À un peu moins d’un an des jeux olympiques et paralympiques, la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, fait le bilan des préparatifs et des enjeux à relever avant, pendant et après l’événement. L’objectif : organiser une grande fête populaire, léguer un héritage matériel durable et faire du sport un facteur d’inclusion, d’insertion sociale, de santé et d’épanouissement de la jeunesse.
« Ces jeux seront un rendez-vous exceptionnel pour faire évoluer le regard sur le handicap dans notre société, avec une visibilité accrue des parasports et un accès simplifié à la pratique grâce au déploiement de 3 000 nouveaux clubs inclusifs formés »
Quels moyens l’État met-il en oeuvre pour que l’organisation des JOP 2024 soit l’occasion
pour l’ensemble du pays d’une célébration du sport et de ses valeurs ?
L’une des plus importantes missions que l’État s’est données est d’assurer l’héritage immatériel de ces Jeux pour le sport dans notre pays. Nous devons en faire un événement sans précédent pour la valorisation et la promotion du sport comme outil d’épanouissement de la jeunesse, de santé et de bien-être, d’inclusion et d’insertion sociale.
C’est tout le sens de la Grande cause nationale 2024 que le président de la République a
décidé de consacrer à la promotion de l’activité physique et sportive, comme annoncé à l’occasion du Comité olympique et paralympique du 25 juillet 2022. Cette Grande cause nationale sera le « bras armé sociétal » des Jeux pour bâtir la nation sportive que nous appelons de nos voeux. Elle a deux objectifs : inciter les Français à faire davantage d’activité physique et sportive, et mettre le sport au coeur des politiques publiques et du
pacte républicain en mobilisant l’ensemble des ministères et toutes les énergies s’y rapportant. J’ajoute que ces Jeux olympiques et paralympiques seront un rendez-vous exceptionnel pour faire évoluer le regard sur le handicap dans notre société, avec une visibilité accrue des parasports et un accès simplifié à la pratique grâce au déploiement de 3 000 nouveaux clubs inclusifs formés.
Comment le parcours de la flamme olympique contribuera-t-il à l’appropriation de l’événement par les territoires et, a fortiori, par les Franciliens ?
Nous aurons les Jeux les plus décentralisés de l’histoire de l’olympisme, avec des épreuves
dans 11 départements, 7 régions, dont la région francilienne et le Grand Paris, et cinq territoires d’outre-mer (Guyane, Réunion, Guadeloupe, Martinique, Polynésie) engagés dans le relais. Si les collectivités hôtes, celles qui accueilleront des compétitions, participent à la préparation des Jeux depuis des années, le passage de la flamme olympique va nous permettre d’embarquer tout le pays, avec 64 territoires engagés dans le relais et 400 villes traversées. C’est un moment extrêmement important, qui va inviter des dizaines de milliers de Français à participer à des activités culturelles et sportives locales, à valoriser leur patrimoine et commencer concrètement à se « prendre aux Jeux » ! Les Franciliens pourront voir passer la flamme devant les grands monuments parisiens, mais également en Seine-et-Marne. L’appropriation de l’événement sera par ailleurs favorisée par les nombreuses épreuves en Île-de-France, je pense notamment à celles de cyclisme sur route accessibles gratuitement !
De quelle manière l’organisation de ces jeux participera-t-elle au rééquilibrage de l’Île-de-France, en matière de répartition des équipements sportifs notamment ?
Nous mettons tout en oeuvre pour que les Jeux de Paris 2024 puissent léguer un héritage
matériel durable et responsable aux territoires qui les accueilleront en 2024. L’Île-de-France sera particulièrement concernée, à commencer par la Seine-Saint-Denis, qui concentre 80 % des investissements publics liés aux Jeux. Cela concerne des franchissements urbains, dont celui, emblématique, de Pleyel à Saint-Denis, des constructions et rénovations pour les habitants, avec 4 000 futurs logements accessibles, dont 40 % de logements sociaux, et bien sûr la construction d’équipements sportifs pérennes avec le Centre Aquatique Olympique et les 20 nouveaux bassins de natation que la population recevra en héritage. Un réseau de 415 km de pistes cyclables sera également réalisé au profit des Franciliens et une offre augmentée de « 1 000 taxis accessibles » pour les personnes à mobilité réduite sera développée à l’occasion des Jeux tout comme la mise en accessibilité d’une dizaine de gares d’Île-de-France. Enfin, la Seine et la Marne deviendront baignables après les Jeux grâce, notamment, à 600 M€ investis par l’État aux côtés des collectivités.
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