AMANDINE MARTIN EST SECRÉTAIRE GÉNÉRALE ET DIRECTRICE DES RELATIONS EXTÉRIEURES DES LIGNES TRANSILIEN SNCF. UNE MISSION QU’ELLE MÈNE AVEC L’INTÉRÊT GÉNÉRAL CHEVILLÉ AU CORPS ET SUR LAQUELLE ELLE POSE UN VÉRITABLE REGARD SOCIOLOGIQUE.
PROPOS RECUEILLIS PAR ELENA JEUDY BALLINI.

Très jeune déjà, alors que ses camarades n’aspirent qu’à rester dans cette campagne des Hautes-Pyrénées où elle a vu le jour, Amandine Martin rêve de grande ville. La famille est relativement modeste : un père ouvrier, une mère auxiliaire puéricultrice. Chez elle, on entend beaucoup parler du service public et de l’importance de défendre ses droits. « Leurs convictions m’ont nourrie, j’ai l’intérêt général chevillé au corps. Les gens m’intéressent, les phénomènes de société m’intéressent », explique-t-elle. Le choix de la sociologie se présente naturellement lors de son entrée à l’université de Toulouse. Après quatre ans d’études, une rencontre amoureuse bouscule ses perspectives : « Il était musicien. J’ai voulu aider à sa diffusion et m’occuper de ses relations presse. » Un premier pas dans le monde de la communication qui se concrétisera par un DESS obtenu dans la foulée et un stage à l’agence Himacom où elle côtoie Jean-Christophe Tortora. S’enchaînent alors divers postes dans des agences de relations presse parisiennes et à la Chambre de commerce et d’industrie. De fil en aiguille, Amandine Martin entre au ministère de la Justice où elle devient attachée de presse à l’administration pénitentiaire puis au cabinet du garde des Sceaux. À 29 ans, elle est cheffe du service de la communication à la protection judiciaire de la jeunesse. « Mon attrait pour la sociologie m’a rattrapée. Je suis entrée dans un monde intellectuellement riche, qui pose véritablement des questions sur la société. » Au bout de deux ans, elle revient au cabinet du garde des Sceaux, le dernier de l’ère Sarkozy, avant de se diriger vers l’EPAMSA, en 2013. La même année, elle rejoint les Acteurs du Grand Paris : « C’était une vraie opportunité d’ouverture intellectuelle, à un moment où l’institutionnel du Grand Paris se construisait et où le Grand Paris Express avait reboosté les projets d’aménagement. »
La sociologie, toujours...
Amandine Martin commence à traiter du domaine du transport à la préfecture de région, où elle occupe le poste de directrice de la communication sous Michel Cadot en 2018, « un préfet très exigeant qui savait décider tout en étant un homme de consensus ». Elle travaille alors sur l’axe nord ferroviaire, en collaboration avec la SNCF. Depuis 2020, elle est secrétaire générale et directrice des relations extérieures du réseau Transilien. « J’ai toujours eu à cœur d’œuvrer dans le public ou le service. J’aime me dire que je sers à quelque chose, que mon travail a un sens pour une grande partie de la population », confie-t-elle. Bien qu’ayant passé sa jeunesse à rêver de la grande ville, Amandine Martin a préféré le calme des Yvelines à l’effervescence parisienne. Lors de ses rares moments de répit, elle profite de ses deux enfants, de son jardin et de ses poules, pratique la danse
au Conservatoire et savoure la plume de Nicolas Mathieu : « Il évoque une campagne des années 1980 où les jeunes s’ennuient parfois. Il a ce pouvoir de dépeindre les situations sociales, de se mettre à la place des autres, y compris de ceux qui ne sont pas de son avis ! » La sociologie, toujours...
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