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LE TOURISME D’APRÈS N’AURA PAS LIEU : CHRISTELLE TANG

LA TRIBUNE DE CHRISTELLE TANG, PRÉSIDENTE DE CLÉMENT-BAYARD,

VICE-PRÉSIDENTE D’ACTEURS DU GRAND PARIS



Si nous n’agissons pas dès aujourd’hui pour créer les conditions de compétitivité

et d’attractivité de demain de la destination France, le tourisme d’après n’aura pas lieu. Profitons de cette crise mondiale pour repenser l’avenir d’un tourisme plus fort et plus durable. Le tourisme est un secteur économique important dans de nombreux pays. En France, l’industrie du tourisme représente 9 % du PIB français et environ 2 millions d’emplois directs et indirects. Le plan de sauvetage d’urgence a permis le maintien des entreprises sinistrées et la sauvegarde des emplois. Ainsi, 28 milliards d’euros d’aides auraient été apportées au tourisme à travers, entre autres, les mécanismes de prêts, de fonds de solidarité et d’activité partielle. Si l’impératif semble bien être celui d’une reprise immédiate de la consommation touristique, la crise que nous avons traversée doit aussi être l’occasion de repenser les conditions de croissance du tourisme de demain.


15 millions d’euros dédiés au tourisme


Le plan de relance de sortie de crise doit avoir un volet conjoncturel pour permettre une reprise sereine pendant la période de soudure mais il doit aussi être adossé à un plan d’investissement plus structurel. La France ne doit pas rester dans le confort d’un tourisme qui « se ferait tout seul » si elle veut conserver sa place de première destination mondiale. Dans un contexte marqué par une concurrence de plus en plus accrue, la France ne fait pas exception et doit aussi se réinventer pour rester compétitive.


Annoncé en septembre 2020, le plan de relance du gouvernement dédie 100 milliards d’euros au triptyque écologie-compétitivité-cohésion ; l’aide au développement d’une offre de tourisme durable, intégrée dans le volet de la cohésion territoriale, ne s’élève qu’à 50 millions d’euros. De son côté, la Région Île-de-France, première région touristique française, a annoncé un plan de relance économique, écologique et solidaire d’un montant de 1,3 milliard d’euros comprenant 15 millions d’euros consacrés au plan de relance du tourisme.


Il y a donc une volonté de relancer l’activité touristique et de la transformer. Mais il faut alors établir un véritable plan global à la hauteur des enjeux et des ambitions du secteur et coordonné par l’ensemble des acteurs de la filière. Ce plan donnera la priorité à l’accompagnement des professionnels du secteur dans les défis du tourisme durable pour répondre à une demande de plus en plus forte, consciente de la nécessité écologique, de l’aménagement touristique du territoire pour diversifier et optimiser l’offre touristique, et du numérique pour s’adapter aux nouveaux modes de consommation et de communication des touristes.


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