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DE QUOI LE GRAND PARIS A-T-IL BESOIN ?

PASCAL BONNEFILLE, DIRECTEUR D’IMMOWEEK

« QU’AURAIT PU CONSTRUIRE LE PRÉFET HAUSSMANN SANS LE SOUTIEN DE NAPOLÉON III ? »



DE QUOI LE GRAND PARIS A-T-IL BESOIN ?

Tous ceux qui, comme le signataire de ces lignes, ont eu la chance d’écouter le président Nicolas Sarkozy aux Pierres d’Or 2018 se souviennent de son discours enthousiasmant à propos du Grand Paris. Pourquoi avions-nous alors décidé de rendre un très grand « coup de chapeau » à l’ancien président de la République ? Car, sans lui, disons-le tout net, ce projet se serait perdu, englué entre les commissions X et autres comités Z. Car, en France, qu’on le déplore ou qu’on s’en réjouisse, des projets de cette envergure doivent être portés au sommet de l’État. Pour s’en souvenir, posons-nous une question très simple : qu’aurait pu construire le préfet Haussmann sans le soutien de Napoléon III ? L’immense mérite de Nicolas Sarkozy aura été, à cet égard, de penser bien au-delà de son quinquennat. En affectant des recettes propres à la Société du Grand Paris, il évitait les rabotages, voire les coupes franches, qui signifient parfois l’abandon des projets les plus ambitieux ou leur report aux calendes… grecques.


« D’abord de liberté »

Dans cette construction aujourd’hui en cours, il est donc bien normal de remercier son initiateur. Mais on se permettra un regret : que l’actuel président de la République, si anticipateur ailleurs, ne se soit pas emparé de la question « Grand Paris ». Cette absence (ou disons cette abstention d’intervention) ne remet certes pas en cause les grandes lignes du projet. Cependant, notamment en matière de gouvernance et donc de prise de décision, on n’a pas entendu la parole du chef de l’État. On n’ignore pas qu’il a été accaparé par quelques autres sujets - c’est une litote - à traiter. Mais on osera souhaiter qu’un jour le président de la République prononce quelques paroles fortes sur le sujet. Dans son discours précédemment cité, le président Sarkozy affirmait : « De quoi le Grand Paris a-t-il besoin ? D’abord de liberté. » Qui doit aussi, très utilement, s’accompagner d’une volonté politi­que forte.




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