Les solutions existent. Le Grand Paris constitue un excellent terrain de jeu pour démontrer que la révolution climatique se fera dans la créativité. Sans couper des têtes. Les acteurs du Grand Paris s’emploient à le montrer, comme l’illustre chaque rendez-vous de l’association éponyme.
Des exemples ? Grand Paris Aménagement pour les promoteurs, suivi par la Société du Grand Paris pour les architectes et les paysagistes ont lancé, au cours des derniers mois, des appels à manifestation d’intérêt d’un nouveau genre. Il s’agit, dans les deux cas, d’établir un pré-référencement d’opérateurs. Un casting pour le futur, assis sur des critères d’ambition et de compétence face aux défis de la transition énergétique. Une façon, aussi, de faire passer un message : nul ne saurait prospérer, dans la Région Capitale, s’il ne démontre pas son agilité et son engagement pour réduire son empreinte carbone.
D’autres exemples ? Alors qu’il s’attèle à la rédaction du prochain Schéma directeur de la région Île-de-France désormais écologique (Sdrif-E), Jean-Philippe Dugoin-Clément, président de Grand Paris Aménagement, planche sur les potentialités ouvertes par l’étendue des zones d’activité économique (ZAE) – des dizaines de milliers de mètres carrés –, conçues à une époque où l’on s’étalait pour construire des parking grands comme plusieurs stades de foot et dont une grande partie est déjà obsolète ou en voie de l’être. Leur transformation, en logements dûment végétalisés, permettrait quasiment à elle seule de résoudre l’équation, impossible en apparence, de la construction des 300 000 logements qui manquent à la Région, sans artificialiser de nouvelles terres.
Idem pour la transformation de bureaux en logements, que plusieurs opérateurs présentent avec raison comme une des principales solutions face au défi du temps. Plus que jamais, l’agilité, l’audace et l’initiative doivent être partagées, récompensées, reproduites… Il suffit, souvent, de faire un pas de côté et de sortir du cadre. Le temps presse.
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