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JOP PARIS 2024 :LES CHANTIERS DES OUVRAGES DANS LES TEMPS

Les livraisons de bâtiments et d’équipements se succèdent au fil de l’année 2023 afin de transmettre les ouvrages olympiques au Comité d’organisation début 2024.

Par Raphaël Richard



Le premier « objet » sous maîtrise d’ouvrage de la Solideo a été livré début janvier : une école au Bourget (Seine-Saint-Denis). Les premiers habitants du Village des athlètes sont, eux, arrivés depuis février. Une centaine d’étudiants de l’Institut supérieur de mécanique de Paris (ISAE-Supméca) ont investi la résidence Paulette Fost, réalisée sous maîtrise d’ouvrage de CDC Habitat, également gestionnaire du lieu. D’abord destinés aux étudiants, les 130 logements de cette résidence serviront pendant les JOP à héberger les athlètes, avant de reprendre leur usage initial à l’issue de la compétition.

L’ensemble des équipements nécessaires à l’événement devra être transmis au Comité d’organisation en mars 2024. Et malgré les nombreux événements qui sont venus perturber le secteur de la construction ces dernières années, le calendrier devrait être tenu. Ainsi, le Village des athlètes et le Cluster ou Village des médias doivent être achevés au 31 décembre, afin de laisser deux mois pour lever les réserves. Nicolas Ferrand, le directeur général de la Solideo, explique cette ponctualité par plusieurs éléments, dont le fait d’avoir 30 maîtres d’ouvrage qui cofinancent les opérations et en seront propriétaires. Selon lui, les importantes études réalisées en amont des chantiers ainsi que le suivi mensuel des projets y ont également contribué. La maîtrise des délais ainsi que des coûts (hors inflation) découlent aussi du nombre modéré de modifications de programme demandées par Paris 2024.


Evénements tests durant l’été

Pour y arriver, l’année 2023 a été marquée par un pic d’activités et des livraisons qui se sont succédé. La passerelle entre Saint-Denis et L’Île-Saint-Denis a été inaugurée en juin avant la mise en service de la centrale de géothermie et de l’échangeur Pleyel, le démontage des pylônes haute tension au Village des athlètes et l’ouverture de l’école Aretha Franklin àSaint-Ouen à la rentrée. Les travaux des espaces publics ont alors pu débuter.

Du côté du Cluster des médias, le hall 3 du Parc des Expositions du Bourget – reconstruit pour accueillir l’International Broadcast Center pendant les Jeux – a ouvert en avril, notamment pour que le Salon du Bourget s’y déroule en juin, tandis que le pont en bois au-dessus de l’A1, situé à proximité, est opérationnel depuis l’été. Les travaux de deux écoles à Dugny ont débuté en juin et elles ouvriront leurs portes – après une pause des chantiers à l’été 2024 – en septembre 2025. Certains sites de compétition ont même déjà pris vie. Des premiers événements ont été organisés sur la Colline d’Élancourt (VTT) en septembre, dans la nef du Grand Palais (escrime) durant l’été – mettant en suspend les travaux qui doivent être achevés en décembre –, à la Marina de Marseille (voile) en juillet, etc. La mise en eau du Centre aquatique olympique devait, elle, se dérouler en septembre.


Ambition tenue

Le seul véritable retard enregistré concerne l’Arena Porte de la Chapelle à Paris, dont la charpente en acier est arrivée avec quatre mois de retard. L’équipement, prévu indépendamment des Jeux, doit toutefois être livré fin 2023. L’autre équipement qui a suscité quelques inquiétudes en raison des recours juridiques, la piscine d’Aubervilliers – qui doit servir de site d’entraînement -, devrait être livré en mai 2024. La Grande Nef de l’île des Vannes et son complexe sportif seront, eux, disponibles au premier trimestre 2024 afin également de servir à la préparation des athlètes.

Les derniers mois seront encore intenses, mais la Solideo semble être dans le rythme pour tenir les délais. C’est également l’ambition environnementale qui est en passe d’être réalisée avec, notamment, des bâtiments adaptés au climat de 2050 et qui produisent une partie de leur énergie. Autant d’ouvrages qui bénéficieront aux habitants à partir de 2025.



Excellence environnementale : Paris 2024 active tous les leviers

L’objectif de respecter l’Accord de Paris se traduit par la nécessité de réduire d’environ 50 % les émissions de carbone de l’événement par rapport aux précédentes éditions. « Le but a été de déterminer comment réduire les impacts sur l’ensemble des aspects », a expliqué Georgina Grenon, directrice Excellence environnementale de Paris 2024.

Si la Solideo a pris en charge le volet constructions pérennes, Paris 2024 a la responsabilité des autres infrastructures, de l’énergie, du transport, de la logistique, de la restauration, du numérique et des produits sous licence. Pour les 800 000 équipements nécessaires à l’événement, l’objectif a ainsi été de « moins produire, mieux produire et pour longtemps », souligne Edouard Donnelly, directeur exécutif des opérations. Ainsi, 60 % des équipements sportifs, technologiques et de sécurité seront loués et 100 % du mobilier sera réutilisé. 100 % des sites olympiques seront par ailleurs alimentés en électricité renouvelable.Dernier volet d’importance, la restauration, avec six grands engagements pour les 13 millions de repas prévus : 100 % d’alimentation certifiée, division par deux de l’empreinte carbone de l’assiette et de la quantité de plastique à usage unique, 100 % des ressources alimentaires valorisées, 10 % d’insertion sur les sites, 100 % des infrastructures et équipements réemployés.

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