« Faire du Grand Paris une vitrine mondiale du transport durable »
- timotheedulud
- 14 sept.
- 2 min de lecture
Directeur général adjoint de Keolis en charge de l’Île-de-France, Youenn Dupuis revient sur les succès récents du groupe dans la région capitale et sur sa stratégie pour accompagner la transformation des mobilités franciliennes.

Quel bilan tirez-vous de l’année 2024 pour Keolis en Île-de-France ?
Elle a été marquée par plusieurs succès structurants. Nous avons remporté l’exploitation de la ligne 18 du Grand Paris Express, qui s’ajoute aux lignes 16 et 17 déjà confiées à Keolis. Cela représente à terme 90 kilomètres de métro automatique. C’est une reconnaissance forte de notre expertise dans ce domaine, consolidée par notre expérience à Londres, Shanghai ou Doha.
Autre étape clé : notre première victoire dans le cadre de l’ouverture à la concurrence des bus parisiens, avec l’attribution du réseau autour de Chelles, incluant des lignes jusqu’ici exploitées par la RATP.
Enfin, nous sommes fiers d’avoir assuré le transport des athlètes pendant les Jeux olympiques et paralympiques, en mettant sur pied en un temps record un réseau provisoire équivalent à celui d’une grande métropole. C’était un véritable défi logistique, mobilisant plus de 1 000 conducteurs venus de toute la France et de Belgique.
Qu’est-ce qui fait aujourd’hui la force de Keolis ?
Trois piliers : une expertise technique reconnue, une forte culture de l’engagement et une écoute attentive des territoires. Nos 7 000 collaborateurs en Île-de-France sont répartis dans une trentaine de filiales au plus près des clients et des parties prenantes. Ce maillage local nous permet d’être réactifs et de proposer des solutions coconstruites, adaptées aux besoins spécifiques de chaque territoire.
Comment travaillez-vous à l’amélioration du service pour les voyageurs ?
La régularité est un axe prioritaire. Sur nos réseaux de grande couronne, elle s’est améliorée de 6 à 13 points depuis l’ouverture à la concurrence. Nous atteignons aujourd’hui 91 % de ponctualité, contre 85 % en moyenne en province. Mais il reste des progrès à faire, notamment sur l’information voyageurs.
Nous privilégions une approche inclusive : le digital ne suffit pas. Une part importante des voyageurs reste éloignée du numérique. Nous maintenons donc une présence humaine, de la signalétique claire, des supports imprimés.
Comment intégrez-vous les mutations sociétales et environnementales ?
Nous observons de près l’évolution des comportements via notre observatoire Keoscopie, qui étudie les liens entre mobilité et enjeux sociétaux : numérique, santé mentale, vieillissement... Ces analyses nous aident à adapter nos services.
Sur le plan environnemental, nous accompagnons Île-de-France Mobilités dans la transition énergétique : électrification des dépôts, généralisation du biogaz et conversion de toute notre flotte diesel aux biocarburants d’ici septembre 2025.
Votre ambition pour Keolis dans le Grand Paris ?
Contribuer à faire du Grand Paris une référence mondiale du transport durable, inclusif et résilient. Nous avons tous les atouts pour y parvenir.



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