMANDINE MARTIN, SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ET DIRECTRICE DES RELATIONS EXTÉRIEURES DE SNCF TRANSILIEN PROPOS RECUEILLIS PAR VIANNEY DELOURME



Qui sont les voyageurs qui empruntent les lignes Transilien aujourd’hui ?


En Île-de-France, 83 % des déplacements sont réalisés par seulement 5 % de voyageurs fréquents. Le sujet des voyageurs occasionnels commençait à émerger du côté transporteur et la crise sanitaire a été un incroyable booster qui nous a permis d’élaborer une politique pour l’ensemble de nos lignes.


Comment vous emparez-vous du sujet du tourisme local ?


Cette thématique n’était jusque-là pas une priorité pour les grands acteurs du tourisme car la Région Capitale était avant tout tournée vers les voyageurs nationaux et internationaux. La crise sanitaire a indéniablement renforcé la tendance au « staycation ».

De notre côté, après avoir rassuré nos voyageurs s’agissant des mesures sanitaires mises en œuvre pour les accueillir, nous avons essayé de valoriser le riche patrimoine de la région à travers son accès en train. Ce qui s’est traduit par la campagne CPasLoinEnTrain…Nous l’avons lancée très rapidement à l’été 2020 pour valoriser le patrimoine local. Le train met

à la portée des Franciliens un grand nombre de lieux et d’espaces pour s’évader. Nous avons souhaité proposer à nos voyageurs des parcours qui mêlent aussi bien culture, nature et sport. Nous avons également partagé des circuits hors des sentiers battus, y compris pour des destinations comme Versailles, et mis en avant des partenariats comme à Poissy, où un parcours a été pensé entre la gare et la Villa Savoye [dessinée par Le Corbusier, ndlr] autour de l’architecture.


En quoi le train est-il un levier du tourisme durable ?


Remettre le train au cœur du tourisme, c’est participer à la construction d’un tourisme plus responsable. L’accès des sites en train est un levier de développement pour le tourisme durable ; c’est moins de voitures et donc de parkings, moins d’avions aussi. Pour autant, nous devons travailler avec les collectivités et les acteurs du tourisme aux derniers kilomètres, aux modes complémentaires au train pour penser le parcours du touriste de bout en bout. Car le train ne permet pas juste d’aller au travail. C’est le début du voyage.



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