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« Le Grand Paris remodèle le paysage immobilier » : Philippe Jung

Philippe Jung, directeur général de Demathieu Bard Immobilier, membre du directoire de Demathieu Bard, décrit comment l’ouverture prochaine du réseau du Grand Paris Express donne une dynamique nouvelle à nombre de ses programmes immobiliers.



Quelles sont vos activités dans le Grand Paris ?

Historiquement, notre premier métier est le génie civil, qui a 160 ans d’histoire. Notre second métier est le bâtiment, exercé depuis une trentaine d’années. Enfin notre troisième métier, l’immobilier, est le plus récent et date d’une dizaine d’années. Notre métier historique, le génie civil, nous vaut d’être très présents dans les projets emblématiques du Grand Paris : nous réalisons ainsi différents tronçons de plusieurs lignes du Grand Paris Express, de même que cinq gares. Nous œuvrons également sur le prolongement d’Eole à l’ouest. Le Groupe est très présent en île-de-France dans ses différents métiers, et cette région concentre la moitié de notre activité immobilière.


Qu’est-ce qui constitue l’ADN du groupe ?

Nous sommes une entreprise à taille humaine, à l’écoute de l’ensemble de ses parties prenantes. Nous veillons à adapter nos programmes à la problé­matique du site, de la population et des attentes de la collectivité, pour développer des produits qui s’intégreront au mieux dans leur environnement.


Constatez-vous un effet Grand Paris sur vos programmes ?

Un de nos plus grands projets en cours est Le Central, nouveau quartier mixte du campus Paris Saclay à Palaiseau, que nous développons avec Sogeprom, Pitch et Immobilière 3F. Ce futur quartier, de plus de 60 000 m2, dont 45 000 m2 de logements, est un projet très lié à celui du Grand Paris, à l’arrivée de la ligne 18 en particulier, qui sera aérienne à cet endroit. Nos acquéreurs voient donc très facilement où sera située la gare, à quelque 150 m de chez eux. Ce qui constitue un atout commercial extrêmement important.

À Clichy-sous-Bois, nous réalisons un programme situé également à quelques centaines de mètres de la future gare de la ligne 16. La possibilité d’acquérir un appartement à quelques minutes à pied du métro automatique, à un peu plus de 3 000 euros du m2, représente clairement une attractivité nouvelle pour ce quartier. Chevilly-Larue, où nous avons une partie de nos bureaux, bénéficiera pleinement de l’arrivée de la ligne 14 annoncée avant les Jeux olympiques. Pour autant, cela ne résout pas tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés.


À quelles difficultés faites-vous allusion ?

Contrairement à ce que semblent parfois croire les élus, il ne suffira pas d’être situé à côté d’une gare du Grand Paris Express pour créer un marché et permettre la création d’un pôle tertiaire atteignant une masse critique. Les biens recherchés doivent conjuguer une bonne attractivité pour les salariés et des loyers maîtrisés.


Vous intervenez aussi dans la cadre des Jeux olympiques.

Oui, Paris 2024 est un élément fort de développe­ment du Grand Paris. Nous réalisons sur le Village des médias, à Dugny, 900 logements dans une conception de « cité-jardin du XXIe siècle », en copromotion avec Sogeprom. Ce programme a été l’occasion de mettre en œuvre des innovations parmi lesquelles des dalles bois-béton, qui cumulent les avantages des deux matériaux.


Comment contribuez-vous à la transition énergétique et écologique de l’Île-de-France ?

Notre logique consiste à utiliser le bon matériau au bon endroit. Les bétons bas-carbone voient leur empreinte carbone divisée par quatre par rapport à ce qu’elle était il y trois ou quatre ans. Nous construisons aussi en bois. Notre souci de l’efficacité nous conduit souvent à mixer différents matériaux. Nous avons mis en place une direction à cheval entre la construction et l’immobilier, qui est la direction de l’Innovation technique, à l’affut de toutes les innovations qui se développent actuellement. La période actuelle nous pousse à travailler toujours davantage pour atteindre une forme d’excellence dans notre offre.

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