Le Crédit Agricole île-de-France a annoncé le 15 juin un grand projet de développement avec pour ambition de devenir la première banque mutualiste de l’île-de-France. Clotilde L’Angevin, directrice générale adjointe de la caisse francilienne depuis mai dernier, en détaille les grands objectifs qui sont, entre autres, d’accompagner toutes les transitions auxquelles ses clients doivent faire face et de répondre aux besoins du territoire.
Quel a été votre parcours avant de prendre vos fonctions de directrice générale adjointe du Crédit Agricole île-de-France ?
Je suis ingénieure et économiste de formation. J’ai débuté ma carrière dans la fonction publique à l’Insee, puis au Trésor avec un passage au cabinet du Premier ministre où j’étais en charge des questions macro-économiques, avant de devenir secrétaire générale du Club de Paris, un groupe informel de créanciers publics qui s’efforce de trouver des solutions coordonnées et durables aux difficultés de paiement des pays endettés. Après ce chapitre plutôt politique et international, j’ai souhaité me rapprocher du terrain et j’ai rejoint en 2015 le Crédit Agricole, dont les valeurs d’utilité et d’universalité me parlaient, comme son engagement mutualiste. J’ai commencé par être directrice de la stratégie de Crédit Agricole SA et, en 2019, j’ai contribué à l’élaboration du projet de Groupe et à la définition de la raison d’être du Groupe, « Agir chaque jour dans l’intérêt du client et de la société ». Je suis ensuite devenue directrice de la communication financière et des relations avec les investisseurs et actionnaires de Crédit Agricole SA. En mai de cette année, j’ai pris mes fonctions de directrice générale adjointe de la Caisse île-de-France, une magnifique Caisse régionale, avec d’importants enjeux de développement sur un territoire en pleine mutation.
Quelle est votre lettre de mission ?
Nous avons annoncé le 15 juin un grand projet de développement avec l’objectif d’être La Banque Mutualiste Francilienne, et notamment devenir la banque préférée des Franciliens. Je suis convaincue que c’est de la satisfaction client que tout développement découle, car lorsque nos clients sont satisfaits, ils sont fidèles et nous recommandent. Nos maîtres-mots sont proximité, loyauté, joignabilité et proactivité. Il s’agit d’apporter des réponses adaptées à chaque client, que nous considérons comme unique. Au Crédit Agricole, nous ambitionnons ainsi d’aller au-delà du simple service bancaire pour répondre à l’intégralité des besoins de nos clients en matière notamment d’épargne, d’assurance et d’immobilier. Le succès de solutions spécifiques comme « Où acheter en île-de-France » menée en partenariat avec l’Institut Paris Région, ou des offres portées par « Gustave Bonconseil », notamment en matière de rénovation énergétique, nous incite à développer encore davantage de solutions, au-delà du prêt vert que nous proposons aux particuliers dans un contexte où 70 % des habitants de notre territoire vivent en copropriété. Accompagner les copropriétés et les copropriétaires franciliens est l’une de nos priorités.
Et que proposez-vous aux entreprises en matière de financement de leur transition ?
Les entreprises ont besoin de solutions sur mesure et nous intégrons de plus en plus des critères ESG aux côtés de ratios financiers dans nos financements, pour inciter toutes les entreprises à baisser leur empreinte carbone. Nous sommes les premiers à avoir mis en œuvre un crédit simple, le « Crédit Trajectoire Décarbonation », dont les conditions de crédit s’adaptent si la trajectoire de réduction d’émissions de CO2 de l’entreprise est conforme à celle visée par le respect de l’atteinte de 1,5° C en 2050 prévu par les Accords de Paris. C’est une véritable innovation !
Quels sont les engagements sociétaux et environnementaux pris par le Crédit Agricole d’île-de-France ?
Pour renforcer notre socle mutualiste, nous souhaitons développer le nombre de nos clients sociétaires, et animer davantage cette communauté, en lien avec nos élus, pour renforcer notre engagement mutualiste au service de notre territoire. En matière environnementale et pour nous aligner sur l’Accord de Paris, nous nous fixons comme objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050, tant sur nos activités propres, qui représentent 2 % de nos émissions, qu’en accompagnement de nos clients dans leur transition. Mais nous accompagnons aussi d’autres transitions et besoins sociétaux, comme transition digitale, l’inclusion sociale, le vieillissement de la population et la santé.
Quel regard portez-vous sur le projet du Grand Paris ?
Le Grand Paris est un projet très ambitieux, dont nous sommes partie prenante depuis de nombreuses années, car il va dans le sens du développement économique et sociétal de la région île-de-France. Grâce à notre connaissance fine des projets et des grandes évolutions de ce territoire, nous allons continuer d’accompagner ses acteurs en proposant des offres innovantes et adaptées aux besoins locaux, et en investissant dans des programmes qui contribuent à l’attractivité et au développement du territoire. Nous croyons dans la notion de la ville durable et souhaitons, par exemple, accompagner les clusters innovants à l’instar de celui de R&D de Paris Saclay et du bio cluster de Villejuif.
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